Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Autres articles



Comment

Politique

Après le "non" du Prd à la révision de la Constitution : l’espoir des pro-révisionnistes s’est envolé
Publié le mardi 10 septembre 2013   |  actubenin.com




 Vos outils




Le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 a de jour en jour moins de chances d’aboutir. Le "non " ferme opposé par le Parti du renouveau démocratique (Prd) le week-end dernier à cette initiative de Yayi Boni confirme cette tendance ; une tendance qui pourra sauver la démocratie.

Yayi Boni aura de difficulté à faire passer son projet de révision. La Fronde ne cesse de monter contre cette initiative depuis plusieurs semaines. Il n’y a pratiquement plus de jour où des voix ne s’élèvent contre ce projet qui cache un complot programmé contre la République. Ce week-end, les Tchoco-tchoco ont rompu le silence en affichant publiquement leur position.

A Djeffa (Commune de Sèmè-Kpodji), ce samedi, ils ont qualifié d’opportuniste le projet envoyé par Yayi Boni au Parlement. Pour eux, l’initiative qui ne réunit pas de consensus ne peut être soutenue en l’état. Cette décision à laquelle s’attendait moins le pouvoir, complique les choses à Yayi Boni.

Peut-être qu’elle a même déjà renvoyé aux calendes grecques le rêve nourri et entretenu par le régime depuis 2006 à en croire bien d’observateurs. A tout le moins, avec la position du Prd, Yayi Boni éprouvera d’énormes difficultés à donner corps à son projet. En effet, selon l’article 154 de la Constitution du 11 décembre 1990, « pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision doit être voté à la majorité des trois quarts des membres composant l’Assemblée nationale ».

Or la position du Prd signifie clairement que ses élus ne peuvent adhérer au projet de Yayi Boni. Logiquement, les huit élus devraient voter contre la « prise en considération du projet de révision », l’étape décisive qui précède la procédure proprement dite de la révision. Autrement dit, sans passer par cette phase, la procédure de révision ne peut se poursuivre ni par voie parlementaire ni par voie référendaire. Les députés Prd s’alignent ainsi sur la position de leurs collègues de l’Union fait la Nation.

Ces deux groupes parlementaires à eux seuls pèsent une vingtaine de députés. A eux, s’ajoutent les députés Candide Azannaï et Bani Samari, deux élus de la majorité parlementaire qui se sont ouvertement prononcés contre l’initiative. On sait aussi que les responsables de la Renaissance du Bénin (Rb) notamment le couple Soglo, n’apporteront pas leur soutien au projet. De ce fait, leur position influencera celle des députés du parti. D’autres élus proches du pouvoir pourraient bien rejoindre le rang des contestataires.
Vigilance…

On peut affirmer qu’une minorité de blocage est en cours de constitution au Parlement. Le député de l’Union fait la Nation, Léon Basile Ahossi en est d’autant convaincu que dimanche dernier sur Océan Fm, il a affirmé avec conviction que les députés « rangeront l’affaire au placard ». Ce qui est certain, les protestations montent et une partie du peuple ne partage plus la vision du Chef de l’Etat. Ce dernier perd de plus en plus la confiance des Béninois mais il veut visiblement faire le forcing.

l a d’ailleurs réitéré cette volonté vendredi dernier lors d’une rencontre suscitée avec des gens présentés comme des représentants des cadres du plateau d’Abomey. Cette volonté délibérée de passage en force est intacte, et doit davantage mobiliser l’opposition et la société civile éclairée. Les députés contestataires devront aussi rester vigilants pour ne pas se laisser piéger ou encore manipuler par le Chef de l’Etat, qui détient bien de mauvais tours.

Abdourhamane Touré

 Commentaires