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Respect des principes démocratiques au Bénin : Yayi, un dernier test grandeur-nature
Publié le mercredi 7 octobre 2015  |  La Presse du Jour
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© aCotonou.com par Elysee.
Visite du president Thomas Boni Yayi en France
Paris, 18 août. Entretien entre Thomas Boni Yayi, président du Bénin et son homologue Français François Hollande




Boni Yayi est plus que jamais attendu au tournant dans les derniers mois qui restent de son ultime mandat. Il est par exemple scruté sur le respect des principes démocratiques garantis par la Constitution du 11 décembre 1990.
Yayi, homme de paix qu’il clame et qu’il appelle d’autres nations à adopter, devra en démontrer dans ses actes et faits d’ici avril 2016. Le Bénin amorce un tournant politique et seul le respect des principes constitutionnels préétablis permettra de passer ce moment en douceur. La précampagne pour la présidentielle de 2016 avec les multiples candidatures qui s’annoncent est actuellement sujet à polémique et débats. Puisque certains béninois trouvent que des compatriotes n’ont pas le droit de briguer la magistrature suprême, justement parce qu’ils sont dans un secteur d’activité donné. De plus en plus, des voies se lèvent dans l’entourage du Chef de l’Etat pour faire remarquer que tel ou tel Béninois n’a pas le droit de se présenter à la prochaine présidentielle. La tentation n’a pas épargné le président. Pourtant, l’article 44 de la Constitution du 11 décembre 1990 a balisé le terrain en ce qui concerne les critères pour être candidat à la présidentielle au Bénin. Critères dont celui concernant l’âge qu’un citoyen doit avoir pour prétendre diriger le pays. Seulement que depuis la décision Dcc 15-156 du 16 juillet 2015 de la Cour constitution, il a semblé que ce verrou est en passe d’être sauté. D’aucuns ont parlé d’une révision manuelle et déguisée de la Constitutionnelle. Depuis cette décision de la Cour, les suspicions vont dans tous les sens. Malgré les explications des sages à cet effet. Il est par exemple dit, à tort ou à raison, que c’est parce que le chef de l’Etat n’arrivera plus à se donner un troisième mandat qu’il tente de forcer les choses pour imposer un éventuel dauphin. En réagissant à ladite décision, le juge Michel Adjaka avait déclaré que «la Cour constitutionnelle a non seulement révisé la constitution, mais constitutionnalisé l’adage «annusincoeptushabetur pro completo». Etant difficile d’estimer globalement l’impact de cette réforme sur le système juridique béninois, il est néanmoins évident que la Cour a conduit le peuple dans un piège juridiquement sans fin». Les Béninois, à cet effet, attendent la validation des dossiers des candidats pour l’élection présidentielle. Quoi qu’on dise, le président de la République est le garant de la Constitution. Une constitution qui place les Béninois sur le même pied d’égalité, surtout à l’occasion des élections. Permettre à tout citoyen de briguer la magistrature suprême lorsqu’il en remplit les conditions comme exclure l’autre citoyen parce qu’il n’est pas qualifié est justice et source de paix et de stabilité. On a vu Yayi très actif sur la crise burkinabè. Les Béninois étaient fiers de leur président qui s’est donné corps et âme, aux côtés de ses pairs de la sous-région, pour que la paix revienne au Burkina Faso. C’est un acte que l’histoire retiendra de Yayi. Pendant les six mois qui lui restent, Yayi doit, plus que jamais, montrer son attachement à la paix, à la stabilité qu’il aime tant à défendre et qu’il appelle de tout son vœu. Les Béninois seront fiers de voir leur ex-chef d’Etat déambuler dans les rues de Cotonou ou ailleurs au Bénin après le 6 avril, comme c’est le cas de John Jerry Rawlins au Ghana. Si la transition se passe bien, l’histoire retiendra que c’est grâce à Yayi. Autrement, ce sera aussi à cause de lui.
Jean-Marie Sèdolo
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