Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Lancement du programme « Mobile money for the poor » (MM4P): Pour l’expansion des services financiers digitaux au Bénin
Publié le mercredi 7 octobre 2015  |  La Nation
Naomie
© aCotonou.com par DR
Naomie Azaria, ministre de la micro-finance




L’Agence d’investissement des Nations Unies (UNCDF) a lancé un nouveau programme dénommé « Mobile money for the poor » (MM4P). Il s’agit d’un programme qui entend accroître l’inclusion financière des pauvres , et proposer des services financiers et bancaires aux ménages ruraux et à faibles revenus à travers l’utilisation innovante des téléphonies portables et d’autres technologies de services bancaires sans agence. C’était hier mardi 6 octobre à Cotonou sous l’égide du ministre en charge de la Microfinance, Naomie Azaria, en présence d’un parterre de partenaires et autres invités de marque.

Pour accroître l’inclusion financière, l’ensemble du secteur de la finance doit proposer des services aux ménages ruraux et à faibles revenus. A cet effet, l’utilisation innovante des téléphones portables et d’autres technologies de services bancaires sans agence constitue le moyen le plus prometteur d’y parvenir. Malheureusement, la population pauvre de la plupart des Pays les moins avancés ne bénéficient pas encore de ces technologies. Le Bénin n’est pas du reste. Depuis hier mardi 6 octobre, il peut être désormais considéré comme un privilégié, parce que bénéficiant du programme Mobile money for the poor (MM4P). Lequel a été lancé par l’Agence d’investissement des Nations Unies (UNCDF) en collaboration avec l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA), l’Agence australienne pour le développement international (DFAT), la Fondation Bill et Melinda Gates et la Fondation MasterCard.

Le programme est spécifiquement axé sur un certain nombre de pays considérés comme faisant partie des plus pauvres ou le développement commercial des services financiers mobiles et des services bancaires sans agence est marginal, mais où les besoins de la population sont élevés.
S’adressant à l’assistance hier, le représentant du PNUD à cette cérémonie, Gilbert Poumangué a précisé que plusieurs constats résultant de l’étude diagnostique sur la finance digitale au Bénin ont déterminé l’UNCDF, avec le soutien de la Fondation MasterCard à le retenir parmi les pays d’intervention. «Alors que la pénétration de la téléphonie est estimée à 92% et que l’inclusion financière est évaluée à 20%, on dénombre au Bénin, seulement trois fournisseurs agréés de monnaie électronique, avec des offres limitées, qu’il s’agisse des produits ou des points de service. Seuls deux sur les cinq opérateurs de téléphonie mobile du Bénin proposent des services financiers digitaux. Conséquence, en 2014 seulement, 0,2% de la population adulte utilisait activement les services financiers digitaux», a-t-il expliqué avant d’ajouter que fort heureusement, des initiatives émergent. «Qu’il s’agisse des paiements de facture, de remboursement de prêt, de paiement de frais de scolarité ou de transferts régionaux qui représentent d’importants flux, la demande existe et va s’accroître», indique-t-il
Gilbert Poumangue ne manque d’ajouter que le résultat escompté ne peut être atteint sans les contributions attendues des différentes parties prenantes. Occasion également pour lui de renouveler l’engagement de l’UNCDF à continuer à développer les partenariats en vue d’accompagner toutes les initiatives allant dans ce sens.
«C’est un partenariat gagnant-gagnant entre l’UNCDF et le gouvernement», a laissé entendre le ministre en charge de la Microfinance Naomie Azaria. Elle précise que ledit partenariat est la preuve que tous les acteurs du secteur de la microfinance ont plus que jamais conscience du rôle combien important que ces services financiers et bancaires jouent dans le processus de la réduction de la pauvreté à travers la facilitation de l’accès aux services de proximité pour les populations vulnérables non bancarisées.


Sabin LOUMEDJINON
Commentaires