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Indifférence de Talon et d’Ajavon à l’appel de l’Archevêque:Un échec pour Mgr Ganyé
Publié le vendredi 9 octobre 2015  |  Le Matinal
Monseigneur
© Autre presse par DR
Monseigneur Antoine Ganyé, Archevêque de Cotonou




Rien n’arrête la machine de guerre de Patrice Talon et la mobilisation au profit de Sébastien Ajavon. Personne ! Y compris l’Archevêque de Cotonou et président de la Conférence épiscopale du Bénin, Mgr Antoine Ganyè, dont la lettre adressée, fin août 2015, aux deux hommes pour les dissuader de se présenter à la présidentielle de 2015. Son initiative n’a pas réussi à freiner leur élan vers la Marina.


Beaucoup se demandaient comment allaient pouvoir réagir, Patrice Talon et Sébastien Ajavon après avoir reçu en août dernier la lettre de l’Archevêque de Cotonou, Mgr Antoine Ganyè. La teneur de la lettre controversée est une exhortation du Prélat à l’endroit des deux opérateurs économiques afin qu’ils renoncent à leurs intentions de briguer la magistrature suprême en février 2016. L’initiative a suscité divers commentaires. Certains plaident en faveur de l’homme de l’Eglise. D’autres, par contre, sont totalement opposés à cela. Entre le choc que la lettre a créé, tant au sein de l’Eglise que dans l’opinion publique et les explications fournies par l’Archevêque, surgit une question préoccupante. On se demande si l’autorité religieuse a réussi sa mission. Autrement, est-ce que Patrice Talon et Sébastien Ajavon reculeront ? C’est à ce niveau qu’il faut ramener le débat tout en reconnaissant que l’Archevêque est sorti de l’esprit de la Constitution béninoise qui n’exclut pas les opérateurs économiques de la course à la présidentielle au Bénin. Dans ses explications, le prélat se dit préoccupé par la paix. Une manière de présenter les candidatures des deux hommes d’affaires comme une menace pour le pays. C’est aussi une mauvaise interprétation qui donne du souffle à la campagne de dénigrement contre Patrice Talon, objet de toutes les attaques. L’action du président de la Conférence épiscopale a été très vite jugée téléguidée par le régime qui a voulu se servir de la réputation de l’Eglise pour atteindre son but. Dans le jeu, Sébastien Ajavon n’est pas la cible visée. Son nom a juste été associé à celui de Patrice Talon pour maquiller un nouveau coup qui n’a pas marché. La candidature du roi de la volaille et du poisson n’a jamais été comparée à une entreprise susceptible de troubler la paix dans le pays. Par contre, celle du magnat du coton est soumise à toutes les manigances mises en œuvre pour empêcher son avènement.

Pour qui roule l’Archevêque ?

Dans un tel contexte, beaucoup mettent l’action du prélat au service de la même entreprise. C’est pourquoi cette action qui n’est pas bien pour l’image de l’Eglise n’a pas eu les effets escomptés. Or, elle devrait avoir de l’effet sur Sébastien Ajavon, considéré comme un produit de l’Eglise catholique et chrétien obéissant. Patrice Talon n’est pas moins un chrétien ‘’enfant de chœur’’. La différence entre les deux est que le premier mange tous les jours avec les hommes de l’Eglise, tandis que le second n’est pas aussi fréquent à table avec eux. En clair, le message de Mgr Antoine Ganyè aurait sans doute déjà pris par Djeffa, commune de Sèmè Podji, siège de l’empire de la volaille, avant de prendre le chemin de Paris, terre d’asile de Patrice Talon. L’exhortation du prélat a donc un caractère de manipulation. L’espoir de la voir produire des effets est mince, sinon il est de 0%. En tout cas, la réponse à la demande de Mgr Antoine Ganyè ne viendra pas de l’homme d’affaires en exil. Même si Sébastien Ajavon recule, la position du seigneur du coton ne changera point. Sauf revirement spectaculaire et inattendu de dernière minute, Patrice Talon et Sébastien Ajavon sont engagés pour briguer la magistrature suprême. Ainsi, l’Archevêque n’aura pas été écouté. L’Eglise s’en sortira un peu mal à l’aise. Car au regard de la réussite de la Conférence nationale, les hommes de l’Eglise à travers le choix de Mgr Isidore de Souza, incarnaient des personnalités morales capables de ne pas se laisser inféodée. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

F. N.
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