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Secteur du coton en péril au Bénin : Avec Patrice Talon, le coton se portera beaucoup mieux
Publié le lundi 12 octobre 2015  |  La Nouvelle Expression
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon, un ancien proche du président Thomas Boni Yayi




la santé cotonnière au Bénin est en pleine déconfiture, depuis 2011 que le gouvernement de Boni Yayi a pris la relève après l’avoir arraché des mains des professionnels que sont Patrice Talon et consorts. Les cotonculteurs de notre pays vivent d’intenses difficultés dues à la dotation tardive en intrants et au paiement tardif de leurs productions.





Face à la mauvaise santé du secteur cotonnière au Bénin, les cotonculteurs appellent Patrice Talon à la rescousse, lui qui a su gérer sainement le secteur coton pendant deux décennies sans anicroche. Les trois années d’exil de l’homme d’affaires béninois ont fait dégringoler l’or blanc et il suffit de consulter les vraies statistiques pour s’en rendre compte en tonnage et en qualité.

Intrants agricoles

Depuis que l’Etat béninois a pris en charge la gestion de la filière coton, c’est le ministère de l’Agriculture et la Société nationale de promotion agricole (SONAPRA) qui lancent les appels d’offres. Auparavant, les distributeurs d’intrants agricoles étaient sélectionnés, au titre de chaque campagne agricole, sur appel d’offres lancé sous la supervision de l’Association Interprofessionnelle du coton, l’AIC.

Les intrants agricoles sont vendus aux producteurs agricoles, mais les prix de vente de ces intrants sont fixés en concertation avec l’Etat, selon un mécanisme mis en place par l’Interprofession. Dans ce mécanisme se retrouvent distributeurs d’intrants, sociétés d’engrenage et producteurs de coton. Ces prix de vente des intrants résultent des appels d’offres lancés pour la sélection des distributeurs d’engrais lors de chaque campagne. Et c’est pour amoindrir l’impact du prix d’achat des intrants sur le revenu des producteurs de coton que l’Etat subventionne le prix de vente des engrais et fixe par conséquent aux distributeurs d’engrais, le prix de vente à pratiquer. Aussi, les producteurs sollicitent-ils auprès du gouvernement une subvention, lorsque les prix des intrants sont jugés élevés. On l’aura donc compris, les subventions se font bel et bien au profit des producteurs de coton et non au profit des distributeurs d’intrants.

Pas de subventions de l’Etat pour Patrice Talon

Patrice Talon apparaît bien comme un homme d’affaires qui n’a jamais bénéficié de subventions de l’Etat, les dites subventions vont directement aux producteurs. De même, ne vendant rien à l’Etat, Patrice Talon n’est pas bénéficiaire de marchés avec l’Etat. Celui-ci n’a pas, non plus le monopole de la distribution des intrants agricoles. Une dizaine d’entreprises sont actuellement agréées pour cette activité. On y retrouve Fruitex, CSI, SOTICO, SOGICOM, SICREP, PACOGE, DEFIS, SAMAC, IDA, DFA et SDI de Monsieur Patrice Talon. Autant de sociétés regroupées au sein du Conseil national des importateurs et distributeurs d’intrants Coton du Bénin (CNIDIC).

Egrenage de coton : le groupe Talon pèse 15 usines

Patrice Talon a une présence importante dans l’égrenage de coton. Il possède en effet, à travers son groupe, quinze des 18 usines d’égrenage de coton que compte le Bénin. En 1993, c’est à la faveur d’un appel d’offres lancé par l’Etat béninois pour l’installation d’usines d’égrenage de coton pour les investisseurs privés, que Patrice Talon mit pied dans les activités d’égrenage de coton.

Ce fut, suite à l’augmentation de la production de cotons-graines au Bénin. Qu’il vous souvienne, les premières usines privées d’égrenage de coton avaient été construites en partenariat avec la Compagnie Française de Distribution de Textile (CFDT), Louis DREYFUS, ECO-BANK et le groupe Kagnassy. Il s’agit des usines de Kandi par la Compagnie Cotonnière du Bénin, de Péhunco par l’Industrie Cotonnière du Bénin et d’Avogbana par la Société Cotonnière du Bénin, et par la suite, le groupe Talon fit l’acquisition de SODICOT à N’dali auprès du groupe Fagbohoun et prit une participation majoritaire dans le capital de IBECO à Kétou.

Dans le cadre du désengagement intégral de l’Etat des activités économiques, sur exigence des bailleurs de fonds, le groupe Talon a participé plus tard aux appels d’offres lancés aux acteurs privés pour la cession des usines d’égrenage de la SONAPRA. C’est ainsi que le groupe Talon est devenu actionnaire majoritaire de la SODECO (Société de Développement du Coton) créée en partenariat avec l’Etat béninois pour la reprise des usines précitées et de leur personnel.

Il convient de souligner que les actifs de la Société nationale de promotion agricole ont été cédés à la SODECO à 35 milliards de F CFA alors que l’évaluation faite par des experts avait fixé la valeur à 28 milliards de FCFA. En clair, Patrice Talon était dans le secteur du coton depuis une vingtaine d’années. Il y bénéficie de la confiance des producteurs de coton, lesquels réclament son retour pour booster de nouveau une filière en chute libre, en raison des dégâts causés par l’Etat béninois. GM
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