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La Presse du Jour N° 1967 du 10/9/2013

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Opposition à la révision de la Constitution : Houngbédji, Soglo, Amoussou, Fagbohoun…même combat
Publié le mercredi 11 septembre 2013   |  La Presse du Jour


Nicéphore
© Autre presse par DR
Nicéphore Soglo, maire de Cotonou


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Même s’ils sont sortis divisés de l’élection présidentielle de 2011, Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou, Nicéphore Soglo et Séfou Fagbohoun gardent aujourd’hui en commun certaines valeurs au nombre desquelles s’inscrit en lettre d’or la sauvegarde des acquis démocratiques. Ces dinosaures de la politique béninoise ont décidé de mener le même combat contre le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 déposé sur le bureau du Président de l’Assemblée Nationale par le Président Boni Yayi depuis le 6 juin 2013.
De changement en émergence, d’émergence en refondation, le gouvernement du Bénin s’est illustré par les chantiers non achevés. Et c’est dans ce contexte de réformes mal engagées et non abouties qu’il fonce tête baissée dans un projet de révision constitutionnelle aux objectifs non élucidés. Face à cet état de chose, le Président du Parti du renouveau démocratique, qui était face à ses militants le samedi 7 septembre 2013 dans le cadre de la 4è édition des Universités d’été de sa formation politique, a courageusement demandé au Président Boni Yayi de donner un coup d’arrêt à son projet.
« Nous sommes contre un projet de révision qui laisse planer le doute sur les intentions réelles de ses auteurs. Nous sommes contre un projet de révision qui ne s’appuie pas sur un dialogue politique inclusif national, et ne débouche pas sur un consensus. Nous sommes contre un projet de révision qui déséquilibre la répartition des pouvoirs entre les institutions. Nous sommes contre un projet de révision qui menace la paix et la cohésion nationale. Nous sommes contre un projet de révision qui nous divise et nous détourne des vraies priorités et des problèmes réels de nos populations ». Telle est la position clairement affichée par le Président Adrien Houngbédji et les militants du Prd. Ils ont donné unanimement un carton rouge à Yayi en présence de ses envoyés spéciaux que sont Valentin Djènontin, Emmanuel Tiando, Fatoumata Djibril, Amos Elègbè…
Pour le Président Adrien Houngbédji, le dialogue politique inclusif et le consensus sont le passage obligé de toute réforme constitutionnelle. Cette position, qui n’est pas nouvelle, rejoint celle qui avait été adoptée par le Prd à son congrès de février 2012 et au séminaire sur la loi fondamentale du Bénin organisée la même année.
Soglo et ses 10.000 combattants
Un peu avant le Président Adrien Houngbédji, le couple Soglo, lors d’un meeting organisé à Cotonou le dimanche 25 août 2013 au siège du parti la Renaissance du Bénin, s’est farouchement opposé au projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Ces ténors de la Renaissance du Bénin sur qui Boni Yayi pensait s’appuyer pour atteindre son objectif lui ont aussi brandi le carton rouge. Rosine et Nicéphore Soglo ont opposé un Non formel au projet sordide de Yayi. Et pour enfoncer le clou, ils ont envoyé 10.000 militants, militantes et sympathisants de la Renaissance du Bénin en croisade pour prêcher la bonne parole contre la révision opportuniste de la Constitution.
Un combat de tous les jours
Au sein de l’Union fait la Nation, Bruno Amoussou et Séfou Fagbohoun ont fait de la lutte contre la révision opportuniste de la Constitution leur combat de tous les jours. Sous leur autorité, diverses actions ont été menées par les militants et autres figurent emblématiques de l’Union fait la Nation. Au nombre de ces actions, on peut citer les conférences publiques et autres marches réprimées par le pouvoir…Le mouvement « mercredi rouge », qui offre à chaque Béninoise et à chaque Béninois l’occasion de manifester sainement sa colère contre le projet de révision de la Constitution, compte en son sein plusieurs militants, militantes et cadres de l’Union fait la Nation. Par ailleurs, la 3ème Convention Nationale de l’Union fait la Nation tenue le 29 juin 2013 a réaffirmé son opposition à toute révision de la Constitution, sans concertation préalable entre les forces vives de la nation en général et, particulièrement, sans un dialogue effectif entre la prétendue « majorité présidentielle « et l’opposition ainsi que les centrales et confédérations syndicales, les représentants dûment mandatés des entités religieuses, des cercles philosophiques, des Associations de la société civile actives dans les domaines de la gouvernance. Cette concertation devra déterminer de manière consensuelle les problèmes majeurs qu’une révision éventuelle de la constitution permettrait de résoudre. « Sans l’observation stricte d’une telle méthodologie qui relève d’une approche consensuelle conforme à celle de la Conférence Nationale et des travaux du HCR, représentatif des principales sensibilités du pays en 1990, aucune révision de la Constitution ne saurait être acceptable », retient-on du communiqué final ayant sanctionné les travaux de cette Convention.
Affissou Anonrin

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