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Bousculades au Hadj 2015 : 52 Béninois morts et 41 disparus
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  Fraternité
Mecque,
© aCotonou.com par DR
Mecque, Des pèlerins musulmans tournent autour de la Kaaba, autour de laquelle a été construite la Grande Mosquée




Les derniers pèlerins béninois au Hadj 2015 sont rentrés hier soir à Cotonou à bord du vol Ethiopian Air lines. A l’entrée de la zone de sûreté, parents, amis et connaissance, attendent impatiemment la sortie de leurs proches. Au total, 95 pèlerins dont 14 membres de l’équipe d’encadrement ont foulé hier le sol de leurs ancêtres. Pour cela, c’est une grande joie qui anime Nadiath l’un des passagers du vol Ethiopian Air lines.



« Je remercie Dieu qui m’a prêté la vie et je suis très contente de retrouver mes parents et mes amis », dit-elle. Elle n’est pas restée indifférente au drame qui a frappé les pèlerins qui, en accomplissant le 5è pilier de l’islam, ont trouvé la mort à la Mecque. « Parmi ceux qui sont allés il y a certains qui n’ont pas pu revenir. Moi je n’étais pas sur les lieux quand cela s’est passé. Je suis très triste parce qu’il y a des gens que je connais que je n’ai pas vus. Mais parmi mes proches, il n’y a pas eu de décès mais des blessés », raconte-t-elle. Pour le secrétaire permanent du comité d’organisation du Hadj au Bénin, Zimé Abdoulaye, une cellule de crise a été mise sur pied pendant près de dix jours après le drame. « Nous avons laissé 52 de nos concitoyens sur le sol Saoudien et 41 sont porté disparus. Il y a aussi des cas de malades hospitalisés en Arabie Saoudite. Nous ne venons pas avec la même joie qui nous animait, on ne peut pas revenir avec le sourire. Nous avons vécu l’horreur en direct. Beaucoup de membres d’encadrement sont tombés, ils ont subi la bousculade, ils ont vu des gens mourir devant eux », confie-t-il. Quant au rapatriement des corps sur leur terre natale, Zimé Abdoulaye explique qu’aucun pays africain n’a réclamé le retour d’un quelconque corps, et la tradition musulmane veut que le fidèle soit enterré là ou il est mort, et l’on ne peut pas exiger que les corps rentrent au pays. Selon lui, l’Etat n’est pas resté en marge de ce qu’il faut faire.

« On ne se donne pas rendez-vous avec la mort, c’est un cas de force majeure, je souhaite que tout le monde ait le courage d’affronter la réalité avec beaucoup de hauteur », a-t-il mentionné. Propos confirmés par Orou Bagou Yorou, Directeur national de la santé publique en ces termes : « Cette année, nous avons un bilan macabre pour le Bénin. Nous avons vu certaines situations. Nous, on partait à peine quand cela s’est produit. Les quelques cas rencontrés dans les hôpitaux sont sortis de leur situation », a-t-il déclaré. Il nourrit aussi l’espoir de retrouver la majorité des portés disparus car, rappelle-t-il, pour des Hadj précédents, il y a certains qui sont déclarés morts parce qu’ils étaient portés disparus mais qui ont été retrouvés par la suite. « Nous espérons qu’on va les retrouver. Les recherches se poursuivent en symbiose avec l’Arabie Saoudite et le comité mis en place », a-t-il affirmé.


Sandric DIKPE (Coll)


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