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Défaut d’adoption des statuts particuliers des enseignants: Le Front d’action des syndicats de l’Education menace d’aller en grève
Publié le mercredi 14 octobre 2015  |  La Nation
Paul
© Autre presse par DR
Paul esse iko, syndicaliste




Le Front d’action des syndicats de l’Education représenté par ses porte-parole, a fait, hier mardi 13 octobre, à la Bourse du Travail, une déclaration aux médias. A l’occasion, Francis Maxime Okoundé et Albert Akinotcho respectivement porte-parole du secondaire et du primaire ont lancé un ultimatum au gouvernement à travers les ministères en charge des Enseignements maternel et primaire, du secondaire, de la Fonction publique, de l’Economie et des Finances afin qu’ils prennent les statuts particuliers qui leur ont été promis.

«L’ultimatum prend fin le lundi 19 octobre pour laisser place si rien n’est fait, à l’effectivité de la motion de grève », développe la déclaration lue par Francis Maxime Okoundé et Albert Akinotcho, respectivement porte-parole du Front pour les syndicats du secondaire et du primaire. Le Front d’action des syndicats de l’éducation lance un ultimatum au gouvernement à travers les ministères en charge des Enseignements maternel et primaire, du Secondaire, de la Fonction publique, de l’Economie et des Finances aux fins de convoquer sans délai, le Conseil consultatif paritaire de la Fonction publique.

En tout état de cause, poursuit la déclaration, le Front se dit toujours ouvert au dialogue pour faire économie de la confrontation préjudiciable à l’école. Il appelle les enseignants, les responsables administratifs, les conseillers pédagogiques et les inspecteurs à rester mobilisés et déterminés, prend l’opinion publique nationale et internationale à témoin et rend le gouvernement responsable des déconvenues qui découleraient de son refus de satisfaire ses revendications.

Vive indignation

Le Front, avec l’appui des secrétaires généraux des Centrales et Confédérations syndicales, Dieudonné Lokossou, Pascal Todjinou, Noël Chadaré, Christophe Houéssinon et Christophe Dovonon prend acte du respect du premier engagement relatif à l’octroi de la prime forfaitaire transitoire d’incitation à la fonction enseignante de 10.000FCFA à travers l’arrêté interministériel n°0123 du 1er septembre 2015 qui doit disparaître dès la mise en application desdits statuts particuliers. Le Front exprime sa vive indignation à l’endroit du ministre d’Etat chargé de l’Economie, des Finances et des Programmes de dénationalisation, qui bloquerait la signature sans délai des décrets portant statuts particuliers des personnels enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel. Le Front exige la sédentarisation des enseignants vacataires et la fin des licenciements massifs et abusifs de vacataires expérimentés au profit de personnes non qualifiées (volontaires et assimilés). Il déplore la lenteur observée dans le règlement de tous les problèmes liés au reversement, à la formation et au reclassement des enseignants qui en ont droit.
Le front déplore que le relevé des conclusions des négociations gouvernement centrales et confédérations syndicales du 27 mars 2015 qui dispose expressément que l’adoption des statuts particuliers interviendra au plus tard le 30 septembre 2015 ne soit pas encore intervenu.

Les activités pédagogiques en sursis

Pour le Front, les informations disponibles actuellement ne sont guère favorables à une reprise assurée des activités pédagogiques et tendent plutôt à confirmer le choix délibéré du ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances de confiner les enseignants des sous-secteurs supra-cités dans la misère.
Les responsables du Front estiment que les enseignants vacataires représentent plus de 90% du personnel enseignant du secondaire, font l’objet d’un mépris persistant et leur sédentarisation est bénéfique aussi bien pour les apprenants que pour le reste du système éducatif.
Ils déplorent la misère imposée aux éducatrices et éducateurs des écoles maternelles et aux ACE promotion 2014 sans contrat et sans salaire depuis plusieurs mois.
Ils regrettent, par ailleurs, les manœuvres dilatoires et le ‘’complot’’ des cadres du ministère de l’Economie et des Finances relatifs au prétexte de l’incidence financière insupportable desdits statuts particuliers par le budget national.
Une motion qui devrait prendre effet à compter du mardi 20 octobre prochain si le gouvernement ne réagit pas, sera déposée dès ce jour, ont averti les responsables du Front.
Les conférenciers et les militants venus les appuyer se sont déclarés sereins, déterminés et mobilisés pour la défense de leurs droits.


Didier Pascal DOGUE
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