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La Presse du Jour N° 1968 du 11/9/2013

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Recours répété à l’armée pour bâillonner le peuple : Houngbédji – Yayi : le torchon brûle
Publié le mercredi 11 septembre 2013   |  La Presse du Jour


Le
© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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« A la crise politique, née des lendemains de l’élection présidentielle de mars 2011, succède une crise économique et sociale pernicieuse sur fond de crise de confiance exacerbée. Les populations du Benin vivent dans une incertitude grandissante et une inquiétude de plus en plus croissante. Les partenaires au développement devisent sur les indicateurs chrysogènes non sans appréhension.

Malheureusement, aux appels pressants des forces politiques et sociales pour un dialogue politique national inclusif, le gouvernement préfère jouer la carte de la diversion, de la provocation et de l’intimidation. Diversion, lorsqu’il prétend que le mal dont souffre le Bénin réside dans sa Constitution qu’il lui faut à tout prix réviser, cette même Constitution qui depuis 23 ans permet à nos institutions de fonctionner cahin caha, mais sans crise majeure. Provocation, lorsqu’il dresse une partie du pays contre l’autre, dans des marches et des discours qui, loin de renforcer la cohésion du pays, l’exposent au contraire aux démons de la division. Intimidation enfin, lorsqu’il prétend venir à bout de la réprobation générale en déployant les forces de sécurité contre de paisibles populations ». C’est par ce long réquisitoire que le Président Adrien Houngbédji a peint le samedi dernier le tableau de la situation sociopolitique dans laquelle se trouve aujourd’hui le Bénin.

Face à cette situation catastrophique, le Président Adrien Houngbédji n’a pas tardé à hausser le ton. « Le PRD ne restera pas passif devant la diversion, la provocation et l’intimidation. Si le Gouvernement ne nous écoute pas, nous changerons de braquet. Qu’il revisite l’histoire et même les événements contemporains. Il arrive un moment où les forces de sécurité, lancées aux trousses du peuple, finissent par fraterniser avec le peuple », a dit Me Adrien Houngbédji devant les émissaires du Chef de l’Etat. Il n’a d’ailleurs pas résisté à l’envie de donner une douche froide à certains d’entre eux considérés comme des invités sans carte à la 4è Université de vacances du Prd.

Pour lui, « La coupe est pleine et nous devons à tout prix éviter qu’elle ne déborde ». « Nous devons faire l’économie de toute situation d’affrontements internes aux conséquences incalculables dont les implications peuvent s’avérer désastreuses pour le Bénin tout entier, et même pour notre sous-région déjà marquée par des conflits à peine résolus. Le Bénin partage plus de 800 km de frontière avec le pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigéria, dont on connaît les difficultés actuelles face au phénomène Boko Haram. Après la guerre civile en Côte d’Ivoire, puis la récente déstabilisation du Mali par les ‘’djihadistes’’, le Benin ne peut se payer, à son tour, le luxe d’une crise ouverte qui l’éloignera davantage des préoccupations pressantes des populations qui sont relatives à la faim, la santé, et l’éducation », a par ailleurs fait observer le Président du Prd.
Yayi n’est pas content

Et comme on pouvait s’y attendre, ces mises en garde et observations faites par le Président du Prd n’ont pas plu au patron du Palais de la Marina. Selon des indiscrétions, le Chef de l’Etat, qui n’a pas encore digéré l’affront que lui a fait le Président Adrien Houngbédji en refusant d’envoyer des gens dans le dernier gouvernement qu’il a formé, n’est pas content. A en croire toujours les mêmes indiscrétions, le Président du Prd pourrait être amené à payer chèrement le prix de ce double affront. Mais de quelle manière ? Certainement que les jours à venir vont en nous édifier.

Affissou Anonrin

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