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Le Matinal N° 4183 du 11/9/2013

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Débat sur la révision de la Constitution : Yayi Boni entretient le flou et la psychose
Publié le mercredi 11 septembre 2013   |  Le Matinal


Le
© Autre presse par DR
Le chef de l’Etat beninois, yayi boni


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Alors que le discours du gouvernement sur la révision de la Constitution sonne de plus en plus creux, c’est le chef d’orchestre en personne qui est monté au créneau pour s’adonner à cet exercice de persuasion. Devant un auditoire composé des sages et notables du Plateau d’Abomey et recroquevillé dans son Palais Yayi Boni a de nouveau montré qu’il tient à la révision de la loi fondamentale du pays. Plusieurs morceaux déjà joués par le Pouvoir ont été choisis à ce propos. La rédaction du quotidien Le Matinal revient sur les déclarations qu’il a tenues vendredi 6 septembre 2013 devant une assistance restée tout le temps interrogative.

"Même si tout le monde n’a pas pu être informé à temps, pour ceux-là qui ont pu faire le déplacement, je leur demande de relayer le message que vous avez décidé de me passer et de relayer les assurances que j’ai décidé de vous donner. Mes chers parents, je dois vous dire une chose que la réalité c’est la république que vous êtes venus remercier. Au mieux, c’est Dieu le Père céleste qu’on doit remercier. Parce que c’est Dieu qui donne. Cette voie là je suis parfaitement d’accord avec vous. Je dois vous dire qu’on ne peut pas concevoir le Bénin, la prospérité du Bénin en dehors de cette voie puisque c’est celle-là la plus directe et qui fait de notre pays l’une des portes d’entrée en Afrique de l’Ouest. Porte d’entrée par le port, par l’aéroport, si vous allez vers les pays de l’hinterland, c’est par cette voie. Des pays limitrophes, des pays de l’hinterland, vous continuez et vous arrivez en Afrique centrale, c’est-à-dire la connexion en Afrique centrale et vous êtes déjà en Afrique du sud etc.…Donc c’est une voie à caractère régionale. Non seulement elle est le passage obligé pour le bonheur de notre pays, elle est aussi le passage obligé pour le bonheur de notre sous-région et de notre continent. C’est pourquoi depuis que nous avions noté cette dégradation, nous avions fini par identifier nos partenaires chinois. Je suis allé en Chine pour cette voie, 4 fois mes chers compatriotes. 4 fois. Je suis allé 4 fois. Mais la Chine a ses procédures. C’est une voie longue d’au moins 50, 60 km mais pour laquelle nous voulons donner une autre dimension. Dans notre format. Vous voyez par exemple à Allada, il y a beaucoup d’accidents. Donc en réhabilitant cela, il faut qu’on en tienne compte pour éviter les accidents que nous avions enregistrés jusque-là. Donc je crois il fallait, d’abord discuter au niveau politique. Pour la petite histoire. Ma dernière visite avant l’arrivée du nouveau président de la Chine, c’est son prédécesseur, Xu Jintao je l’ai rencontré au mois de, je crois entre septembre et octobre. C’est pourquoi j’ai demandé au ministre si c’est possible aujourd’hui parce que mon agenda pour les jours à venir est trop chargé. Trop chargé il faut en tenir compte parce que là nous allons vers le mois de septembre. C’est le mois le plus chargé pour les Chefs d’Etat.
De fausses assurances

Mais ce que je veux vous dire mes chers parents, ce que je tiens à vous dire moi là et c’est très important, je ne vais jamais vous trahir. Ma conviction religieuse est déjà au rendez-vous. J’aime tellement mon pays, j’aime tellement les Béninoises et les Béninois si bien que lorsqu’on vient vous dire que je viens de poser un acte contre vous, dites non ce monsieur là… Est-ce que vous voyez. Notre Constitution, je ne voulais pas vous répondre parce que si je ne vous réponds pas ça veut dire que je vous manque d’égard et je ne vous ai pas respecté puisque c’est vous qui avez parlé de ça. Depuis que je l’ai introduit, j’ai arrêté d’en parler. Chacun n’a qu’à se prononcer là-dessus. Je suis venu en 2006, c’est ce que vous avez décidé en 2006 mes chers parents. Dieu est passé par vous. Nous avons fait les premières élections, c’était les législatives en 2007. J’ai observé et j’ai vu qu’on a eu du mal, on a eu du mal. Si on continue comme ça, nos élections risquent d’être violentes. Pour mettre en place ce qu’on appelle la Céna, c’est toute une histoire, c’est des calculs politiciens, de politique politicienne. Or, nous avons du travail, l’obligation de créer les conditions pour qu’on ait la paix et que chacun puisse sur le sens de responsabilité, que chacun se prenne en charge dans un environnement stable. J’ai aussi observé quelque chose. Je viens de vous parler des difficultés que nous avons pour organiser nos élections, ce qui est de nature à remettre en cause la paix dans notre pays. Deuxième chose que j’ai observée, je vais simplifier cela mes chers parents. Si nous ne réglons pas la question de la lutte contre la corruption mes chers parents, si nous ne luttons pas, on ne trouve pas une solution à cela, on n’ira jamais à l’élimination de la pauvreté. Voilà les deux éléments essentiels qui m’ont guidé. Qu’est-ce qu’on peut faire puisque nous sommes convaincus que notre Constitution, je ne veux pas offusquer les respectables et honorables hauts dignitaires responsables de nos confessions religieuses, notre Constitution, je simplifie en disant qu’elle est comme notre Bible, notre Coran etc. Je m’en félicite. Tout ce qui y est y contenu a un caractère tabou et doit être respecté. ça doit changer notre vie. Raison pour laquelle j’ai appelé les dignes fils de notre pays dont les compétences sont reconnues au-delà des frontières. On peut citer les professeurs Maurice Ahanhanzo-Glèlè et Théodore Holo, Me Robert Dossou, Mme Elisabeth Pognon qui a dirigé d’une main de maître notre Cour constitutionnelle. Voilà donc les sommités qui ont travaillé. Je les ai installés puis je leur ai dit ceci : mon discours est là. Vous pouvez l’explorer et voir un, si mes préoccupations de consolidation de la paix et que les élections soient des occasions de joie pour nous ne sont pas contenues. De deux comment faire pour que nos ressources soient conservées et puissent être utilisées pour faire des routes, favoriser l’accès à l’eau de nos chers parents, les écoles, les centres de santé etc. Faire tout et intégrer ça dedans mais attention ne toucher pas à la règle d’or. Cette règle d’or, ce sont les fondamentaux de notre Conférence nationale et au cœur de ces fondamentaux figure la règle d’or c’est-à-dire le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Donc en aucun cas, selon l’article 42, nul ne peut diriger notre pays au-delà de deux mandats présidentiels. C’est ça. C’est dans notre Constitution aujourd’hui. J’ai dit mais, j’allais dire les retouches ne doivent pas toucher ce point. Je ne voulais pas m’exprimer mais c’est vous qui m’obligez à le faire. J’écoute les uns et les autres. L’acte que j’ai posé, moi je ne le regrette pas. Peut-être qu’il y a quelques commentaires à faire au niveau de la forme, c’est possible. Mais je vous ai dit depuis 2008, ça vous dit quelque chose ? Et ce comité a saisi tout le monde je vous le jure. Les institutions de la République pour dire d’envoyer des propositions, les Centrales syndicales il y en a qui s’agitent aujourd’hui et qui disent peut-être qu’ils ne savent pas, la Société civile, tous ils étaient informés. Ils ont pris part aux travaux. Oui leurs réponses si vous voulez et leurs contributions ont été reçues par ce Comité. Je souligne au passage que le comité a été présidé par l’ancien ministre Victor Topanou, qui était Garde des Sceaux à l’époque. Ils ont travaillé, ça n’a pas été facile en leur sein. Mais ils se sont entendus à un moment. A vrai dire de ce que j’ai retenu à mon niveau, à mon niveau. Lorsqu’ils ont fini, j’ai demandé au Comité de faire le tour du pays pour expliquer le projet. Il y a une voix qui a dit non il vaut mieux l’envoyer à l’Assemblée nationale pour qu’elle s’en occupe puisque c’est le cœur de la démocratie. Cette tendance a prévalu. Mais déjà au niveau de la rédaction, tout le monde est informé et les institutions ont envoyé leurs contributions. Mais les Holo ne sont pas n’importe qui. Ahanhanzo-Glèlè est dedans. Il y avait peut-être un seul point.

Yayi répond à Ahanhanzo-Glèlè

Mon cher grand-frère Ahanhanzo-Glèlè quand je l’écoute, je dis bon mais c’est la vitalité de notre démocratie. J’ai entendu il a dit pourquoi le travail qu’ils ont fait le tout n’a pas été envoyé à l’Assemblée. Ça ne se fait pas comme cela. C’est un gouvernement qui vous a réunis en disant réfléchissez sur tel et tel point. Dès lors qu’ils n’ont pas touché à l’article 42, mais le gouvernement sait ce qu’il cherche. Nous leur avons dit entre autres, ce qui est important, comme innovations. Ce qui est essentiel à cela. A l’époque, je m’en souviens très bien. Le président français Nicolas Sarkozy avait installé une commission appelée, la commission Balladur, l’ancien premier ministre. La commission Ahanhanzo-Glèlè a été installée je vous le jure j’allais dire deux semaines après l’installation de la commission Balladur par le président Sarkozy toujours sur la Constitution. La commission Balladur a remis son rapport au gouvernement. Le gouvernement Sarkozy a retenu ce qui lui parait essentiel. Et selon leur procédure constitutionnelle, ils ont une structure qu’ils appellent le Congrès où siègent les députés, les sénateurs etc., pour décider. Mais ce n’est pas tout le document préparé par Balladur qui a été envoyé au Congrès en passant par le parlement. Donc je crois, je voudrais rassurer mon grand-frère Ahanhanzo-Glèlè sur ça. Mieux le second point je crois, parce que je veux vous dire la vérité qui a été objet de débat houleux, c’est l’élection du président de la Cour suprême par les magistrats. La aussi ça été un débat. Mais en leur sein encore, vous avez des hommes de qualité qui ont dit non ça ne se fait pas comme cela. Le poste de président de la Cour suprême est un poste politique. Il faut lui donner une légitimité. Il doit être nommé par un organe qui a une légitimité, c’est-à-dire celui qui est élu soit dans une circonscription électorale. C’est d’ailleurs ce qui se fait partout dans le monde. Aux Etats-Unis par exemple, le président propose, le Congrès, le Sénat valide. En France, c’est le président etc. Mon aîné a demandé alors pourquoi alors les membres de la Cour constitutionnelle élisent leur président. L’explication qui lui a été donnée c’est qu’il y a sept membres de la Cour constitutionnelle. Quatre sont désignés par le bureau de l’Assemblée nationale dont les membres ont une double légitimité (élus dans une circonscription électorale et par la plénière des députés). Donc ça fait que sur la base de double légitimité, le législateur dit qu’il faut que le bureau de l’Assemblée propose quatre personnes. Le président de la République élu au suffrage universel propose trois personnes. Donc les sept sont fondées pour élire leur président. Voici en quelque sorte les deux points qui avaient posé problème à un moment donné. Et ils ont trouvé en leur sein la solution. On en était là. Le rapport a été envoyé à l’Assemblée nationale en 2009 sauf erreur de ma part. Le projet de décret qui accompagne le projet a été envoyé à l’Assemblée nationale en 2009. A l’époque, tous ceux qui parlent aujourd’hui étaient là mais ils n’avaient pas dit qu’on voulait créer une nouvelle République, ou que le président voulait rester. Qu’est-ce qui a été retenu lorsqu’on a envoyé. Pour encore améliorer le projet bien après ça. On a mis en place une autre commission appelée Gnonlonfoun et comprenait les cadres compétents comme les Aïvo etc. qui sont de jeunes constitutionnalistes. Ceux là quand ils parlent de ça, c’est leur domaine.

Yayi accroché à la révision

En conclusion, ce rapport a été déposé. Qu’est-ce qui est dans ce rapport ? Encore une fois parce que ce qui nous réunit doit être plus fort que ce qui nous divise. Rien ne doit nous diviser. Avec qui se passe aujourd’hui, mon grand souhait est que ce soit des débats de projet de société, paisibles. Pas d’injures, pas d’injures. Nous sommes les mêmes. Tout le monde est propriétaire du Bénin. C’est d’abord Dieu qui est propriétaire, mais tout le monde. Nous devons nous parler avec la courtoisie, le respect. Ce qui a été retenu c’est ce que je vous ai dit. Un. C’est peut-être trop fort pour vous. Votre argent est où ? Il est géré au ministère des Finances. Lorsqu’on s’est retrouvé au niveau de l’Uemoa, c’est un ensemble de tous les pays qui utilisent le FCfa en Afrique de l’Ouest lorsqu’on s’est réuni avec nos Partenaires techniques et finances (Ptf) qui nous donnent de l’argent ils ont dit un matin que chacun des pays de cet ensemble doit disposer de la Cour des comptes, une structure indépendante qui n’a peur de personne. Elle va dire au peuple béninois, voici comment votre argent est utilisé en bien ou en mal. C’est une institution capable de dire comment les fonds de la République sont gérés. Voilà le premier point. Pour qu’elle soit solide et respectable, il faut qu’elle soit inscrite dans notre Constitution au rang des institutions de la République. C’est la première proposition ça. C’est pour renforcer la démocratie oui ou non ? Le deuxième point, c’est le problème de Céna là. Et puis avant d’aller à ce deuxième point. Sur la Cour des comptes, on pouvait en faire une Loi comme certains le disent. Mais une majorité peut balayer une Loi. Aujourd’hui c’est une juridiction à la Cour suprême qu’on appelle la Chambre des comptes qui joue ce rôle.

Au moment où j’arrivais en 2006, le dernier contrôle fait sur la gestion des finances publiques par la Chambre des comptes remontait à 2000 ou 2001. Je vous jure. Donc il fallait rattraper le retard. Les partenaires voulaient savoir ce qui a été fait. Aujourd’hui, la Chambre des comptes a pratiquement audité les comptes de 2011. Or nous sommes en 2013. Mais si nous avons une structure indépendante, professionnelle qui respecte la morale, l’éthique, qui n’a peur de personne et qui peut vous dire : peuple béninois, voici comment votre argent a été utilisé, vous aurez une idée de la qualité de ceux qui vous dirigent. Sur 8 pays, nous sommes aujourd’hui le dernier. Sauf le Mali. On sait que le Mali a eu des difficultés. Et les présidents qui président la Conférence des Chefs d’Etat de ces 8 pays écrivent toujours au Bénin pour dire : "pourquoi, jusqu’ici, vous n’êtes pas arrivés à faire ça ?". Parce qu’on n’a pas fait ça, nous avons déjà perdu près de 120 milliards. Parce que certains ont dit parce que vous n’arrivez pas à le faire, on ne va plus vous aider. 120 milliards, c’est de l’eau à boire pour vous, mes chers parents, c’est les routes pour vous, c’est l’électricité gratuite pour vous, c’est la santé gratuite pour vous. Qu’est-ce qui peut nous empêcher de faire cela ? C’est le premier ça. Le deuxième point, c’est ce que j’ai appelé la stabilité et la paix liée aux élections. C’est une structure qui sera également reconnue par notre Constitution. Puisque notre Constitution, c’est notre loi fondamentale qui est supposée être respectée. Et cette Cena (Commission électorale nationale autonome, Ndlr) va travailler 365 jours sur 365 jours. Si elle a été mise en place pour un mandat de 10 jours, elle travaillera 365 jours sur 365 jours. Mais quelqu’un qui travaille pendant 10 ans, va voir quand même les difficultés éventuelles, comment techniquement les choses peuvent se faire pour amener le calme, comment réduire les dépenses pour que toutes nos élections se fassent dans la transparence sans la bagarre, sans les contestations. Aujourd’hui tel que nous faisons ça, chaque fois qu’il y a élection, c’est des milliards qu’on demande aux contribuables. Alors que si c’est la même personne, la même structure qui fait ça, elle va capitaliser ce qu’elle a fait hier. Et ça va réduire de plus en plus, l’argent que nous demandons aujourd’hui à nos compatriotes. C’est des milliards, je vous jure quand nous organisons ces élections-là. Je voudrais saluer notre Parlement qui a dit : "A défaut pour le moment de mettre ça dans la Constitution, on vote une loi". Moi je les félicite. Mais un parti politique qui a une majorité au Parlement peut balayer ça. Mais si c’est dans la Constitution, il ne pourra pas. Et ces institutions figurent aujourd’hui dans la Constitution de l’Inde. C’est pourquoi on dit que l’Inde figure parmi les premières grandes démocraties de ce monde. Ils font aujourd’hui en Inde 1 milliard 200 millions d’âmes. Il y a cinq ans, ils ont organisé les élections générales, ils ont convoqué 980 millions d’électeurs. Au nom de Dieu. Et le matin, ils ouvrent les urnes, à 18 heures pile, ils ont les panneaux électroniques partout. Même le producteur qui est dans sa ferme vote de manière électronique. Et les résultats tombent ! La Nation continue son travail. Voici mon rêve pour le Bénin, mon pays. Voici mon rêve. Je n’ai pas d’autres calculs. Voici mon rêve. Une loi, c’est bien, mais ça ne suffit pas. Enfin, le troisième point essentiel, je dis hein, que vous devez retenir, je ne veux pas vous surcharger, c’est l’imprescriptibilité des crimes économiques. Mes chers parents, je suis dans ma huitième année, vous allez lire mes mémoires bientôt. Et vous allez voir ce que j’écrirai dedans (…) On aurait pu mieux faire. Pour nous, la lutte contre la corruption détermine notre performance en matière d’élimination de la pauvreté. Je vous jure. C’est le point numéro 1. Je vous parle parce que j’ai déjà fait huit ans à la tête de notre pays. Si je parle, ne dîtes pas que c’est un jeune qui est en train de parler. Attention ! Il y a l’expérience. Je suis jeune mais j’ai l’expérience. Je vais vous rappeler que le président Senghor dit qu’"il y a un petit pays appelé le Dahomey". C’est dans les années 70 qu’il disait ça. Les années dans lesquelles il y avait des coups d’Etat. "Un petit pays, puisqu’on n’a pas changé. Celui qui arrive à le diriger en un jour, il peut diriger le monde entier" (...) Réglons la question de la corruption, qu’on en fasse un programme et aller jusqu’à toucher le mental, le respect des biens publics. Et la réflexion c’est de savoir comment nous devons toucher ça. Si celui qui veut aller à la retraite sait que nous avons mis dans notre Constitution que si vous volez, cinq après, dix ans après, quinze ans après, ça va vous rattraper, même dans votre cercueil ça va vous rattraper, vous ne croyez pas ça aura un déclic pour réduire la corruption-là ? Moi je suis convaincu parce que là où on est arrivé là, il faut toucher nos mentalités, revisiter notre culture, la dépouiller de ce qui pense que voler n’est pas un crime. Une fois que c’est fait, si c’est inscrit dans notre Constitution, et que nous sensibilisons bien, il n’y a rien à faire, cette disposition doit toucher notre mental. Et ça aura certainement un effet. Nous sommes en train de chercher les moyens… on parle, on parle, ça ne donne rien. On envoie les gens en prison, ça ne donne rien (…) Une majorité qui vient, peut balayer la loi. Quand les gens vous disent que c’est une loi, ça suffit, c’est faux. Ça ne suffit pas. En matière de lutte contre la corruption, il faut qu’on mette ça dans notre Constitution. Et quand les partenaires qui nous aident vont apprendre, ils diront que ces gars sont tellement convaincus du bien fondé de la lutte contre la corruption que le peuple a décidé d’exiger ça dans la Constitution. Ça va rehausser notre pays et nous irons au ciel. Nous serons respectés partout".

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