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La Presse du Jour N° 1968 du 11/9/2013

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Session extraordinaire élective à l’Assemblée nationale : Difficile arbitrage pour Débourou, Nago et Yayi
Publié le jeudi 12 septembre 2013   |  La Presse du Jour


Djibril
© Autre presse par DR
Djibril Débourou


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Trois points d’enjeux politiques et stratégiques, outre l’examen et l’adoption du projet de budget de l’Assemblée Nationale gestion 2014, sont inscrits à l’ordre du jour de la prochaine session extraordinaire au Parlement. Il s’agit de : l’élection du deuxième questeur de l’Assemblée Nationale ; l’élection du président de la Commission des relations extérieures, de la coopération au développement, de la défense et de la sécurité et la désignation d’un représentant de l’Assemblée Nationale au Parlement panafricain en remplacement de Madame Assogba Abraoua Françoise, nommée au Gouvernement.

Quand on connaît le rôle stratégique et hautement intellectuel qui incombe au deuxième questeur, membre du bureau de l’Assemblée nationale et celui du président d’une commission technique que celle en charge de la diplomatie parlementaire, on est en droit de conclure sans aller très vite en besogne que le remplacement des deux titulaires à ces postes appelés au gouvernement est un enjeu de taille pour le pouvoir. Le troisième poste à pourvoir, c’est-à-dire la désignation de la représentante du Bénin au Parlement panafricain, une vitrine internationale, n’est pas moins important. Dans la mesure où la nouvelle ambassadrice doit remplacer l’honorable Rosine Soglo, une dame de fer qui a passé le témoin à sa sœur Mme Assogba Abraoua Françoise, un cadre supérieur bien capé récemment appelé au gouvernement.

Ce n’est donc pas un poste de figuration, mais une mission de représentation où il faut continuer à porter très haut le flambeau du Bénin. Au regard de la délicatesse des différents postes à pourvoir, le président Nago et le coordonnateur des députés de la majorité parlementaire, l’honorable Mama Djibril Débourou, auront du fil à retordre. Dans un contexte tel que celui de l’aventure de la révision de la constitution où l’heure est à la mobilisation et à la consolidation du bloc de la majorité parlementaire d’une part, et la gestion des alliés stratégiques, d’autre part, l’arbitrage des trois postes s’annoncent très difficile au Parlement. Les députés Rb et les députés non inscrits ( Valentin Houdé, Atao Hinnouho, Issa Salifou, Antoine Dayori etc.) qui font des yeux doux au pouvoir sont en droit de faire du lobbying auprès du chef de l’Etat pour entrer soit dans le bureau de l’Assemblée nationale ou prendre la tête de la commission technique.

Le moment est d’ailleurs propice pour mettre subrepticement la pression sur le président de la République, seul maître à bord. Aussi, les députés membres de la majorité (Cakpo Zannou et Firmin Biokou) des régions comme le Plateau, qui n’ont pas obtenu de poste stratégique en dépit de leur disponibilité et de leur qualification intrinsèque, sont en mesure d’actionner leur lobby en s’appuyant sur le ministre d’Etat François Abiola désormais logé à la droite du président de la République, donc capable d’influencer les députés au plus haut sommet de l’Etat. Toutes ces contingences augurent d’une session politiquement active et serrée à l’Assemblée nationale.

Tobi Ahlonsou

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