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Il était une fois le pouvoir révisionniste et le carton rouge de l’opposant
Publié le jeudi 12 septembre 2013   |  24 heures au Bénin




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Les camps s’affichent enfin à propos de la révision constitutionnelle. Yayi tient mordicus à son projet ! Houngbédji, de son côté, décerne un carton rouge. Face à la position du pouvoir, celle de l’opposition déclarée et légale s’est exprimée à Djeffa, commune de Sèmè-Kpodji, le 07 septembre 2013.

Cette fois-ci, il n’y aura pas d’accusation d’usurpation ou d’ingérence indécente, illégitime ou incestueuse. Ce ne sont plus des périphériques de la chose politique déguisées en société dite civile, syndicalistes, opérateurs économiques, clergé catholique encore moins dignitaires de cultes qui s’invitent dans la polémique mais un vrai parti politique, le seul ayant rempli toutes les formalités administratives exigées aussi bien par la charte des partis mais également par la loi portant statut de l’opposition. Jusque-là, la grogne était relayée par quelques voix fortes comme celles de Rosine et Nicéphore Soglo ; des snipers isolés tels que les députés Fcbe Azannaï ou Samari ; des internautes désœuvrés ou des citoyens anonymes. Place enfin à l’arène politique ; le Prd c’est quand même près d’une dizaine de députés à l’Assemblée nationale.

Seule inconnue pour le moment, c’est sans nul doute la réaction médiatique à venir du professeur Théodore Holo et de son machin extraconstitutionnel dénommé « conférence des présidents » face à cette nouvelle donne. Apparemment le « président des présidents d’institutions » considérait comme presque acquis l’étape parlementaire et se contentait de conseiller le gouvernement à mieux communiquer en insistant sur ce qu’il y a de mieux en ce qui concerne les performances économiques et sociales.

L’objectif étant de remédier au défaut de consensus à valeur constitutionnelle au moment où son institution se pencherait sur la validité de l’opération de révision. Conseils reçus intégralement par les ministres qui ont décidé d’enrober désormais la croisade révisionniste dans des statistiques destinées à mettre en valeur tous les efforts fournis dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

Mais, l’actuel frémissement du front politique change totalement le postulat qui consiste à assimiler subtilement le défaut de consensus au défaut de communication. Une défaillance de la méthode Holo certainement efficace face à des malades indigents à qui on essaye de vanter les mérites de l’assurance maladie (Ramu).

Ou encore face à des diplômés sans emploi devant qui on professe que le chômage est presque éradiqué et qu’il ne reste que quelques poches de sous emploi. De la même manière qu’on pourrait (toujours par la méthode Holo) redonner confiance aux plus démunis en leur disant que grâce aux réformes du secteur coton, la croissance économique reprendrait des couleurs et permettrait de financer la lutte contre la pauvreté. Hélas cette communication tous azimuts, fortement recommandée par la conférence des présidents et destinée à servir de justification au consensus en prélude à la révision de constitution n’avait pas prévu le "non" frontal du chef de l’opposition institutionnelle.

Pour rassembler les 63 députés nécessaires au passage à un référendum ou les 67 d’un éventuel K.O parlementaire (révision directe au parlement), il faudrait d’autres stratégies que la communication sur la lutte contre la pauvreté et sur l’atteinte des objectifs du millénaire tels que définis par les nations unies. Les membres du gouvernement dépêchés à Djeffa le 07 septembre 2013 à l’Université de vacance du Prd l’ont appris à leurs dépens.

Malgré leur capacité de persuasion et la force de leurs argumentaires sur le taux de croissance, le Ramu, le Maep, le coton, la lutte contre la corruption, l’institutionnalisation de la Cena, la création de la Cour des comptes, l’imprescriptibilité des crimes économiques, ils n’ont pu malheureusement, conjurer le carton rouge des tchoco-tchoco. A moins que les sages ne concluent, néanmoins, à un consensus, malgré l’opposition frontale des Soglo (Rosine et Nicéphore), du clergé catholique, des syndicats, du patronat, d’une partie de la société civile et …de Choubadé.

Face à l’impasse de la com, d’autres conseils des présidents sont attendus !!!

Par Arimi Choubadé

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