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La Presse du Jour N° 1824 du 13/2/2013

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Demande de poursuite de l’ex ministre de l’énergie devant la Haute Cour de justice : Kamarou Fassassi dit sa part de vérité à Mathurin Nago
Publié le vendredi 15 fevrier 2013   |  La Presse du Jour


Kamarou
© La Nouvelle Tribune par DR
Kamarou Fassassi ancien ministre des mines et de l’énergie


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Dans une récente correspondance envoyée à la deuxième personnalité de l’Etat, Kamarou Fassassi a joint un Mémo relatif à la demande de poursuite devant la Haute Cour de justice. Dans le Mémo, l’ancien ministre des mines, de l’énergie et de l’Hydraulique a donné sa part de vérité au sujet de la gestion administrative, comptable, financière et matérielle de la Sbee pendant qu’il était ministre. Lire le Mémo.

Le 22 Juillet 2010, le Président de la République transmet au Président de l’Assemblée Nationale, la lettre N°368/PR/CAB/SP-C ayant pour objet le point des procédures contre certains Ministres.
Pour ce qui me concerne, il est écrit : Monsieur KAMAROU FASSASSI, « Ancien Ministre des Mines de l’Energie et de l’Eau » est mis en cause dans le rapport de vérification de la gestion administrative, comptable, financière et matérielle de la SOCIETE BENINOISE D’ENERGIE ELECTRIQUE (SBEE) par l’Inspection Général d’Etat. Ledit rapport vous a été communiqué par correspondance n°717-C/PR/CAB/SP du 16 Novembre 2007.
Du rapport de la commission créée par décret-36 du 11 Juillet 2007, il ressort des faits répréhensibles d’exécution des dépenses non-prévues, non éligibles au budget et autres infractions commises en matière de finances publiques à la charge de Monsieur KARAMOU FASSASSI.
Ces faits méritent d’être soumis à la censure de la Haute Cour de Justice sur décision le cas échéant, des députés ».
Cette lettre et le dossier n° 2007-362 du 31/07/2007 m’inspirent les commentaires suivants :
1. Je n’ai jamais été ni Directeur Général de la SBEE, ni ordonnateur du Budget. Ce n’est donc pas de moi qu’il s’agit, si tant est que cela s’adresse à quelqu’un.
2. Dans le rapport, nulle part mon nom n’a été cité ; sauf une fois, dans le contrat relatif à l’acquisition des groupes SIIF qui ont fait l’objet en son temps d’une commission d’enquête parlementaire qui a déposé son rapport, lequel a été adopté et qui a donc force de la « chose jugée ». Etaient signataires dudit contrat, le Maître d’Ouvrage DG de la SBEE, le Représentant de la Commission Nationale des Marchés Publics, le Ministre des Finances et de l’Economie et le Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique que j’étais.
A ce propos, j’aurais aimé dans le temps qu’une commission d’enquête parlementaire fut mise sur pied pour étudier les conditions d’acquisition des groupes de la centrale de 5 Mégawatts installés et objet d’un contrat SBEE/BOAB sous la direction du Président de la BOAD d’alors, Monsieur BONI YAYI.
Pour faire court, ce groupe-là a éclaté quelques mois après son installation sans que les autorités soient émues. Pendant ce temps, Dieu merci les groupes SIIF travaillent toujours et permettent d’alléger les souffrances des populations face aux délestages.
Aucune des recommandations du rapport de l’IGE ne me mettait en cause. Et voilà que le Gouvernement souhaite me traduire devant la Haute Cour de Justice. Sur la base de quel dossier?
3. Je n’ai jamais été interrogé par aucune commission de l’IGE. Il est vrai que le Président de ladite commission est Monsieur KOUSSE ALIDOU JACQUES qui au moment des faits était le Commissaire aux comptes de La SBEE, dont les rapports certifiés exacts me servaient de base pour la transmission de tous les bilans envoyés au Gouvernement. Le Commissaire aux comptes qui certifiait que les réunions du Conseil d’Administration et les Bilans « étaient sincères », a trouvé plein d’irrégularités à la SBEE, maintenant qu’il est devenu Inspecteur Général d’Etat. Monsieur KOUSSE a donc été juge et partie.
4. Pourquoi donc le Gouvernement a envoyé un rapport administratif et non un dossier judiciaire à l’Assemblée Nationale ? C’est qu’aucun dossier judiciaire n’a été constitué conformément à la règle, et s’il existe, je n’ai pas été pris en compte dans ce dossier puisque je n’ai jamais été entendu.
5. Au vu de la lettre n° 373, ce rapport a été communiqué à l’Assemblée Nationale depuis le 16 novembre 2007.
De 2007 à ce jour j’ai été humilié dans la presse sur la base d’un faux. Même ma lettre ouverte au Président de la République de Septembre 2010, dans laquelle je déclarais que le rapport de l’IGE ne m’est pas opposable et qu’il était pour moi nul et de nul effet, n’a pu couvrir les multiples insertions dans les médias.
La vérité, c’est qu’en 2007 le pouvoir ne voulait pas me compter parmi les députés.
Il coule de source qu’on a voulu faire taire certains béninois capables de faire ombrage au nouveau Président de la République. Hélas ! Je fais partie ceux-ci !
Pendant ce temps ma famille, surtout mes enfants et moi avons été humiliés, un de mes enfants, (il avait onze ans à l’époque), refusait d’aller au collège parce que ses camarades l’embêtaient sur la base des rumeurs suscitées par cette affaire.
6. Ce dossier a balayé des années de travail très souvent apprécié par nos compatriotes.
Il a fallu cette affaire pour faire oublier les nombreuses routes que j’ai contribué à tracer à travers tout le pays : COTONOU – PORTO–NOVO, MISSERETE – ADJOHOUN – BONOU – KPEDEKPO, SAVALOU – DJOUGOU, le Programme sectoriel des transports avec des villages entiers désenclavés, surtout dans le nord de notre pays.
On a voulu par cette affaire faire oublier les milliers de puits construits sous ma direction dans toutes les régions de notre pays.
On a également voulu faire oublier les centaines de villes et villages qui ont été électrifiés, toujours sous ma direction.
Mais je compte sur les représentants de nos populations à l’Assemblée Nationale pour que cessent l’arbitraire, l’acharnement politique et qu’on se rappelle enfin, comme dirait l’autre, qu’il y a un passé, un présent et un futur !
J’ai confiance en l’esprit de discernement de notre peuple, en la vigilance de l’opinion internationale et surtout en Dieu le Tout Puissant.
Il bruit en ville que des pressions sont faites depuis la réunion de 03 Février sur les députés pour que mon dossier soit transmis à la Haute Cour de Justice, avec pour malin dessein de me faire arrêter afin de m’humilier et pense-t-on, de m’imposer des conditions de sortie.
Beaucoup de Ministres en France ont été jugés selon la même procédure qu’au Bénin sans qu’ils ne soient embastillés avant leur mise hors de cause. D’autres conservent leur poste pendant que leurs dossiers suivent leurs cours.
Ici au Bénin, il faut humilier, enfermer, alors que les problèmes du pays sont en souffrance. Personne ne s’en occupe.
L’objet de ce mémo n’est pas de défier le Chef de l’Etat, qui a tous les pouvoirs sauf heureusement ceux de Dieu, mais de donner pour une fois, aux députés, ma part de vérité, puisque personne ne m’a jamais écouté jusqu’ici.

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