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Elimination de la pauvreté: Nécessité d’une croissance économique inclusive
Publié le mardi 20 octobre 2015  |  La Nation
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre la pauvreté et déviances




La Communauté internationale a célébré samedi 17 octobre denier la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Cette célébration qui porte sur le thème « Construire un avenir durable : S’unir pour mettre fin à la pauvreté et à la discrimination» a été une occasion pour l’administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Helen Clark de revenir sur l’engagement des dirigeants du monde qui ont adopté il y a quelques semaines, 17 Objectifs de Développement durable (ODD), définissant un nouveau programme de développement pour les 15 prochaines années.

«L’élimination de la pauvreté passe nécessairement par une croissance économique inclusive et durable, notamment des systèmes de protection sociale bien conçus, garantissant aux populations des conditions de vie acceptables, même en cas de crise. Ces systèmes favorisent également le maintien à l’école des enfants, permettent aux familles d’avoir accès à des aliments nutritifs et jettent les bases stables nécessaires à l’édification d’un avenir meilleur». C’est la conclusion de l’administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Helene Clark au terme de son message à l’occasion de l’édition 2015 de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Pour elle, la lutte contre la pauvreté exige également qu’on cesse de détruire des écosystèmes essentiels à la vie sur la planète.

Pour réaliser tous les objectifs du Programme de développement pour 2030, il convient selon elle d’instaurer des partenariats entre les gouvernements, les entreprises, la Société civile, le Système des Nations Unies ainsi que les personnes et les organisations engagées, issues de toutes les sphères de la société. «Nous devons unir nos efforts pour mobiliser toutes les ressources disponibles», a souligné l’administrateur du PNUD qui estime qu’il faut adapter les Objectifs mondiaux aux contextes locaux et remplir les rôles respectifs dans la construction d’un avenir inclusif, durable et exempt de pauvreté et de discrimination.
En effet, il y a quelques semaines, rappelle Helen Clark, «les dirigeants du monde ont adopté 17 Objectifs de Développement durable (ODD), définissant ainsi un nouveau programme de développement ambitieux pour les 15 prochaines années».

Des difficultés

Ce programme explique-t-elle dans son message, repose sur l’engagement d’«éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde d’ici 2030» mettant ainsi à la portée de la communauté l’objectif longtemps caressé de mettre un terme au fléau de la pauvreté et de la faim. «Notre génération est la première à pouvoir venir à bout de la pauvreté », se réjouit-elle.
L’administrateur du PNUD soutient que cet objectif ne va pas sans difficultés. Des millions de personnes, indique-t-elle, continuent de vivre dans l’extrême indigence, tandis que les inégalités augmentent dans de nombreux pays et que subsistent d’énormes disparités au niveau des chances, des revenus et des pouvoirs d’un pays à l’autre.


Pour Helen Clark, les inégalités entre les sexes demeurent un défi de taille, au même titre que le manque généralisé d'emplois décents. Les menaces mondiales qui pèsent sur la santé, les catastrophes naturelles plus fréquentes et plus intenses, la volatilité des marchés des produits de base, l’escalade des conflits, l’extrémisme violent, le terrorisme et les crises associées ont tous eu ces dernières décennies une incidence négative sur les progrès en matière de développement.
Le thème de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté cette année, «Construire un avenir durable : S’unir pour mettre fin à la pauvreté et à la discrimination», célèbre la solidarité et l’optimisme de ce nouveau programme de développement.
«À nous de relever le défi des Objectifs de Développement durable et de saisir cette chance d’offrir de meilleures perspectives à l’humanité et à notre planète», conclut-elle.

Une signification particulière

Cette année, la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté revêt une signification particulière puisque c’est la première célébration après l’adoption formelle des Objectifs de Développement durable (ODD) par l’Assemblée générale des Nations Unies. Dans ce nouveau cadre de développement qui vise à remplacer et à poursuivre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), tous les pays ont décidé de mettre fin à la pauvreté dans toutes ses dimensions et sous toutes ses formes.
La Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté est célébrée chaque année depuis 1993 lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a pris la résolution 47/196 et a désigné une journée pour promouvoir la prise de conscience de la nécessité d’éradiquer la pauvreté et la misère dans tous les pays. La lutte contre la pauvreté reste au cœur des OMD et du Programme de développement d’après 2015.

Des progrès enregistrés dans les villages du millénaire au Bénin

Dans le cadre de l’élimination de l’extrême pauvreté au Bénin, il a été initié un Projet pilote d’appui à l’opérationnalisation des Villages du millénaire au Bénin. Ce projet qui a été financé par le Japon et le Bénin avec la coordination du Programme des Nations Unies pour le Développement a enregistré des progrès par Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) dès la première sous-phase de la phase pilote prévue pour la période de 2011 à 2015.


Avant l’arrivée du Projet des villages du millénaire (PVM), les producteurs des villages de Kandérou, Fonougo A et Fonougo B dans la commune de Banikoara faisaient face à des difficultés liées au faible rendement de leurs productions. Ils n’arrivent pas à dégager des excédents pour satisfaire leurs besoins alimentaires.


Pour contribuer à éliminer l’extrême pauvreté dans ces villages, plusieurs actions ont été menées dans le domaine de l’agriculture. Les producteurs ont été organisés en 17 coopératives d’agriculteurs, de pêcheurs et d’éleveurs ; l’aménagement des bas-fonds pour la production rizicole et maraîchère ; la mise à disposition des équipements matériel et intrants agricoles au profit des coopératives ; l’organisation de la commercialisation de la production céréalière et le renforcement des capacités techniques des producteurs sur les bonnes pratiques agricoles.


Les effets de ces actions se sont traduits à travers l’amélioration des rendements et superficie des cultures. Pour la culture de maïs par exemple, le rendement est passé du simple au double, soit de 1,2 à 2,100 tonnes en moyenne à l’hectare.
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