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Le projet « VI -KANXIXO » en campagne contre le harcèlement sexuel des filles en milieu scolaire
Publié le jeudi 22 octobre 2015  |  ABP




C’est par une caravane soutenue par des déclarations devant les élus locaux à la mairie de Covè que les acteurs de l’ONG "Groupe d’actions pour la justice et l’égalité sociale" (GAJES) et Ligue Life, ont plaidé mercredi pour l’accompagnement des élus dans la lutte contre le phénomène de harcèlement sexuel dont sont victimes les filles dans les écoles.

L’objectif de cette campagne de mobilisation est de rendre plus visible la lutte contre les violences faites aux filles dans le cadre des activités du projet Vi-kanxixo, menées par les ONG GAJES et Ligue Life, avec l’appui technique et financier de l’USAID.
Le soleil de plomb en cette fin de matinée du mercredi n’a rien entamé à l’ardeur des jeunes scolarisés, en majorité des filles qui ont marché sur plus d’un km, du CEG 1 Covè à la mairie, pour dire « NON à la violence faite au filles dans nos écoles ».
Sur les multiples pancartes brandies lors de cette caravane, des messages qui attirent l’attention sur le fait et qui créent un élan dans la conjugaison des efforts pour contrer le vice.
Parmi ces messages on peut lire, « Le plan de développement communal dit NON aux violences faites aux filles », « Mobilisons-nous contre les violences faites aux filles à l’école», « Dénonçons toutes les violences faites aux filles » ou encore, « Toutes ensemble les mamans disent NON aux violences faites aux filles à l’école ».

Face aux élus locaux à la mairie de Covè, la foule de jeunes élèves a crié son-ras-le-bol.
Dans un document de plaidoyer lu par l’élève Ludonie Alitonou, les principales victimes du harcèlement ont déploré les conséquences néfastes de toutes les formes de violences dans les écoles.
« Loin d’être des lieux sûrs d’éducation, nos écoles et collèges sont devenus des espaces de violence dont nous les filles sont les principales victimes », a dénoncé la porte parole des élèves.
Les caravaniers ont réclamé que les auteurs des actes de violence soient désormais sanctionnés, conformément aux dispositions de la loi N° 2006 -19 du 05 septembre 2006, portant répression du harcèlement sexuel et protection des victimes en République du Bénin.
« Dénonçons ! ». C’est le maître mot prononcé par le maire Ferdinand Houéssou. « Il faudra dénoncer au niveau des parents, des autorités compétentes, à la brigade, pour que les mesures répressives soient enclenchées contre les auteurs », a martelé l’autorité communale.
Pour le maire de Covè, aucune action de répression ne pourra être formellement enclenchée, si les victimes que constituent les élèves filles ne dénoncent pas.

Le maire a dit tout son engagement à lutter aux côtés des acteurs engagés dans la lutte pour que nos filles scolarisées cessent de souffrir le martyre face à la crise des mœurs que constitue le harcèlement.
GAJES et Ligue Life ont également plaidé pour l’insertion dans les Plan de développement communal (PDC) par les collectivités locales, d’une ligne budgétaire qui prend en compte la lutte contre le harcèlement sexuel des filles en milieu scolaire.
Une projection de film sur le harcèlement sexuel, suivie d’une causerie, a mis fin aux activités.

ABP/CK/IA/TB
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