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Présidentielle de 2016 : Ça dort à la Renaissance du Bénin
Publié le jeudi 22 octobre 2015  |  Matin libre




Le 28 février 2016, la date retenue pour le 1er tour de la présidentielle, avance à grand pas. Mais la Renaissance du Bénin (Rb) affiche visiblement un air de désintéressement. On note chez les «Houézèhouè» un silence assourdissant alors que dans les états-majors des formations politiques concurrentes, c’est la veillée d’arme.

Ça bouge dans l’arène politique nationale à 5 mois de la présidentielle de 2016. Les formations politiques peaufinent leurs stratégies afin d’affronter les prochaines cruciales échéances électorales. Le leader des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) bat déjà le rappel de sa troupe. Depuis quelques semaines, le chef de l’Etat tente de "ramener à la maison", les "brebis égarées". Il avait reçu dans ce cadre les anciens députés Fcbe Sam Adambi et Djibril Débourou ayant entre temps soutenu l’Alliance Soleil. Le maire de Dassa-Zounmè, Nicaise Fagnon et l’ancien député, Grégoire Laourou étaient également récemment au palais de la Marina. L’objectif du président Yayi Boni, c’est de réunir toute la famille présidentielle autour d’un homme, son dauphin. Il y travaille et y met toute son énergie d’ailleurs. La semaine écoulée, il a martelé face à ses partisans qu’il voulait bien que son successeur soit issu du rang des Fcbe. Les «Tchoco-tchoco», de leur côté, réfléchissent aussi. Lors de sa dernière Université de vacances, le Parti du Renouveau démocratique (Prd) a, en effet, promis d’avoir « en interne ou externe» son candidat. Selon certains cadres du parti, le choix des «Tchoco-tchoco» doit leur permettre d’accéder au pouvoir en 2016. Les partis membres de l’Union fait la Nation (Un) affichent certes leurs contradictions par rapport à leur projet de candidature unique. Mais elles continuent de se battre pour harmoniser leurs points de vue. A en croire les conclusions provisoires de leur rencontre du dimanche dernier, l’Un doit pouvoir avoir son porte-étendard. Dans le même temps, le parti Alternative citoyenne fédère les énergies au profit de la candidature de l’homme d’affaires Patrice Talon. L’Union pour une dynamique démocratique (Udd-Wologuèdè), elle, remobilise sa base depuis quelques jours dans le cadre de la présidentielle. Selon les mots de son président, Zéphirin Kindjanhoundé, le parti fera partie de la mouvance au pouvoir en 2016. Le Rassemblement national pour la démocratie (Rnd) compte aussi influencer le choix du prochain président. Le parti organise à cet effet un congrès le samedi prochain. Mais chez les Renaissants, c’est le calme plat. La Rb est quasi absente. Rien en vue. Du moins, on entend moins ses responsables à propos de la présidentielle alors que le temps s’égrène. Les « Houézèhouè » ne se sont pas encore réunis au sujet de ce scrutin capital. Aucun communiqué informant sur les prochains choix des Renaissants, n’a non plus été publié. La Rb serait-elle en difficulté? L’époque de Soglo père avec la Rb bien crainte est-elle complètement finie ? Les questions restent préoccupantes.

Guéguerre des Renaissants, une cause ?

En retardant le débat sur la présidentielle de 2016, les Renaissants semblent épouser la thèse de ceux qui pensent qu’il existe une guéguerre entre le président Léhady Soglo et le Secrétaire exécutif du parti, Luc Atropo. Plusieurs sources ont indiqué que depuis les dernières élections communales et locales, les deux hommes entretenaient des relations peu cordiales. D’autres sources ont confié que des militants de la Rb suscitent la candidature du Maire de Bohicon dont la cote de popularité dépasse désormais les frontières du département du Zou. Si ces informations sont fondées, elles pourraient bien influencer les prochaines décisions du parti au sein duquel les acteurs semblent se regarder désormais en chien de faience. La Rb a en effet connu de nombreux départs depuis que Léhady Soglo a succédé à sa mère. Est-ce de peur de subir une autre saignée que la question n’est pas encore abordée ?.

En tout cas, ce qui est évident, la Rb peine à choisir son candidat et même à se prononcer simplement sur l’échéance très capitale de février 2016. On en sait un peu plus sur les autres formations politiques traditionnelles, celles habituées à cet exercice depuis 1991. Malheureusement la Rb, n’est pas au rendez-vous. Le président Léhady Soglo devra maintenant afficher son charisme et son leadership pour ne pas donner raison à ses détracteurs. Le temps joue aujourd’hui contre les Renaissants. Certainement que le maire de Cotonou et président de la Rb, Léhady Soglo, qui revient d’un long séjour en Europe, en a conscience et saura prendre, ensemble avec le bureau politique du parti, des décisions idoines dans la perspective de la présidentielle prochaine. A moins que le mutisme observé chez les « Houezehoue » participe d’une stratégie dont eux-mêmes en savent la finalité.

AS
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