Politique
Profil du prochain : trois éléments mis en avant par Albert Tévoédjrè
Publié le vendredi 23 octobre 2015 | La Nouvelle Expression
© Autre presse par DR
Présidentielle 2016 : Les leaders des partis politiques |
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Présidentielle 2016 : Les leaders des partis politiques |
A la suite de sa récente déclaration qui apparaît comme une esquisse du portrait du prochain président de la République, le Pr Albert Tévoédjrè, dans cet entretien exclusif, se fait plus précis en mettant un accent particulier sur la réalité des forces positives ou négatives dans l’élection du prochain locataire du palais de la Marina.
Nouvelle Expression : Quel sera le profil pour le Bénin de demain, en quête d’un nouveau Président de la République ?
Pr Albert Tévoédjrè : C’est une bonne chose que la démocratie fonctionne au Bénin, c’est une bonne chose que la constitution soit respectée, c’est une bonne chose que nous arrivions à trouver le côté de la rotation régulière des dirigeants. Donc, la première chose que nous souhaitons pour ce Bénin, c’est de prier pour que les candidats soient vraiment imprégnés du bien commun, et qu’ils donnent des réponses précises correctes, convaincantes, au souci des Béninois, des béninois qui ont des problèmes de survie.
Quand je parle du minimum social commun, je parle d’une réalité qui intéresse tous les Béninois du nord au sud. Quelles sont les réponses convaincantes que les candidats proposent ? C’est la première chose. Deuxièmement, montrer aux Béninois eux-mêmes, si un candidat vous donne des réponses qui paraissent vous satisfaire, aidez-le de toutes manières.
Il faut participer à sa campagne. Vous ne devez pas être spectateur ! Vous êtes acteur dans votre bonheur à conquérir. Et donc, vous devez contribuer, faire en sorte qu’il ait les moyens de convaincre beaucoup de monde. Et troisièmement, nous sommes dans un pays qui croit au monde visible et invisible. On n’est pas ici, dans une académie laïque. On est dans une société qui vit. Et dans notre société à nous, dans nos sociétés généralement, dans le monde entier, mais dans notre société africaine, béninoise en particulier, la réalité des forces positives ou négative du monde des visibles est patente. On se bat avec les armes qu’on a. Nous avons les armes de l’intelligence, de ce qui peut proposer un bon programme. Nous avons les armes de mobilisation, de celui peut aider un candidat à avoir la popularité et avoir les moyens pour travailler. Mais nous avons aussi les armes spirituelles, nous avons aussi les armes du monde invisible. Nous avons les forces positives du monde invisible, qu’il faut invoquer, pour obtenir la grâce d’une bonne gouvernance, dirigée par un bon Président. Je pense qu’avec ces trois éléments, le Bénin peut étonner le monde, et donner la chance à notre pays de devenir un point d’appui pour la renaissance africaine.
On a comme l’impression que ces valeurs ancestrales sont délaissées. Qu’est-ce qui explique cela ?
Dans plusieurs pays, on soutient financièrement les groupes de réflexion. Un pays qui n’a pas d’idées directrices, de boussole, qui ne donne pas les moyens aux gens de bien réfléchir, ne peut pas avancer. Donc, je pense qu’en plus de ce que je propose là, que les Béninois, les structures béninoises, les entreprises béninoises, donnent les moyens au groupe de réflexion, de jouer leur rôle.
Propos recueillis par Wabi MIGAN
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