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Depuis le coup d’Etat de 1972 : Un 26 octobre sans le Général Kérékou
Publié le lundi 26 octobre 2015  |  Fraternité
L`ex-président
© Autre presse par DR
L`ex-président béninois Mathieu Kérékou




Grande première depuis le 26 octobre 1972. Pour la première fois après le coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir et a ouvert la voie à la révolution populaire, les Béninois passeront un 26 octobre sans l’ombre de leur énigmatique président, le Général Mathieu Kérékou. Car, même s’il est vrai qu’au lendemain de la conférence nationale des forces vives de la nation et l’instauration du renouveau démocratique, cette date n’était plus célébrée, il n’en demeure pas moins que le symbole vivant de ce souvenir historique était là, bien présent dans les mémoires. D’ailleurs, beaucoup de Béninois auraient souhaité, pour que le 26 octobre reste à jamais dans l’histoire du Bénin une date pas comme les autres, que le Général Kérékou décédé le 14 octobre dernier, ait prolongé son séjour sur la terre de quelques jours. Mais hélas !


N’empêche qu’avec le putsch du 26 octobre 1972, le Dahomey est par la suite devenu Bénin et l’enfant malade de l’Afrique a retrouvé une stabilité politique. De même, certains nostalgiques peinent à oublier, en dépit de ses tares, l’école nouvelle que nous doit la révolution avec les activités coopératives et les jeunes enseignants en treillis militaires, surtout quand ils se rendent compte du niveau désastreux des apprenants d’aujourd’hui. Le 26 octobre et ses conséquences, c’est aussi le Marxisme-léninisme avec des chants révolutionnaires et la féroce répression des opposants. Mais, aussi bizarre que cela puisse paraître, le souvenir du 26 octobre et de celui qui l’a incarné a été renforcé dans la mémoire collective des Béninois par le passage en souplesse d’un régime autocratique à celui démocratique.


Mieux, l’homme du 26 octobre s’est avéré pendant ses dix ans de règne démocratique, un homme de paix, un démocrate convaincu et cela, les Béninois lui en sont infiniment reconnaissants. C’est dire que ce premier 26 octobre sans le Caméléon est spécial. Entre souvenirs des œuvres et de l’héritage politique qu’il laisse à ses compatriotes et son récent décès, le 26 octobre 2015 passera, mais pas comme depuis 1989 où les Béninois ont allumé la flamme du renouveau démocratique et de la liberté.
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