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Profil: Norberka, la voix de stentor du Zinli-Gbété
Publié le vendredi 13 septembre 2013   |  L`événement Précis




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Son habillement est typiquement local. Vêtue d’un tissu dénommé Léssi (riche qualité de tissu servant à confectionner les tenues locales en Afrique) de couleur blanche avec des parures artisanales, Norberka affiche une apparente opulence.

Elle est de taille moyenne et de teint clair. Avec sa voix tonitruante, elle porte le flambeau du rythme Zinli-Gbété, un rythme du Mono. Sa rayonnante figure fait ombrage sur ses principes que sont la rigueur et la sensibilité. « J’aime tout, sauf les fausses promesses, la trahison et les taquineries de mauvais goût. Je me fâche rarement, mais quand il m’arrive de me mettre en colère…c’est grave», a averti la star du Zinli-Gbété avant d’ajouter qu’elle aime les surprises.

Dans son regard terne et saisissant, se refugient ses secrets relationnels. « Avec mes amis, je suis très ouverte. Chacun est fait d’une éducation donnée. Il urge donc de savoir s’adapter à l’autre et je crois qu’il n’y aura pas de problème », a-t-elle laissé entendre. Il se dénote que l’artiste est exempte de tout narcissisme. C’est dire qu’elle semble bien se démarquer du ‘’m’as-tu vu’’. « Je ne me glorifie pas, parce que je suis issue d’une famille pauvre ». Eprise de justice, elle coule un sens de labeur. « Quand il s’agit du travail, je ne badine pas », a-t-elle mentionné. Norberka retient aussi l’attention par sa vivacité dans ses mouvements, aussi bien sur scène qu’en dehors. « Très sentimentale », elle a annoncé aimer le blanc, le vert et le rose.

« Je ne crois plus en l’amour », a-t-elle révélé puisqu’ayant subi, selon ses témoignages, les affres de la trahison. « J’ai eu tellement de déceptions que… je crois que je n’ai pas la chance d’être amoureuse. Il n’y a plus d’amour». Lorsqu’il arrive que Norberka soit victime d’un coup bas ou d’une maltraitance d’ordre psychologique, elle préfère son silence à la réaction. « Je m’éloigne de la personne qui m’a blessée pour mieux réfléchir ».

Il se décline donc un fort caractère. « Je ne parle pas. Je réfléchis et je laisse tout à Dieu. C’est lui qui corrige et qui juge», a laissé entendre la reine du Zinli-Gbété. Parlant de confession religieuse, Kpanou Abla Norberte est chrétienne céleste convaincue. A table, elle adore prendre la pate de maïs accompagnée de sauce gluante, précisément le crincrin. Aussi, aime-t-elle consommer le ‘’Gbomiwo’’ (pate de maïs préparée au bouillon de poulet).

Comme boisson préférée, la chanteuse aime prendre de l’eau et quelques fois, de la sucrerie. Le clair du temps, la star fait de la musique et de la promenade son passe-temps favori. « J’aime me promener dans des endroits calmes pour surtout écouter la mélodie des oiseaux. Même, l’air qui passe aussi parle et inspire», a dit l’artiste pour révéler ses sources d’inspiration.

Norberka et sa carrière

Norberka est l’une des rares perles que le Bénin puisse compter parmi ses artistes. L’aventure a commencé depuis la tendre enfance. « J’ai commencé l’aventure depuis que j’ai eu 9 ans », a-t-elle confirmé. De l’hymne national qu’elle entonnait lors de la montée des couleurs au cours primaire au groupe Super Anges Hwendonamboua, en passant par le groupe ‘’Les étoiles de Sahouè’’ dans les années 1999, la reine du Zinli Gbété a ostensiblement fait ses armes avant d’embrasser, à proprement dire, sa carrière musicale.

Il faut mentionner que, comme bon nombre d’artistes, Norberka n’a pas eu un début de carrière facile, du moins rose. « Je me souviens qu’on me tapait, on me giflait, mais puisque ma passion pour la chose était forte, je m’y suis adonnée à fond et, aujourd’hui, je suis Norberka ». A l’en croire, les parents s’y sont farouchement opposés, compte tenu des points de vue sombres que la société ordinaire a des artistes. « Être artiste, c’est choisir ouvertement le chemin de la pauvreté et de la grande délinquance », disait l’artiste, rapportant les propos de ses parents. Mais, aujourd’hui, c‘est de cette musique qu’elle a tiré beaucoup de profits.

« C’est la musique qui m’a conduit au Gabon, Nigéria, Niger, Mali, Togo pour ne citer que ces pays. C’est grâce à la musique que je me suis procuré mon véhicule », a-t-elle souligné avant d’ajouter, par ailleurs, que c’est grâce à la musique qu’elle a ouvert sa droguerie (centre de vente de parfum et autres cosmétiques) et sa boutique de produits divers.

« Il faut retenir que je suis coiffeuse de formation. ‘’Mais, j’ai dû abandonner la coiffure parce que la musique me prenait trop le temps». A ce jour, la diva compte déjà treize (13) trophées, les nominations comprises. Entre autres, le BGA (Bénin Golden Awards), le disque d’or du BUBEDRA, le trophée Hokan, Adjra pour ne citer que ces distinctions.

Et sur cette lancée, la reine du Zinli Gbété n’entend pas décevoir ses fans. « Je vais œuvrer pour que mon public m’aime davantage », a-t-elle déclaré en signe d’engagement. Actuellement, ce que la chanteuse prépare pour le futur est le festival qui va se tenir à Bordeaux, à Paris et en Italie. Aussi, envisage-t-elle entreprendre une tournée dès son retour à Cotonou avec ses amis artistes de Parakou. Cette tournée débouchera sur le lancement d’un nouvel opus qui sera le troisième à son actif. Le premier est titré ‘’Kpèdido’’ (remerciements), le deuxième ‘’Gan tchéxo’’ (mon heure a sonné) et le troisième qui sortira à l’horizon 2014 sera intitulé ‘’Gbètoxo’’(les Hommes !).

Etude et vie privée

Parlant du cursus scolaire de Norberka, elle n’a pas pu franchir le seuil du cours secondaire. « J’avais au moins douze (12) ans avant de commencer le CI. Donc, je me suis arrêté au CM1 et je n’éprouve aucune honte à le dire. Il n’y a pas de honte à cela, le chemin que je dois suivre m’a été tracé tout droit, c’est la musique », a révélé Norberka pour clouer le bec à ses détracteurs. Originaire du Mono, précisément de la commune de Doutou à Houéyogbé (Sud Bénin), Kpanou Abla Norberte est la fille de Kpanou Hounmassè Paul, chauffeur et ancien combattant de l’armée française, et de Catherine Goundo, commerçante. Née en 1976, elle est issue d’une famille monogame, de cinq (05) enfants dont quatre (04) garçons. Elle est actuellement fiancée à un homme dont elle a préféré taire l’identité. Néanmoins, Norberka a révélé que sa vie de couple n’a pas encore jusque-là donné un fruit.

C’est dire, qu’elle est sans enfant. « Mais, c’est en projet. À travers les faits de mon homme, je sais qu’il m’aime», a-t-elle déclaré. Le fait qu’elle soit artiste ne dérange pas son homme. « Il est même content de me voir sur scène, bien qu’il ne soit pas du domaine artistique et culturel ».

Mais, l’artiste sait faire la part des choses. Son statut d’artiste n’empiète pas sur ses devoirs de femme. Et c’est là son petit secret, « quand il s’agit, pour moi, d’aller prester, je demande la permission au moins 72 heures voire une semaine à l’avance.

Là, il est rassuré et sait que je le respecte. Et quand je finis, il n’est pas question que je lui dise que je suis fatiguée quand il a besoin de moi. Je fais tout pour le recevoir encore dans les meilleures conditions, en m’occupant d’abord de son ventre.

Même si j’ai mon concert à 10 heures, je m’arrange pour que son repas soit prêt et je le sers avant de partir. Et ce n’est pas tout. Arrivé au lieu du spectacle, avant et après le spectacle, il est informé de tout ce qui se passe à la seconde près. C’est ma façon, à moi, de le rassurer».

Teddy GANDIGBE

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