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Justification du député Epiphane Quenum au sujet de son départ de la RB: « Je refuse d’être la serpillière des Soglo »
Publié le mardi 17 septembre 2013   |  L`événement Précis


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© Autre presse par DR
Le député de la Renaissance du Bénin (Rb) Epiphane Quenum


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Déballage sur déballage. C’est l’exercice auquel les médias ont été conviés hier 16 septembre 2013 par le député Epiphane Quenum. Le deuxième vice-président de la Renaissance du Bénin (RB) a annoncé ce que bon nombre d’observateurs savaient : sa démission de la RB. Il justifie son geste par le fait qu’il lui a été demandé de démissionner du parti à la suite de son intervention à Djidja en juillet dernier lors de la création du parti de l’honorable Dah Délidji.

«On m’a intimé l’ordre de démissionner. Et comme, on ne m’a pas attaché pour venir dans un parti, je pars », a dit Epiphane Quenum devant un parterre de sympathisants. Il ajoute alors : « Il ne peut en être autrement lorsqu’on a imprimé la philosophie de l’héritage à la RB. Les gens ont pensé qu’ils ont hérité du parti et des esclaves. Dans la philosophie de l’héritage, on aime couper les gros arbres pour créer le déséquilibre. Moi, je refuse d’être la serpillière de Léhady…». Le député a affirmé que le président de son parti n’a jamais voulu quelque promotion que ce soit pour lui.

De troublantes révélations

Ainsi, évoquant la Cps-Lépi qu’il a dirigée et dont il a démissionné en 2010, il affirme, parlant de Léhady Soglo : « Il a posé comme condition qu’on m’enlève de la tête de la CPS-Lépi sinon son père ne signerait pas l’acte d’adhésion à l’Union fait la Nation. C’est ainsi que cela a été décidé. J’ai dû démissionner. Tout cela parce que je devais gérer 30 milliards. Il avait peur que je devienne trop puissant. Les gens se voyaient déjà à la Marina parce qu’ils pensaient être le candidat unique de l’UN ». De même, Epiphane Quenum avoue n’avoir dû son élection en 2011 qu’à son travail.

Car, selon lui, tout sondage fait, l’Union fait la Nation (UN) ne devait avoir que deux sièges au parlement. Placé en troisième position sur la liste malgré ses supplications, il a été élu. Et pourtant, il s’est refusé à toute démission. « Je n’ai donné mon CV à personne pour les dernières nominations au gouvernement. Je n’étais pas dans cet esprit là», confie Epiphane Quenum pour couper court à ceux qui penseraient qu’il s’en va pour n’avoir pas été nommé ministre. Le député a révélé qu’aux législatives de 2007, au moment où le parti venait de boucler dix ans dans l’opposition, il a dû refuser des promesses d’argent pour sauver le parti. « On m’a donné 400 millions plus une villa et une voiture afin que j’accepte que les élections soient truquées en défaveur de la RB et j’ai refusé. Ils ont porté les enchères plus haut à 600 millions et j’ai toujours opposé mon refus.

J’ai dit non parce que la RB venait de passer 10 ans dans l’opposition et nos adversaires ont juré que le président Soglo ne serait même plus le président d’un WC dans ce pays », rappelle-t-il. Pendant ces joutes électorales, au moment où il s’échinait à défendre le parti, il raconte avoir perdu sa mère. « Pour l’enterrement de ma maman, le parti m’a donné en tout et pour tout 100 mille francs. Et c’est le président de la CENA de l’époque, paix à son âme, Soulé Agbétou qui m’a gratifié de 2 millions pour les obsèques de ma maman. Pourtant, je ne suis pas parti de la RB », s’écrie Epiphane Quenum qui ajoute : « On a eu la mairie de Cotonou mais je n’ai jamais eu un marché là-bas et je n’ai jamais placé quelqu’un là-bas ».

Un nouveau parti

Avec ses sympathisants, Epiphane Quenum met sur les fonds baptismaux son propre parti politique. Ce sera le RDR, le Rassemblement pour la Démocratie et la République qui sera lancé samedi prochain. Ce sera, selon lui, le parti des couches défavorisées, des jeunes et des femmes « Ensemble, nous allons changer le visage de notre démocratie et promouvoir le mérite et l’engagement. Que l’aventure soit heureuse ou malheureuse, c’est Dieu qui le dira et nul n’est né pour être malheureux ». Pour lui, tout parti politique doit s’appuyer sur le mérite et le partage et non pas sur la philosophie de l’héritage. Il ne saurait y avoir une classe de princes et une autre d’esclaves, a-t-il lancé.

Wandji A.

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