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Le Matinal N° 4187 du 17/9/2013

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Après les départs en série de ses cadres : la Rb dans la douleur
Publié le mercredi 18 septembre 2013   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le député Epiphane Quenum de la Renaissance du Bénin (Rb)


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Epiphane Quenum est sorti de la Renaissance du Bénin (Rb). Le fidèle des fidèles toujours arc-bouté aux pagnes de maman a annoncé la fin d’un supplice. Le discours est vigoureux et plein d’amertume. Les mots utilisés ressemblent à quelques différences près à ceux de celui dont le départ a suscité par le passé tollé et vives critiques à la Rb. Inutile de passer le couteau dans la plaie, mais l’histoire quoiqu’on dise est toujours têtue.

Ce que beaucoup avaient pris pour l’hystérie a fini par devenir la règle. Voué aux gémonies, traité de tous les noms, Candide Azannai l’un des premiers gros morceaux de la Rb à rompre les amarres avait dans ses arguments été suffisamment clair. Il a pris en horreur la monarchie voilée instaurée en règle d’or dans le giron du parti des « Houézèhouè ». Ces arguments à quelques différences près sont apparus dans le long réquisitoire peu honorable d’adieu d’Epiphane Quenum lundi dernier. Jeté hors du parti, selon ses propos, comme une chaussure usée, le plus inspiré des Renaissants, celui-là même qui a toujours défendu la cause de "maman" a affirmé qu’il a été forcé à la démission par sa protectrice d’hier.

« Je ne suis pas prêt à démissionner. J’ai reçu une lettre de maman (Rosine Soglo, Ndlr) m’intimant l’ordre de démissionner. On m’a intimé l’ordre de démissionner parce que l’Honorable Houangni qui est venu dans le parti, il y avait à peine deux ans, n’avait pas pu supporter ces dénigrements et il a décidé de partir ». Comme quoi, être à la Renaissance du Bénin, c’est accepter les sautes d’humeurs et les crises de nerfs instaurées. Mais ce n’est pas tant ce qui intéresse dans le discours de l’Honorable transfuge. Dans son discours, Epiphane Quenum a insisté à plusieurs reprises sur la promotion de la nullité sous le couvert de l’héritage renaissant.

« Pour être considéré, il faut être un sous-fifre. Et il ne faut pas avoir de bons diplômes. Mais tout le monde n’est pas comme cela. C’est pourquoi je dis qu’on a troqué la philosophie de l’héritage à la philosophie de la promotion par l’engagement et le mérite ». Epiphane Quenum va plus loin, en insistant sur ce qu’il revient désormais d’appeler ‘’l’obsession Soglo’’, (Les enfants adultes) terreau de l’implosion à la Renaissance du Bénin. « Lorsque les gens ont imprimé la philosophie de l’héritage, les héritiers ont pensé qu’on leur a donné la maison et les locataires (…) L’équilibre de l’écologie humaine nécessite que les vétérans soient là pour encadrer les jeunes.

Mais dans la philosophie de l’héritage, on aime toujours couper les gros arbres en créant un déséquilibre. Je ne sais ce qui reste encore dans la forêt de la Rb à couper », a-t-il souligné. On peut dire que Candide Azannai avait donc vu juste. L’Honorable Houangni n’en est pas moins visionnaire. En choisissant de s’accrocher, l’Honorable Quenum a été forcé à se préférer. L’histoire de la Rb s’écrit sombrement. Le départ des figures et pas des moindres pour des raisons identiques imposent une prise de conscience du très adulé leader charismatique du parti.

Blaise Ahanhanzo-Glèlè, l’autre sur la liste ?

On ne pourrait pas être surpris outre mesure de l’annonce un beau matin du départ de Blaise Ahanhanzo-Glèlè de la Rb. Les faits et gestes le démontrent à raison. La volonté de celui-ci de s’affirmer politiquement et de rallier le camp Fcbe s’est précisé à plusieurs reprises. Blaise Ahanhanzo-Glèlè a eu le poste ministériel et continue de louer le Chef pour lui avoir accordé la chance.

Ce serait un secret de polichinelle de dire que le courant ne passe plus entre cet ancien maire d’Abomey et ses mentors. La défection des « Houézéhouè » (pourtant pro-Yayi) à sa fameuse cérémonie de remerciement est éloquente. La Rb à l’heure des démissions en série se fragilise. La réalité de l’héritage longtemps tue et se révèle au grand jour. La Renaissance du Bénin n’a désormais que deux options. Changer la donne ou disparaitre.
Abdourhamane Touré

Yayi Boni au secours des Soglo ?

Le Chef de l’Etat pourra-t-il aider ses partenaires renaissants à l’Assemblée nationale ? C’est l’interrogation à laquelle tentent de répondre actuellement les observateurs de la scène politique nationale. Ce dont on est certain, c’est que le groupe parlementaire de la Rb est aujourd’hui en difficulté. Epiphane Quenum qui vient de rompre officiellement avec le parti des « Houézèhouè » devra inévitablement faire ses adieux avec les membres du groupe parlementaire Nation et développement (le groupe des Renaissants) que dirige l’ancienne First lady Rosine Soglo.

Si Epiphane Quenum prend cette décision, la Rb verra disparaître son groupe parlementaire, déjà à la peine avec le départ du député Parfait Houangni du parti. En effet, selon l’article 24 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il faut 9 députés pour former un groupe parlementaire. Et la Rb n’en dispose pas autant actuellement.

C’est dire qu’elle devra s’éclater avec le départ du député Epiphane Quenum. Une éventualité qui bouleversera le palais des Gouverneurs. Alors, les Soglo pourront-ils se faire sauver par Yayi Boni ? De sources proches de la majorité parlementaire, en tant que partenaire des dirigeants de la Rb, le Chef de l’Etat peut leur porter secours. Mais certaines sources confient que Yayi Boni pourrait bien chercher à négocier l’appui indéfectible des Renaissants dans le cadre de son projet de révision de la Constitution. Autrement dit, le président de la République pourrait bien jouer au maître-chanteur.

AT

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