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Le Matinal N° 4188 du 18/9/2013

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Rentrée scolaire 2013-2014 : La fronde gagne les syndicats
Publié le mercredi 18 septembre 2013   |  Le Matinal


Education
© Autre presse par DR
Education nationale : Les directeurs d`écoles et enseignants de la circonscription scolaire 1, 2 et 3 d`Abomey-Calavi et Sô-Ava ont décidé de fermer les salles de classe


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Fixée au 03 octobre prochain, la rentrée scolaire 2013-2014 s’annonce sous de funestes hospices. La fronde ayant gagné les syndicats des enseignants, la reprise des classes n’est pas certaine.


Le vendredi 13 septembre 2013, les syndicats réunis à la Bourse du travail n’ont pas pronostiqué en faveur d’une reprise des classes. « Aucune de nos revendications n’a été prise en compte. Le dialogue est en panne. Il n’y a rien à espérer », déclarait Paul Essè Iko, Secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb). Le ton est ferme. En écoutant également Noël Chadaré, chef de file de la Cosi, on se rend compte que l’école béninoise n’est pas à l’abri de nouvelles perturbations. La trêve sociale observée depuis l’année dernière et qui a épargné au système éducatif des agitations en fin d’année est bel et bien terminée. En cette veille de la rentrée scolaire, la fronde est plus que jamais au rendez-vous en lieu et place d’un compromis auquel on devrait s’attendre. Le gouvernement n’arrivant pas à concrétiser ses promesses pour satisfaire les enseignants, la plupart des syndicats qui défendent les intérêts de ces derniers sont décidés à reprendre la lutte. Le Front des syndicats des trois ordres de l’enseignement, l’une des organisations les plus représentatives des personnels enseignants a, lui aussi, déjà fait part de ses récriminations contre le gouvernement.

Que de promesses non tenues

Fatiguées d’entendre le mot patience et lassées des promesses sans lendemains, les différentes organisations syndicales fustigent la politique de Yayi Boni qui ne manque pas l’occasion de présenter un tableau plutôt reluisant du monde enseignant. Or, que ce soient les syndicats modérés ou radicaux, tous condamnent les faux semblants du régime dans la satisfaction des revendications des travailleurs en général et des enseignants en particulier. Ne demandez pas aux syndicats ce qu’ils réclament. Ils vous répondront que leurs revendications portent sur l’augmentation de leur pouvoir d’achat. Ils demandent au gouvernement de faire un traitement équitable dans l’application de la décision de relèvement du point indiciaire de 25 % sur les salaires. Un avantage dont jouissent déjà les fonctionnaires du ministère de l’Economie et des finances. Yayi Boni avait promis l’appliquer aux enseignants, mais pas à n’importe quel prix. A condition que les caisses de l’Etat se portent mieux, puisqu’à l’époque il avait prétexté de la rareté des ressources financières pour remettre à plus tard la satisfaction de cette revendication. Celle-ci est à l’ordre du jour. D’autres préoccupations sont exprimées. Les syndicats demandent entre autres au gouvernement de régulariser la situation administrative de certains enseignants reversés et de leur payer les droits subséquents. La Cstb, véritable bête noire du régime Yayi et très proche du Front des syndicats des trois ordres de l’Enseignement exige l’arrêt du nouveau programme. Le gouvernement doit apporter une réponse à une nouvelle exigence des Syndicats : le retrait du projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 que Yayi Boni a déposé à l’Assemblée nationale. Faute de quoi les regroupements syndicaux se réservent le droit de déclencher des actions d’envergure pour perturber la rentrée scolaire. En l’absence de dialogue social, l’équation se révèle encore plus difficile à résoudre. Les négociations au point mort doivent être reprises sous l’égide du gouvernement qui semble se complaire dans la situation actuelle. En l’absence également de l’ex-premier ministre Pascal Irénée Koupaki dont les attributions prenaient en compte le dialogue social, les syndicats doutent de trouver un nouvel interlocuteur crédible dans ce gouvernement qui verse dans la désinformation et l’intoxication au sujet de la résolution des problèmes des enseignants.

FN

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