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La Presse du Jour N° 1972 du 17/9/2013

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Visite du mouvement « Le Nationaliste » chez Abt : Bio Tchané pour le dialogue mais contre la révision (Il donne priorité à la vie des Béninois)
Publié le mercredi 18 septembre 2013   |  La Presse du Jour


Abdoulaye
© Autre presse par DR
Abdoulaye Bio Tchané,


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Le Président Abdoulaye Bio Tchané et son staff ont reçu en audience dans la soirée d’hier, mardi 17 septembre 2013, les membres du mouvement « Le Nationaliste », ayant à sa tête Iréné Agossa. A l’occasion, ce dernier et sa suite ont dit les raisons pour lesquelles ils soutiennent la révision de la Constitution. Pour le Président Abdoulaye Bio Tchané, l’urgence du pays, c’est plutôt de donner des solutions à la souffrance quotidienne des populations, à l’amélioration des conditions de vie de Béninois.

« Le Président Abdoulaye Bio Tchané est l’un des rares hommes politiques qui pensent au devenir de son pays », c’est ce qu’on a pu entendre du Président du mouvement « Le Nationaliste », M. Iréné Agossa, au sortir de l’audience qu’il a eue hier, mardi17 septembre 2013, avec le Président de l’Alliance Abt. Cette rencontre, qui a duré plus d’une heure, a permis premièrement aux nationalistes d’expliquer les raisons pour lesquelles ils soutiennent la Révision de la Constitution du 11 décembre 1990. A son tour, l’Alliance Abt présidé par Abdoulaye Bio Tchané a, de long en large, clarifié ce qui sous-tend sa position d’opposition à l’initiative de révision de la constitution. Pour le Président Abdoulaye Bio Tchané, ce qui est urgent pour les Béninois, c’est de donner des solutions à la mévente dans les marchés, à la souffrance quotidienne des populations exposées à la vie chère et à l’épineuse question du chômage des jeunes. Selon l’Abt, l’urgence c’est de créer les conditions pour une véritable relance de l’agriculture béninoise, un secteur économique privé plus compétitif et une croissance économique plus forte. L’autre urgence qu’a fait savoir le Président Abdoulaye Bio Tchané est la correction de la Lépi pour la tenue à bonne date des élections municipales, législatives et présidentielles. « Je serai le plus heureux que cette révision se fasse aujourd’hui ou demain autour des questions fondamentales qui fassent avancer le pays », a souligné Abdoulaye Bio Tchané qui a salué cette initiative des nationalistes.

Bio Tchané, l’homme d’Etat

A la fin, Iréné Agossa s’est livré à la presse. A entendre le Président Agossa, si le mouvement a entamé son périple par Abt, c’est justement parce qu’il a compris que le Président Bio Tchané est un homme pétri d’humilité et de sagesse. Pour lui, l’homme est et demeure un exemple de par sa gestion à différents postes dans le pays. Pour lui, Abdoulaye Bio Tchané est caractérisé par un aspect qui importe beaucoup pour le dialogue. Aussi, ont constaté « les Nationalistes », Bio Tchané n’est pas souvent aux extrêmes. Ils croient à la sagesse de l’homme qui pense beaucoup au devenir de la jeunesse. Bio Tchané, selon le Président Agossa, a un caractère calme et il pourra permettre à ce que les deux camps puissent se rencontrer et discuter. Il a salué le sens de raisonnement élevé de Abdoulaye Bio Tchané. Il a reconnu l’intérêt que l’homme porte à la question de la révision de la Constitution. « Des échanges avec le Président Abdoulaye Bio Tchané, nous avons compris que l’essentiel c’est le Bénin. Aussi, nous avons retenu que dans tous les cas, le cadre du dialogue doit s’instaurer de manière à ce que chacun puisse s’exprimer et faire en sorte que le consensus soit au bout du rouleau. Nous avons aussi compris que seuls les Béninois peuvent apporter des solutions aux problèmes du Bénin. Ce qui serait bon pour le pays, c’est bien sûr de résoudre les urgences et de projeter cela à travers les réformes pour les 10, 15 et 20 ans à venir. Des échanges, nous avons compris que la voie du dialogue est entamée à partir d’aujourd’hui. Le Président Abt est un homme ouvert », a livré M. Agossa. La démarche du mouvement « Le nationaliste » est de permettre à ce que les Béninois puissent se parler sur la question de la révision. « La rencontre a été fructueuse », ajoute M. Agossa qui entend poursuivre cette initiative avec d’autres personnalités.

Victorin Fassinou

Abt : « Nous sommes contre la révision… «
« …Je voudrais saluer l’initiative du mouvement et de son président de venir me rencontrer. C’est une bonne initiative venant d’un groupe qui soutient la révision de la constitution et, aussi, qui connaît notre position affirmée depuis le mois de juin contre la révision de la constitution. Je salue cela parce que, ces jours-ci, dans l’actualité nationale, c’est ce sujet qui est vachement ressassé. C’est en même temps l’occasion d’invectives, d’insultes, de brimades, etc. Ce qu’il nous faut, parce qu’on parle d’atmosphère consensuelle et de consensus, c’est que les uns et les autres acceptent de se parler et acceptent de ne pas avoir les mêmes opinions et même d’avoir des opinions divergentes. Eux, ils sont pour la révision de la constitution, avec d’autres mouvements et partis soutenant le gouvernement. Nous, nous sommes contre avec d’autres mouvements et partis qui ont cette opinion aussi. En même temps, je considère qu’il faut que les deux parties se parlent comme l’ont dit les constitutionalistes. Il faut qu’il y ait consensus. Il faut qu’il y ait cette occasion où les uns et les autres se parleront et s’écouteront. Nous, nous venons sur cette question d’un angle où je considère qu’il y a d’autres urgences. Aujourd’hui, pour moi, l’urgence, c’est que le gouvernement écoute tous ceux qui sont actifs et œuvrent pour le développement économique et social de notre pays, c’est de faire face à ce qu’on appelle la vie chère. L’urgence, c’est de trouver des emplois aux jeunes, en particulier nos jeunes diplômés. L’urgence, c’est de réformer notre agriculture pour qu’elle soit plus compétitive, de faire en sorte que le secteur privé soit beaucoup plus compétitif qu’il ne l’est aujourd’hui. Bref, créer des opportunités pour que la croissance économique et sociale soit plus forte qu’elle ne l’est aujourd’hui. Et l’urgence politique, vous le savez tous, c’est la Lépi. Pour qu’enfin, on puisse avoir les élections communales et que les perspectives d’élections législatives et présidentielles à bonne date se précisent. Et c’est pour cela que je souhaite qu’on revienne vraiment à l’essentiel, c’est-à-dire, créer une atmosphère où nous pouvons nous asseoir, parler et travailler pour pouvoir faire face à ces urgences. Voilà, c’est de ça que nous avons discuté et, bien sûr, nous allons continuer par nous parler et continuer par travailler ensemble avec d’autres groupes aussi. Des deux côtés, je souhaite qu’ils veuillent travailler pour que notre pays avance comme ceux qui avancent le plus dans la sous-région africaine. Je crois que Iréné Agossa mériterait d’être décoré si ma position changeait. Mais, bien sûr, je l’ai écouté. Il a fait un excellent plaidoyer et c’est pour cela que je dis que nous allons continuer de parler. Nous allons continuer de nous écouter parce qu’il a expliqué les choses de son point de vue. J’ai été sensible à certaines questions. C’est un jeune qui, sur certaines questions, notamment les questions économiques et sociales, développe un argumentaire suffisamment fort pour être écouté. Ne serait-ce que pour insister sur ces aspects-là, nous avons besoin de continuer par nous parler, de parler à d’autres groupes qui veulent que ce pays passe à l’essentiel. Voilà des semaines que tout le monde ne parle au Bénin que de révision de la constitution pendant que nous avons des gens qui n’arrivent pas à manger. Bientôt, nous allons avoir une rentrée scolaire et de nombreux parents, des dizaines de milliers de parents sont anxieux. Je crois qu’il faut qu’on aille vite et qu’on passe à autre chose… « .

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