Le ministère de la jeunesse, des sports et des loisirs vit depuis une dizaine de jours, des heures particulières ; il est en effet soumis à un contrôle de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) où il est attendu des révélations sur la gestion des mystères du ministère.
Comme annoncé, le ministère des sports est l’hôte des inspecteurs d’Etat depuis environ dix jours. Cette visite singulière du corps de contrôle serait, selon nos investigations, la volonté du nouveau locataire de ce département ministériel Azaria Naomi.
Après donc la SONACOP et la Caisse nationale de Sécurité Sociale (CNSS) dont un rapport provisoire soupçonnerait des évasions financières, c’est au tour du MJSL de subir la rigueur de l’évaluation financière, budgétaire, administrative… bonne gouvernance oblige !
La dernière déclaration télévisée du tout nouveau Ministre, Naomi AZARIA, a certainement précipité les choses. Prudente, elle n‘a pas voulu continuer « l’œuvre de ses prédécesseurs » lorsqu’on sait surtout comment l’institution a entretenu pendant longtemps, des crises au niveau de certaines associations sous tutelle.
La succession vertigineuse des ministres à la tête dudit ministère n’a pas eu raison des décadences enregistrées à certains niveaux, surtout pour ce qui concerne le football qui monopolise toutes les attentions à cause des faramineux montants décaissés lors des matches où notre pays est engagé. C’était comme si le ver était dans le fruit. Oui, si le ver n’était pas dans le fruit, il aurait manqué de nutrition depuis et en mourrait, certainement. Mais voilà, les tentatives « d’escapade » à la mafia n’ont jamais résisté à la furie des mafieux. Tout un système y est concocté et fonctionne de manière aussi frénétique à obliger à l’alignement obligatoire. La crise au football qui perdure et ne semble pas à sa fin en est révélatrice éloquente. « On s’enrichit sur le dos des acteurs », avaient tenté de dénoncer certains esprits malins. Mais ils furent étouffés très rapidement, et éloignés de l’arène des grands décideurs.
Dame Naomi AZARIA ne pouvait évoluer sur ce terrain sérieusement miné sans prendre des mesures exceptionnelles, sans porter de vrais gants. Il eut fallu cet audit, pour permettre que les choses soient davantage clarifiées et autoriser quelque audace. Le ministère était devenu comme un nid de mystères. Le système prévalent est hermétique et n’y accède que ceux qui sont initiés ou alignés. La seule volonté d’un ministre promu ne suffit pas pour lever le voile, illuminer les lieux. Il faut le concours de forces extérieures averties. Et c’est ce à quoi on assiste en ce moment même où l’IGE a pris possession des lieux pour y mener ses investigations. Et telle que l’opération s’allonge, on soupçonne des dossiers suffisamment lourds à soulever, des paniers remplis de pourritures, etc. Deux semaines pour inspecter les coins et les recoins, cela prouve la gravité de la situation. Ce peut être aussi un cas entièrement à part, avec des volets et aspects divers et ondoyants.
La visite de l’IGE au ministère des sports, marquera, à coup sûr, l’histoire sportive béninoise. Les combines et autres magouilles pourront être exhumées, grâce à la perspicacité, à l’endurance et au courage des inspecteurs commis et qui ont la lourde mission de nous situer par rapport à tel ou tel autre dossier longtemps cachés sous les haillons d’une administration pourrie.
