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Lutte contre la corruption au Bénin: Comment surmonter les obstacles liés au fléau?
Publié le mardi 27 octobre 2015  |  La Nation






La Chaire UNESCO des droits de la personne et de la démocratie a organisé vendredi 23 octobre dernier à Cotonou, une conférence-débats sur la corruption en République du Bénin. Le thème retenu à cette occasion est : "La corruption en République du Bénin : le regard d’un économiste". Plusieurs experts du monde politique, juridique et économique ont pris part à ces échanges qui ont été animés par Jude Eggoh, maître-assistant à l’Université d’Abomey-Calavi, Denis Acclassato, agrégé de sciences économiques à la FASEG d’Abomey-Calavi et de Noël Gbaguidi, agrégé des facultés de droit, professeur titulaire de ladite Chaire.

La corruption est un mal qui ruine la société. C’est pour éradiquer un tant soit peu ce fléau que la Chaire Unesco des droits de la personne et de la démocratie a réuni les différents acteurs qui interviennent dans le domaine. Cette activité entre bien dans le cadre du projet de recherche intitulé Traitement sociétal de la corruption au Bénin (TRASCOB). L’objectif de la rencontre est de leur exposer le regard que porte l’économiste sur la corruption qui devient de plus en plus la chose la mieux partagée au Bénin. A l’occasion, les participants ont été entretenus sur le thème "la corruption en République du Bénin le regard d’un économiste". C’est Jude Eggoh, maître-assistant à l’Université d’Abomey-Calavi qui a présenté un exposé sur ce thème. Après avoir donné les différentes définitions de la corruption, le conférencier a indiqué qu’elle est un mal qui ne date pas d’aujourd’hui et n’est pas uniquement lié au Bénin et aux autres pays africains mais aussi aux pays occidentaux. Néanmoins, il note qu’en dépit des efforts fournis par les gouvernements qui se sont succédé depuis 1991 à la tête du Bénin pour lutter contre la corruption, le fléau n’arrive pas à être enrayé et continue de gangréner l’administration publique. Pour lui, les lois qui ont été votées pour l’éradiquer n’ont produit aucun effet. En témoignent les nombreux scandales qui ont été enregistrés ces dernières années. Ainsi, il déduit qu’au regard des nombreux actes d’impunité, que la corruption est désormais un mode de gouvernance. Selon lui, la bonne gouvernance réduit considérablement les nids de malversation. Il importe donc que chaque gouvernant travaille à ce qu’elle devienne une réalité dans les comportements et réflexes citoyens, car dit-il, la corruption est l’affaire de tous. Il a ensuite fait des recommandations qui vont selon lui, diminuer le nombre des malversations.

Invité à la conférence, Joseph Tamégnon, conseiller aux Affaires économiques du chef de l’Etat, a salué l’initiative et estimé que la corruption est devenue une routine dans le milieu éducatif en général et spécialement dans celui universitaire.
Pour le titulaire de la Chaire UNESCO, Noël Gbaguidi, il faut que des actes punitifs et correctionnels soient pris pour réduire sensiblement ce mal qui retarde la croissance et le développement du pays. Il importe, selon lui, qu’on supprime certaines institutions qui rendent complexes les sanctions punitives afin de permettre à tout homme, fut-il politique ou responsable, de répondre de ses actes.
Les différents participants ont apporté leur contribution. Il faut noter que l’auditeur général de l’Etat, Michel Dognon et Jean Baptiste Elias, président du Front des Organisations nationales de Lutte contre la Corruption (Fonac), ont également pris part à cette conférence-débats.

Ronie Floride A GAMMA (Stagiaire)
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