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Vent de fraude électorale à la Ccib!
Publié le samedi 21 septembre 2013   |  NotreBenin.com


Elections
© Autre presse par DR
Elections consulaires : la Cec-Ccib s’éloigne du compromis des opérateurs économiques


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Décidément, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (Ccib) est dans la logique de l’impasse. Avec les affres d’une crise qui semble s’éterniser et des perspectives malheureuses qui obscurcissent l’horizon, l’institution consulaire traîne ses tares. Annoncées comme levier de sortie du trou, les prochaines élections portent en elles, les germes d’une terrible crise. Le processus est emballé dans une spirale d’irrégularités. Pointe donc inévitablement, un regain de tension dans la maison consulaire. Et l’image du Bénin en refondation est exposée à une profonde altération.

Orpheline de son organe exécutif, la Ccib n’a visiblement pas achevé de végéter dans ses cafouillages électoraux. Erigée en foire d’empoigne, elle assume ce statut et s’enfonce sous l’effet de la mafia. Une question revient constamment et avec force à la veille des élections consulaires. Quelle crédibilité doit-on accorder au rendez-vous électoral du dimanche 22 septembre 2013 ? Le pire arrive au galop et ses symptômes apparaissent dans les velléités de fraude affichées impudiquement par les fossoyeurs de la morale.

Le consensus électoral revendiqué reste encore une pure vue de l’esprit. Le processus est truffé de graves irrégularités avec notamment une démarche taillée sur mesure pour faire le lit du camp Satchivi. Malgré la massive levée de boucliers, la cadence est toujours à la marche forcée et à l’accumulation des maladresses. L’exécution malsaine du calendrier électoral fait soulever des voix mais celles-ci sont ignorées puis méprisées par la mafia Les statuts de la Chambre de commerce et les prérogatives de la Cour suprême s’en trouvent piétinés et réduits en lambeaux. Dans la veine des violations des textes, les détails sont troublants. Le processus électoral prévu normalement pour débuter le 25 juillet et connaître son épilogue le 22 septembre 2013 avec la tenue des élections a été émaillé d’anomalies. Sous la volonté inoxydable des fraudeurs fortifiés par la mauvaise foi, il eut trop de ratés. Des principes ont été violés. Des délais imprescriptibles scotchés à certaines opérations se sont effondrés sous les coups frénétiques de la machine à fraude. Des dix jours prévus pour la période d’inscription sur les listes et la délivrance des cartes d’électeurs aux sept jours pour les diverses contestations et les précieux dix jours pour la chambre administrative de la Cour suprême, il eut un non respect monstrueux orchestré par la nébuleuse. Or la décision de la Cour, fait important, emporte selon les textes, inscription ou radiation de l’électeur concerné. Le processus à marche forcée s’est moqué royalement de l’article 80 des statuts de la Ccib. La mafia écrase les normes et se consolide dans la délinquance électorale.

Ce processus s’est révélé un assemblage d’inconséquences et de faux pour pervertir les résultats et propulser sur le toit consulaire le candidat du cartel de la fraude. Malgré un calendrier jeté à la poubelle, la commission électorale consulaire maintient les élections pour ce dimanche 22 septembre. La liste électorale qui devrait être publiée le 11 Août n’a été affichée avec son ossature provisoire que le 07 septembre. La décision de la Cour concernant les recours est attendue pour le 24 septembre. Et comble de gaucherie, la fameuse commission électorale soutient la date du 22 septembre pour le scrutin. Et voici l’anachronisme consommé sans scrupule. Quelle hérésie !

De gros nuages assombrissent le ciel électoral à la Ccib. Les irrégularités annoncent une pluie de contestations et une crise postélectorale assurée. Du coup, le feuilleton de la Ccib nous réserve de nouveaux épisodes tumultueux. L’institution consulaire semble elle même condamnée à stagner dans les bas-fonds sous les agissements de la mafia de la fraude acquise à la cause du candidat proche du pouvoir cauri.

Et finalement la Ccib est prise en otage. Ses textes sont violés à loisir. Plus grave, la Cour suprême est dépouillée de ses prérogatives. Et le calendrier établi avec l’arbitrage du chef de l’Etat est découpé par les ciseaux des fraudeurs. Tous les ingrédients sont réunis pour une élection opaque, loin des vœux de transparence vantée et artificiellement répandue. Il urge de suspendre ce piteux processus. La Ccib est sous la menace de la ruine. La Cour suprême doit vite prendre ses responsabilités. Et Boni Yayi a le devoir d’agir pour sauver cette institution vitrine de l’économie et des affaires. Le temps presse.

Auteur: Sulpice Oscar Gbaguidi

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