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Adjinakou N° 2298 du 23/9/2013

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Blocage de projets à porto-novo : le maire océni dénonce me houngbédji
Publié le lundi 23 septembre 2013   |  Adjinakou


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© Autre presse par DR
le maire Océni Moukaram


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Les forces vives de Porto-Novo étaient en audience samedi 21 septembre 2013 au palais de la Marina. Au menu des échanges, le développement de la capitale, le chantier de l’Assemblée nationale, l’élection à la Ccib, la révision de la constitution et bien d’autres sujets. L’édile de la ville de Porto-Novo a lancé un cri de détresse au chef de l’Etat qu’il a invité à se saisir des projets qui font objet de blocage pour raison de "volonté politique". Quand on sait que le blocage dont-il s’agit est le fait du président du Parti du Renouveau démocratique, appuyé de ses conseillers municipaux, majoritaires au conseil communal, on est bien en droit de déduire que le bras de fer entre Houngbédji et Océni est encore vif.

Alors qu’on le croyait réduit au silence par son leader politique appuyé de certains élus de la ville aux trois noms, le maire Moukaram Océni vient de prouver aux Béninois en général et aux Porto-Noviens en particulier qu’il a les moyens d’atteindre ses objectifs. Du moins, sa déclaration lors de la séance de travail tenue par le chef de l’Etat avec les forces vives de Porto-Novo samedi dernier permet bien de le prétendre.

En effet, le locataire de l’Hôtel de ville de Porto-Novo a exprimé au chef de l’Etat, en présence des ministres originaires des départements de l’Ouémé et du Plateau, du préfet des deux départements, des têtes couronnées, dignitaires, sages et quelques jeunes de la ville, son essoufflement et son désarroi face aux manifestations de la volonté politique de certains leaders politiques et élus de la ville. S’accordant à la vision et à la détermination du président Boni Yayi, le premier citoyen de la ville de Porto-Novo a invité le chef de l’Etat à faire d’une pléiade de projets de la ville, placés sous embargo, des dossiers d’Etat qu’il devra faire aboutir usant de son autorité et de ses prérogatives. Ce que le maire Moukaram océni a qualifié de cri de détresse à l’endroit du président de la République a même été plaidé par le président des sages de la ville de Porto-Novo et surtout le préfet Moukaram Badarou.

Une bravade contre Houngbédji ?

A bien y voir, les projets soumis au chef de l’Etat par le maire de Porto-Novo qui sollicite son intervention sont ceux qui font objets de polémiques à la mairie de Porto-Novo depuis janvier dernier. On se rappelle encore de la cérémonie de présentation de vœux entre militants et président du parti Prd où le président Adrien Houngbédji évoquait son embargo sur des projets initiés par l’autorité communale qu’il trouvait " insuffisamment pensés, insuffisamment réfléchis ". Pour empêcher le lancement des projets querellés, les nombreuses manœuvres des conseillers Prd et curieusement bénies par le président Adrien Houngbédji restent encore vivaces dans les mémoires. Point n’est donc besoin d’être devin, pour déduire donc que la volonté politique que dénonce le maire Moukaram Océni est bien celle de ses propres alliés politiques. Ce qui amène à s’interroger sur les motivations et les moyens de l’édile de la ville de Porto-Novo. Moukaram océni, en demandant au chef de l’Etat de se saisir de ces dossiers, envisage-t-il d’outrepasser les injonctions de son leader politique ? Si oui, doit-on percevoir cette détermination du maire de Porto-Novo comme la simple expression de son engagement pour le développement de la capitale ou le fait d’une insubordination liée à sa probable défection prédite depuis peu par les rumeurs ? De quelle manière le chef de l’Etat fera-t-il aboutir ces projets quand on sait que la majorité des élus communaux du Prd ne parle plus le même langage que le président du conseil communal depuis qu’il a été déculotté par le président de leur parti politique ?

Triste réalité pour Porto-Novo

En somme, la situation qui prévaut à la mairie de Porto-Novo est la conséquence des deux problèmes majeurs qui freinent l’essor de la décentralisation dans notre pays. La question de succession au sein des partis politiques et la politisation à outrance dans les administrations communales sont bien les maux qui minent la capitale du Bénin, l’une des moins développées du continent. Si non comment comprendre que pour des projets tels que la construction de l’hôtel de ville, la réalisation du Parc d’attraction de Porto-Novo, un don de la Boad et bien d’autres encore, l’on ne puisse pas amener tous les fils de la ville à taire leurs divergences pour la réalisation du développement de leur ville ? Attendons de voir si le président Boni Yayi qui a même promis à ces hôtes, en plus de leur demande, la réalisation de plusieurs infrastructures telles que la finition du boulevard du cinquantenaire, le pont d’entrée de Porto-Novo, le dédoublement de la voie Sèmè-Porto-Novo etc., aura les moyens de sa politique.

Vitali Boton

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