Visite de travail du président togolais au bénin : boni yayi et faure gnassingbé sur le front énergétique #aCotonou

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Visite de travail du président togolais au bénin : boni yayi et faure gnassingbé sur le front énergétique

Publié le lundi 23 septembre 2013 | La Nation

© Autre presse par DR
boni yayi président du bénin (à droite) et faure gnassingbé président du togo (à gauche).

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La question énergétique a été au cœur de la visite de travail que le président togolais, Faure Gnassingbé a effectuée, vendredi 20 septembre dernier à Cotonou. Les deux chefs d’Etat ont surtout voulu accélérer le dossier de construction du barrage hydroélectrique d’Adjarrala.

Quarante années de coopération énergétique ont jalonné le parcours des deux pays, mais le défi pour l’autonomie en matière de fourniture en énergie électrique reste intact entre le Bénin et le Togo.
C’est donc tout naturellement que la visite de travail du président Faure Gnassingbé à Cotonou s’est focalisée sur la recherche des solutions à la question énergétique.
« Je suis venu dans le cadre des concertations régulières que nous avons pour que nous fassions le point de la situation énergétique entre nos deux pays.
Nous avons mutualisé nos efforts dans ce domaine à travers la Communauté électrique du Bénin (CEB) qui a aujourd’hui besoin d’investissements pour accroître le taux d’accès des populations à l’énergie électrique », confie le président togolais à sa descente d’avion à l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin de Cotonou. Lors du tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat au palais de la Marina, le dossier énergétique a été une fois encore mis sur la table. « Les discussions que nous avons eues ont permis d’avancer sur le dossier de construction du barrage d’Adjarrala.
Les ministres de l’Energie et les cadres des deux pays vont se retrouver incessamment pour poursuivre le travail. Nous n’avons plus du temps à perdre sur ce dossier », poursuit Faure Gnassingbé. « Nous avons échangé sur la nouvelle approche pour faire face aux difficultés énergétiques que nous traversons », insiste le président de la République Boni Yayi, qui indique que l’énergie constitue un souci non seulement pour la sous-région ouest-africaine mais également pour le monde entier.
Du coup, il précise qu’au niveau régional, des réflexions se poursuivent pour apporter une réponse globale au problème de déficit en matière d’énergie électrique. Boni Yayi a annoncé qu’il a convenu avec son homologue Faure Gnassingbé, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la tenue à Dakar en octobre prochain, d’une réunion des chefs d’Etat de l’Union sur le sujet, en marge du sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prévu dans la capitale sénégalaise. « Il y a des moyens à mobiliser, des procédures à revoir. Nous devons mutualiser nos atouts.
Les choix que nous allons faire seront versés dans la réflexion au niveau de la CEDEAO », propose-t-il en affirmant la détermination des chefs d’Etat à faire de la Communauté un espace de production, de sécurité et de bien-être social.

Lueur d’espoir

Faisant le point sur le projet de construction du barrage hydroélectrique d’Adjarrala, le ministre en charge de l’Energie, Barthélémy Kassa, déclare que le Bénin et le Togo ont soumis une requête à Exim Bank de Chine pour l’obtention d’un crédit estimé à 400 millions de dollars, soit environ 20 milliards francs CFA.
« Nous avons été instruits, mon collègue du Togo, les ministres des Finances des deux pays et moi-même, pour nous rendre d’ici à une semaine en Chine pour conclure les modalités du financement de ce barrage. Avec cette requête, ce vieux projet sera désormais effectif », assure-t-il.
Avec une capacité de 147 Mw, la réalisation de ce barrage devra permettre aux deux pays de réduire substantiellement leur déficit en matière d’énergie électrique.
En dehors de l’énergie, les deux chefs d’Etat ont abordé des questions liées au bon voisinage, à la zone de co-prospérité entre le Bénin, le Togo, le Ghana et le Nigeria ainsi que la situation politique préoccupante en Guinée-Bissau, pays membre de l’UEMOA.

Par Gnona AFANGBEDJI

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