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Agence de Promotion des investissements et Exportations : Robert Akindé n’a pas toujours passé service
Publié le vendredi 30 octobre 2015  |  La Presse du Jour




Cela fait trois semaines qu’ils ont été promus en conseil des ministres Directeur général et Directeur général adjoint de l’Agence de Promotion des investissements et Exportations (Apiex) née sur les cendres de l’ex-ABePEC). Mais à la grande surprise des uns et des autres, Is Deen Bouraima et Gaétan Koukponou qui ont fait leur preuve et qui sont bien décidés à donner un nouveau souffle à la promotion des investissements et des échanges commerciaux au Bénin attendent toujours d’être installés dans leurs fonctions.

Selon les informations qui nous sont parvenues, celui qui doit leur passer services n’est pas prêt. Il s’agit de M. Robert Akindé. Il multiplie des missions à l’étranger et ne se rend pas disponible. Son comportement qui pourrait à la longue plomber les résultats de la nouvelle structure née sur les cendres de l’ABePEC suscite des interrogations. Qu’est-ce qui bloque la prise de services du nouveau DG et de son adjoint ? C’est la question que se posent les uns et les autres à l’Apiex.

Créée par décret 2014-547 du 12 septembre 2014 sur les cendres de l’ex-ABePEC, l’ex-Cpi et l’ex-Gufe, l’Apiex est un véritable outil pensé et concrétisé pour booster les investissements et les exportations au Bénin. ‘’La promotion des investissements et des services aux investisseurs, la promotion des exportations et des services aux exportateurs, la veille stratégique et l’intelligence économique afin d’accroître le niveau des investissements et des exportations en qualité et en quantité’’ est l’un des principaux objectifs assignés à cette structure. L’Apiex est placée sous la tutelle directe de la Présidence de la République avec pour Président du Conseil d’Administration, la Secrétaire Générale de la Présidence de la République. La création de la structure est le fruit d’une réforme conduite avec le financement de la Banque mondiale dans le but de rationaliser les structures de promotion des exportations et des investissements et de réduire non seulement les délais dans la création des entreprises, mais aussi de créer une sorte de guichet unique pour la promotion des exportations et des investissements. Cette ‘’reforme osée’’ contribuera de par sa portée, à l’amélioration considérable du climat des affaires avec une stratégie proactive de promotion des exportations et des investissements avec des schémas nouveaux de la conquête du marché pour les produits et services, la promotion de l’image du Bénin et l’attraction de nouveaux investisseurs grâce à de nouveaux outils et des technologies de l’information et de la communication. On parle même de révolution. D’ailleurs les travaux pour arriver à la création de cette structure ont été conduits de main de maître par le chef de l’Etat et ses conseillers techniques du Secrétariat permanent du Conseil Présidentiel pour l’investissement (SP/CPI) dans le but de mettre notre pays sur l’orbite de développement. La nomination du directeur général et de son adjoint devraient marquer la phase opérationnelle du processus de cette reforme. Le Chef de l’Etat a nommé au cours des séances du Conseil des Ministres des 07 et 09 octobre 2015, le Directeur Général et le Directeur Général Adjoint de l’Apiex. Mais depuis près de deux (02) semaines, force est de constater que les Directeurs généraux nommés n’ont pas pris services. Qu’est-ce qui pouvait bien empêcher la prise de service des nouveaux directeurs généraux nommés ? Sur quelle base les anciens directeurs continuent de signer et de poser des actes administratifs alors que les structures pour lesquelles ils étaient nommés directeurs généraux n’existent plus au regard du décret 547 et des décisions du conseil des Ministres des 07 et 09 octobre 2015. Sur quelle base certains continuent allègrement de signer des actes administratifs et de multiplier des missions comme si de rien n’était. Sont-ils au-dessus des décisions du chef de l’Etat et de tout son Gouvernement ? Les documents comptables et financiers ainsi que les comptes de ces structures sont ils protégés ? Voilà autant de questions que les uns et les autres se posent face à cette situation qui est à l’antipode de la pratique gouvernementale du Président Boni Yayi qui depuis 2006 oblige même ses plus proches collaborateurs à passer service en 48 heures ou tout au plus en 72 heures.

En tout cas et face à cette situation embarrassante, il revient au Président du Conseil d’Administration et aux Directeurs Généraux nommés et au regard de l’importance que revêt cette nouvelle Agence de prendre leur responsabilité pour ne pas favoriser la manipulation des documents comptables et financiers et d’autres pratiques malsaines qui seraient en cours du fait de leur non prise de service ou de l’obligation qui n’a pas été faite aux anciens directeurs de passer vite service. La bonne gouvernance oblige.

Affissou Anonrin
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