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Animation de la vie politique nationale: A quand la charte contre la transhumance politique ?
Publié le lundi 23 septembre 2013   |  Le Confrère de la Matinée




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L’une des grandes réformes qu’attendent les populations de la part du président de la République est incontestablement le vote d’une loi contre la transhumance politique au Bénin. Au nom de la vitalité démocratique, cette réforme est nécessaire en ce sens qu’il se fait l’amer constat qu’aujourd’hui, on assiste à la création tous azimuts de partis politiques qui visiblement ne sont porteurs d’aucune idéologie.

En effet, dans son projet de société, soumis à l’appréciation du peuple béninois à la veille des élections présidentielles de 2011, le chef de l’Etat a fait part de sa volonté d’assainir au mieux l’environnement politique national. Mais depuis lors, c’est le statu quo. Ce projet politique, applaudi des pieds et des mains par les Béninois, tend à inscrire son nom au registre des chantiers inachevés de la refondation.
Le doute que ledit projet devienne une toile de pénélope gagne les populations. Or, cette réforme, si elle était menée, sera d’une très grande utilité pour la République. Malheureusement, l’attente se fera encore longue, puisque la situation semble profitée au pouvoir en place dont la popularité s’agrandit au jour le jour. Il se fait le constat général que le militantisme politique est en crise au Bénin. L’éthique et la morale politique ont totalement déserté le forum pour laisser place aux intérêts inavoués. Les biens matériels et pécuniaires ont largement pris le dessus au point de mettre à mal l’exercice politique. L’absence d’une législation pour changer la donne fait que la transhumance politique est devenue le sport favori des politiciens. L’espèce sonnante et trébuchante est mise à contribution pour animer le marché des débauchages. Le dernier cas en date est celui de l’honorable Epiphane Quenum qui, en mettant sur les fonts baptismaux son parti, le Rassemblement pour la Démocratie et la République, a déclaré son appartenance à la mouvance présidentielle. L’une des dernières branches de la démocratie qui garde encore sa solidité reçoit des coups de machettes au point de se retrouver pratiquement à terre. Seule une décision courageuse aura le mérite de la redresser. Et cette décision devrait venir de celui qui avait annoncé des réformes à la tête du pays. Il est temps que le chef de l’Etat mette fin à la saison des défections qui s’ouvrent au lendemain de chaque élection. L’antagonisme politique est la serve de la démocratie. Tout le monde est unanime sur ce principe. Ne pas le conserver, c’est apparaître comme un bourreau des valeurs démocratiques. Le président Boni Yayi doit tout faire pour ne pas donner la chance à ses détracteurs de lui coller à la peau cette mauvaise réputation. Et pour ce faire, il doit initier une loi pour sonner le glas de la transhumance politique. Les partis politiques qui naissent sur fond de commerce sont une raison de plus pour accélérer le processus.

Bonaventure ANANI

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