Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Aménagement du territoire: revoir l’organisation de l’espace pour promouvoir le développement local
Publié le vendredi 6 novembre 2015  |  La Nation
Aménagement
© La Nation par DR
Aménagement du territoire: revoir l’organisation de l’espace pour promouvoir le développement local




L’aménagement du territoire et le développement local étaient au cœur d’une conférence de presse animée hier, mercredi 4 novembre par la Délégation à l’aménagement du territoire (DAT). C’était dans les locaux de la structure à Cotonou.

Comment l’aménagement du territoire peut-il impulser le développement local? Quelles sont les actions déployées par la Délégation à l’aménagement du territoire et quelles sont les perspectives d’avenir en la matière? Ce sont autant de préoccupations qui ont fait l’objet d’une conférence de presse hier, de la part des membres de ladite délégation, en l’occurrence son premier responsable, Sévérin Nsia qui l’a animée.

Au prime abord, le délégué à l’aménagement du territoire souligne que le développement local constitue un enjeu majeur de la décentralisation, en même temps qu’il l’est pour l’aménagement du territoire. Il explique que l’aménagement du territoire se sert de la décentralisation comme un outil et constitue en réalité un type d’organisation de l’espace national répondant à la nécessité de disposer d’espaces économiquement pertinents. Le sujet est d’actualité en ce sens que les élus locaux viennent d’entamer leur troisième mandature. Il s’agit donc d’attirer leur attention sur un certain nombre d’éléments pour promouvoir le développement à la base.
Il a ensuite précisé que les 77 communes du Bénin sont nées sur les cendres des anciennes sous-préfectures et donc se situaient dans le prolongement de la logique du colonisateur. La décentralisation, selon ses explications, n’a donc fait que consacrer la transformation des sous-préfectures en communes.

Revoir l’organisation des communes

Il s’agit pour la délégation, explique-t-il, de revoir l’organisation des communes qui en réalité, sont des chantiers territoriaux, afin d’avoir des territoires pertinents de développement. Lesquels partagent les mêmes réalités socioculturelles, économiques et constituent des espaces porteurs de développement local .
Pour l’exercice, la DAT s’est basée sur une étude commanditée par la Coopération suisse. Ce qui lui a permis de définir les territoires de développement partagés qui en réalité sont des regroupements de communes sur la base de leurs potentialités régionale, locale, naturelle, culturelle….
Dans cette logique. Il cite par exemple les produits identitaires comme l’huile d’Agonlin; car selon ses explications, «un produit identitaire peut structurer un territoire au point de constituer une entité territoriale capable de porter le développement local».
Il a également expliqué les actions déjà entreprises par la Délégation au niveau des espaces de développement partagés, en tenant compte des centres d’intérêt des communes et des ressources partagées. Il souligne, entre autres, la réhabilitation du marché de bétail de Karimama, la réhabilitation du barrage de l’Okpara sur 22 hectares, l’aménagement de la traversée de la Vallée de l’Ouémé.
Sévérin Nsia, précise qu’à partir de cette organisation, il importe de revoir la politique du développement local suivant des schémas directeurs pouvant orienter le développement dans l’espace et les instruments de planification locale.
Bien que la DAT joue sa partition en matière de décentralisation et d’aménagement du territoire, des problèmes subsistent. A ce niveau, il a souligné que le législateur a posé les bases d’un fondement juridique qui devrait amener les communes à élaborer l’instrument de planification familiale, mais leur mise en œuvre constitue un handicap. Il a, par ailleurs, ajouté que tous les Espaces de développement partagés (EDP), ne sont pas encore véritablement animés, évoquant aussi la faible mise en œuvre des Schémas directeurs d’aménagement communal (SDAC), la question de l’animation du territoire, la distribution des régions….
Pour résoudre ces problèmes, il préconise une régionalisation des espaces décentralisés, car pour lui, les instruments de gestion de l’espace constituent un impératif pour accompagner les communes et les EDP.
En termes de perspectives, il suggère une meilleure organisation de l’espace en vue du développement local. Sévérin Nsia invite également les acteurs à réfléchir sur les actions à entreprendre en attendant la décentralisation régionale, tout en les exhortant à mettre l’accent sur le renforcement des EDP en vue de booster l’économie locale et régionale. En ce qui concerne les instruments de gestion de l’espace, la réflexion qu’il lance porte sur le vrai positionnement des SDAC dans la gouvernance territoriale, suivant les textes?
Commentaires