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Rebondissement dans l’affaire des 2,7 milliards du PVI: La douane accuse, Patrice Talon réagit et brandit des preuves
Publié le lundi 9 novembre 2015  |  L`événement Précis
L’affaire
© Autre presse par DR
L’affaire Patrice Talon devant le Congrès américain




Suite à la dernière sortie des responsables de la douane béninoise au sujet de l’affaire des 2, 7 milliards doublement payés à la société Bénin Contrôl dans le cadre du dossier PVI, Patrice Talon est revenu à la charge ce week-end pour démonter, point par point, toutes les allégations portées à son encontre. Il s’est surtout servi de certains documents importants qu’il a brandis à la face du monde. Lire ci-après la réplique de l’homme et le contenu des documents.

Dans le cadre de l’exécution du contrat du PVI, la société Bénin Control dont je suis l’actionnaire majoritaire opère entre autres les prestations ci-après : le scanning des conteneurs de marchandises débarqués au port de Cotonou, le tracking des marchandises en transit au Bénin, le tracking des véhicules d’occasion en transit au Bénin, le suivi du flux financier concernant les opérateurs privés de la filière des véhicules d’occasion.
Les honoraires des prestations de scanning et de tracking dus à Bénin Control sont payés au cordon douanier par les propriétaires des marchandises à l’occasion de l’accomplissement des formalités de dédouanement. Les honoraires ainsi collectés par la douane pour le compte de Bénin Control lui sont reversés périodiquement par SEGUB et les Caissiers des recettes douanières du port de Cotonou et des frontières terrestres.
Les redevances dues aux opérateurs privés de la filière des véhicules d’occasion à savoir les gestionnaires de parc, les consignataires, les assureurs, …etc, sont payées au cordon douanier par les acheteurs de véhicules d’occasion à l’occasion de l’accomplissement des formalités douanières de transit. Les redevances ainsi collectées sont versées par SEGUB et la douane à Bénin Control qui assure la répartition aux bénéficiaires concernés en fonction des données de tracking.
C’est dans ce cadre qu’en décembre 2011, le Caissier Principal de la douane Cotonou port a invité Bénin Control à prendre paiement, à son guichet, des montants collectés par la douane pour le compte de Bénin Control et de celui des acteurs privés de la filière des véhicules d’occasion.
Instruit par Bénin Control, la Diamond Bank a procédé auprès du Caissier Central à l’encaissement des fonds.
Au constat du montant encaissé sur la période indiquée, le service comptable de Bénin Contrôl s’est aperçu d’un sur paiement de 2,7 milliards de francs CFA. Informé, j’ai saisi par écrit la ministre des Finances avec ampliation au chef de l’Etat pour lui faire part de la situation.
(Voir le facsimilé du courrier adressé à la ministre des Finances avec ampliation au chef de l’Etat en date du 6 janvier 2012).
Je l’ai ensuite contacté par téléphone et elle m’a indiqué qu’elle a diligenté une mission d’inspection auprès de la caisse principale de la douane Cotonou port, aux fins de confirmer le sur paiement et de relever les failles dans les procédures de tenue de la caisse.
La ministre m’a indiqué, par la suite, que ladite mission confiée à l’IGF n’a décelé aucun sur paiement ni aucune anomalie dans les procédures de tenue de la caisse.
Compte tenu de la gravité de cette situation qui révèle la passoire que constituent les caisses de la douane, j’ai décidé de rencontrer le chef de l’Etat à cet effet. Suite à notre entretien, il a affecté la correspondance au Général Biokpo de l’Inspection Générale d’Etat (IGE). Quelques jours plus tard, à l’occasion d’une audience en présence de M. Alidou Koussé, Inspecteur Général d’Etat, le chef de l’Etat m’informe que la mission diligentée par l’IGE n’a pas révélé de sur paiement. J’ai donc suggéré qu’une mission conjointe IGE et Bénin Control se rende à la caisse principale de la douane Cotonou port. Ce qui fût fait. C’est seulement à cette occasion que le sur paiement a été confirmé et l’IGE en a dressé rapport à l’attention du chef de l’Etat. C’est alors que j’ai instruit la restitution du sur paiement au profit du trésor public par chèques le 6 février 2012.
(Voir le facsimilé des chèques au profit du Trésor Public)
Par courrier en date du 7 février 2012, la ministre des Finances a accusé réception des chèques et nous a présenté ses félicitations.
(Voir le facsimilé de la lettre d’accusé de réception de la ministre des Finances du 7 février 2012)
Voilà ce qui inspirera neuf mois plus tard le régime à échafauder une autre accusation à l’effet de ternir mon image et de renforcer le dossier de demande de mon extradition : ce qui s’appellera le braquage de la douane par Patrice Talon.
(Voir le facsimilé de la plainte du Directeur Général des Douanes et des Droits Indirects contre Bénin Control SA du 25 janvier 2013)
Cette accusation est une calomnie qui s’inscrit toujours dans cette volonté de me détruire.

Wandji A.


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