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Rebondissement dans l’affaire Dangnivo
Publié le mercredi 11 novembre 2015  |  La Tribune de la Capitale
Codjo
© aCotonou.com par DR
Codjo Alofa, le charlatant activement recherché par les forces de sécurité






Amoussou nient toute implication et citent plusieurs autorités
Le procès sur la disparition mystérieuse de Pierre Urbain Dangnivo s’est ouvert depuis hier, mardi 10 novembre 2015 à la Cour d’appel de Cotonou. A l’issue de la première journée, les mises en cause dans cette affaire ont nié en bloc toutes les accusations portées à leur encontre et ont cité les noms de plusieurs autorités.

Marc KOSSOU

Après le report du mardi 03 novembre dernier sur demande de la défense et de la partie civile, le dossier relatif à la disparition mystérieuse du cadre du ministère des finances Pierre Urbain Dangnivo était au rôle hier à la Cour d’appel de Cotonou. Deux jeunes étaient au banc des accusés. Il s’agit des sieurs Codjo Cossi Alofa et Donatien Amoussou. Plusieurs témoins étaient aussi cités pour comparaitre. Il s’agit du patron de la Dsld, le commandant Enock Laourou, de tout le cabinet militaire du chef de l’Etat, de l’ancien chef PJ du commissariat central de Cotonou le contrôleur général de police Prince Mouftaou Alédji, du général Robert Gbian, de l’ancien CB de la brigade des recherches de Cotonou et de plusieurs autres officiers de l’armée et de la police. A 9h05mn, le président de céans ouvre l’audience et invite, le présumé assassin à la barre pour déposer. Ceci après lecture de l’arrêt consacrant la Cour d’Assise. Dans un air serein, ce jeune de la trentaine sur qui tous les regards sont fixés, nie les faits qui lui sont reprochés contrairement à ce que beaucoup attendaient. Toute la salle se plonge dans un silence de cimetière. Très calme, il dépose à la demande du président de céans. « Cette affaire de Dangnivo est une pièce théâtrale et l’heure a enfin sonné pour que la vérité triomphe. Je n’ai jamais assassiné Dangnivo comme on le chante. Ceux qui l’ont assassiné se reconnaissent et m’ont juste utilisé parce que j’avais opéré un vol et j’étais dans leur main » a lancé l’accusé qui plonge à nouveau la salle dans un silence. Dans son développement, il demande à la Cour comment quelqu’un qui a été arrêté le 16 aout 2010, peut assassiner quelqu’un le 17 août. Il affirme avoir endossé ce crime contre la promesse d’une somme de 25.000.000Fcfa et sous la pression de plusieurs autorités surtout la hiérarchie militaire à commencer par le contrôleur général de police Prince Mouftaou Alédji, le général Sèmègan Cocou Lègba, l’ancien Cb de la brigade des recherches de Cotonou et d’autres agents sous leur tutelle. Une déclaration qui donne des moyens tant à la défense qu’à la partie civile. Sur les différentes questions du ministère public, il est parfois agressif et lui répond même par des questions surtout lorsqu’il aborde celle relative à son téléphone dont le répertoire porterait le numéro de Pierre Urbain Dangnivo. « Comment puis-je savoir l’utilisation faite de mon téléphone alors que le commissaire l’a saisi déjà le 16 août ? » a-t-il demandé en déclarant en même temps qu’il n’a jamais fui de la prison et que ce sont les autorités même qui l’ont fait sortir et l’ont amené jusqu’à Hillacondji. « Comment je peux m’évader d’une prison où il y a 13 portails sans être appréhendé ? », a-t-il demandé à la Cour avant de leur raconter les conditions dans lesquelles on l’a fait sortir et accompagné jusqu’à la frontière pour lui remettre 50.000F comme argent de poche tout en lui interdisant de ne plus jamais revenir au Bénin. Des déclarations qui chaque fois font applaudir le public réuni sur la cour pour suivre l’audience à travers le haut parleur installé pour la circonstance. Il a affirmé que c’est chez le commissaire Alédji et à la Dsld qu’on l’a préparé à dire ce qu’il doit déclarer devant le juge d’instruction si on l’amène au tribunal parce que le ministre de la justice d’alors Grégoire Akofodji lui a promis juste trois mois en prison pour sortir. Dans la foulée, il cite les visites qu’il reçoit régulièrement lorsqu’il était en prison. C’est ainsi qu’il a avoué qu’il a reçu celle de l’ancien ministre Bernard Lani Davo qui lui a donné 200.000F, 80.000F et 20.000F. Les avocats demandent aussitôt la comparution de ce dernier. Pour finir, il rappelle à la Cour que c’est le commissaire Alédji qui lui a demandé de citer son co-accusé le nommé Donatien Amoussou qui est aussi appelé à la barre pour déposer. Dans un français cohérent et un ton agressif, il dit qu’ils ont péché en ficelant très mal leur montage qui va bientôt les éclabousser. Dans son développement, il a fait des révélations très graves qui risquent de plonger la république. Il a affirmé qu’il a même été invité à la présidence de la république mais qu’il n’a pas pu rencontrer le chef de l’Etat. Les médecins légistes cités comme témoin à la barre n’ont pu pas satisfaire aux questions des avocats mais ont tout de même permis à l’assistance de se faire une idée d’un probable montage. L’ancien commissaire de Godomey invité lui aussi à la barre s’est vu dans une contraction terrible au cours de son audition. C’est d’ailleurs ce qui a poussé le président de céans à lui demander de produire la main courante du mois d’aout 2010. Le procès reprend ce jour. Avec ces nouvelles révélations dans cette affaire, l’on se demande jusqu’où le gouvernement de Boni Yayi s’est impliqué. En tout cas les prochains jours nous le diront. A suivre…
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