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© aCotonou.com par CODIAS
Lehady Vinagnon Soglo, maire de la ville de Cotonou, lors de la Passation de charge à la tête de la mairie d`Abomey-Calavi entre l`ancien et le nouveau maire de la ville dortoire. Abomey-Calavi le 03 septembre. Passation de service entre le maire Partice Houssouguede et le maire Georges Bada |
Le débat de la présidentielle de février 2016 se mène, du moins publiquement, sans la Renaissance du Bénin (Rb). Très présents sur le terrain il y a peu à l’occasion des élections législatives, puis des municipales, communales et locales, les ténors de ce parti donnent maintenant l’impression de s’être enfermés dans une tour d’ivoire. Au moment où les partis et alliances de partis traditionnels s’affairent pour s’engager dans le combat, la Rb prend le temps de la réflexion. Plus les jours passent, plus l’équation semble difficile à résoudre pour les « houézèhouè ».
De deux choses, l’une. Soit le parti désigne un candidat en son sein et jette toutes ses forces dans la bataille, soit, il choisit de soutenir un candidat qui n’est pas issu de ses rangs. La première option enverra sans doute au charbon, Léhady Soglo, comme ce fut le cas en 2006 où il n’a récolté que 6% des suffrages. Depuis cette expérience, le parti s’est davantage enraciné dans le Zou grâce au charisme de Luc Atrokpo et Blaise Ahanhanzo Glèlè, et tout récemment dans l’Atlantique au point où l’un de ses membres préside actuellement aux destinées de la mairie d’Abomey-Calavi. A Cotonou par contre, même si le parti contrôle toujours la ville, le score qui
fut le sien lors des élections municipales du 30 juin dernier est quelque peu préoccupant. N’empêche, la Rb figure aujourd’hui dans le lot des partis les plus représentatifs au plan national.
Si malgré tous ces atouts, les renaissants préfèrent se ranger derrière un autre candidat, la tâche ne sera pas aisée pour autant. Car le souci à ce niveau serait d’éviter un mauvais casting. Quand on considère les présidentiables les plus déterminés, ce ne serait pas chose facile pour Léhady Soglo et son équipe de jeter leur dévolu sur l’un d’entre eux. Patrice Talon, Lionel Zinsou, Sébastien Ajavon, Pascal Irenée Koupaki, pour ne citer que ceux-là, pèsent lourd dans la balance.
Ailleurs des initiatives, à la Rb le désert !
C’est sans doute la difficulté pour ce parti de se décider en toute sérénité et de mettre le cap sur la victoire qui explique son mutisme. Le Parti du renouveau démocratique, l’Union fait la nation, les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) rencontrent les mêmes difficultés, mais pourtant, à ces niveaux-là, on a l’impression que des tractations se mènent en vue d’une position officielle. Des universités de vacances, des appels à candidatures sont autant d’initiatives susceptibles de conduire à la désignation d’un porte-étendard.
Mais du côté de la Rb, rien de tel n’est observé. Candidature interne ou externe ? Léhady partant ou pas ? Aucun mouvement. Qu’un parti majeur comme celui-là observe la règle de l’omerta à moins de quatre mois d’une élection présidentielle qui consacrera l’alternance au sommet de l’Etat est curieux. Mais au fond, ce silence profite peut-être au parti, qui, dans l’optique de ne commettre aucune erreur, surveille ses arrières.
Moïse DOSSOUMOU
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