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Grève dans le secteur de l’éducation: les écoles toujours fermées
Publié le vendredi 13 novembre 2015  |  La Nouvelle Expression
Ecoliers
© aCotonou.com par Matin Libre
Ecoliers beninois




(Le Front s’indigne contre la fermeture de « le Matinal » et « l’Enquêteur »)







Le Front d’action des syndicats de l’éducation s’est encore fendu d’un communiqué, dans lequel il appelle les enseignants à respecter le mot d’ordre de la grève et à prendre part aux assemblées générales des lundis et vendredis prochains, sur toute l’étendue du territoire. Il est par ailleurs revenu sur la question de fermeture des quotidiens « Le Matinal » et « l’Enquêteur ». Une décision

que le Front considère comme « une entrave à la liberté de la presse ».









FRONT D’ACTION DES SYNDICATS DE L’EDUCATION

Tél 64 44 02 61 / 66 47 54 16 / 68 18 18 89 / 97 27 08 56 / 66 08 01 90

COMMUNIQUE

Sur les prétendues négociations avec les enseignants



Les syndicats membres du Front ont analysé avec sérénité le contenu du relevé des séances de négociation Gouvernement /Centrales et Confédérations syndicales des 22 et 27 octobre 2015 et des résultats des travaux du dernier Conseil des Ministres en sa séance ordinaire du jeudi 05 novembre 2015. De la synthèse dégagée, les observations ci-après s’imposent :

1. Le Gouvernement du Président Yayi Boni dit avoir ‘’pris acte du relevé de conclusions signé des deux parties et a instruit la partie gouvernementale à poursuivre les négociations en vue de l’intervention de la signature des deux décrets portant statuts particuliers des personnels enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général, technique et professionnel’’ ;
2. La confusion demeure quant à la réelle volonté du Gouvernement de négocier et de sortir rapidement l’école de la crise. D’abord, les décrets seraient à reprendre, mais avec qui ? Dans quel cadre ? Pour quels objectifs ? Au grand jamais, le Front n’acceptera que les deux statuts particuliers soient vidés de leur substance sans se référer au cadre et à ceux qui les ont initiés. Ensuite, les négociations devront continuer dans quel cadre et avec quels acteurs ? Enfin, dans quel délai doit –on conduire et finir les négociations pour une rapide sortie de crise ? Cette guerre d’usure est inacceptable ;
3. En disposant que le paiement du rappel des huit mois (janvier à août 2015) dus au titre des 10 000 f déjà prévu pour le 1er janvier 2016 dans le relevé du 27 mars 2015 ‘’sera fonction de la trésorerie de l’Etat’’, le Gouvernement ne rassure point quant à son intention de respecter sa signature et le principe de bonne foi ou de la parole donnée ;
4. L’arrêté n°0123 du 1er septembre 2015 portant allocation de la prime forfaitaire transitoire d’incitation à la fonction enseignante de 10 000 f doit disparaître au plus tard le 31 décembre 2015 et, selon son article 3, « dès la jouissance des nouveaux avantages liés à l’exercice de la fonction enseignante découlant de l’application des dispositions des nouveaux décrets » pour laisser place à l’arrêté d’application des 1,25. Celui-ci sera pris quand ? Le Front exige du concret et non des promesses ;
5. La signature des statuts doit aller de pair avec le règlement d’accord-parties, au niveau des ministères sectoriels (MEMP, MESFTPRIJ, MTFPRAI et MEFPD),des revendications d’ordre catégoriel figurant sur la motion du Front : la sédentarisation des vacataires, le recrutement massif hors quota d’enseignants qualifiés, le règlement des divers aspects querellés du reversement des ACE 2008, 2009, 2010 et 2011 (mise en formation, reclassement effectif des cohortes 1 et 2, omission, contrat), le paiement de 13 mois dus aux ACE 2014 et aux éducateurs et éducatrices affamés, situation des 47 instituteurs en poste au secondaire depuis 2012 et des retraités d’octobre 2015 ;







Au regard de ce qui précède, le Front, dans la perspective d’un dénouement de la crise actuelle de l’école :



1. Exige du Gouvernement pour véritablement mettre au travail les enseignants bien motivés :



ü La signature sans délai des décrets portant statuts particuliers de la maternelle, du primaire et du secondaire et de l’arrêté d’application de la mesure de 1,25 pour concrétiser la volonté politique, maintes fois affirmée et réaffirmée, du Président de la République ;



ü l’échelonnement des nouvelles mesures d’incitation à la fonction enseignante prévues dans les deux projets de décret avec un échéancier précis à court, moyen et long termes ;



2. l’ouverture des négociations au niveau sectoriel avec le Front pour la résolution des problèmes d’ordre catégoriel déjà posés depuis des mois :



ü la relance de la commission devant réfléchir sur la question de la sédentarisation, de l’augmentation du taux horaire de vacation de 1500 f à 2500 f et du recrutement hors quota pour des résultats scolaires plus améliorés ;



ü le règlement des divers problèmes liés au reversement, au paiement des salaires aux ACE 2014 et à la situation des 47 instituteurs et des retraités 2015.



3. Appelle les enseignants à rester mobilisés, à respecter le mot d’ordre de grève et à prendre part massivement aux AG qui se tiendront sur toute l’étendue du territoire national les lundis et vendredis aux fins d’une mobilisation maximale, avec fermeture effective des écoles et établissements secondaires.



4. Prend le peuple à témoin pour tenir le Gouvernement responsable des déconvenues, pour l’école publique républicaine, les apprenants, les parents d’élèves et pour la nation, qui découleraient de ses manœuvres dilatoires et la guerre d’usure et de pourrissement qu’il tente d’imposer aux enseignants.



Seule la lutte paie !!!

Fait à Cotonou, le 11 novembre 2015





Pour le FRONT, les Porte-parole,







Francis Maxime OKOUNDE, Albert AKINOTCHO



FRONT D’ACTION DES SYNDICATS DE L’EDUCATION

Tél 64 44 02 61 / 66 47 54 16 / 68 18 18 89 / 97 27 08 56 / 66 08 01 90

COMMUNIQUE DE PRESSE



C’est avec une grande stupéfaction que nous avons pris connaissance, par voie de presse, de la suspension des quotidiens Le Matinal et l’Enquêteur par la HAAC. Après un examen critique des raisons de cette suspension, le Front fait observer que :

1. La suspension ou la fermeture d’organes d’informations audiovisuels est ni plus ni moins la mise en berne des libertés publiques chèrement acquises, notamment la liberté de presse, la liberté d’expression et le droit à l’information des citoyens ;
2. Les cas des quotidiens Le Matinal et l’Investigateur semble participer d’un plan de liquidation de tout organe d’information et de tout citoyen qui semblent s’écarter de la pensée unique, de la pensée dominante, celle véhiculée par le pouvoir en place ;
3. Cette suspension, à y voir de près, n’est-elle pas une opération de charme envers l’exécutif qui peine à satisfaire la revendication des grévistes de la HAAC relative à leur dotation en véhicules modernes

et appropriés à leur statut de membres d’une des institutions constitutionnelles de contre-pouvoir qui, malheureusement, se retrouve dans une situation de vassalisation vis-à-vis du Gouvernement ? ;

4. Cet acte liberticide enfoncera davantage notre pays dans les profondeurs du classement des pays en matière de respect de la liberté de presse, rang peu honorable depuis dix ans. Il fait plutôt apparaître la HAAC comme ‘’une hache ‘’destinée à tuer la liberté de presse et à instaurer un climat de terreur pour quiconque s’écarte de la pensée unique.
5. Ce faisant, la HAAC viole sa lettre de mission qui fait et qui doit faire d’elle un organe de régulation et protecteur de la liberté de presse, et non pas l’arme fatale dont use souvent des régimes d’exception pour réduire au silence ceux qui refusent l’alignement sur fonds de corruption et de préoccupations alimentaires.

Au regard de tout ce qui précède, le Front :

1. Dénonce et condamne cet acte liberticide qui n’honore point un pays qui prétend être un Etat de droit et une démocratie émergente ;
2. Apporte son soutien indéfectible aux quotidiens Le Matinal et l’Enquêteur, à leur direction et à tous les braves hommes et femmes qui s’échinent à nous informer et à éclairer tout le peuple béninois ;
3. Appelle tous les démocrates à une vigilance accrue en cette fin de règne aux fins de préserver les acquis démocratiques dont l’essentiel est redevable au regretté Général Mathieu Kérékou qui a mis un point d’honneur à ne faire citer ni emprisonner des journalistes ;
4. Exhorte la HAAC à l’objectivité et au souci de son indépendance vis-à-vis de l’exécutif en tant qu’institution de contre-pouvoir ;
5. Lance la mobilisation générale de tous les syndicats du Front et de tous les enseignants pour défendre la paix et le droit à l’expression plurielle dans les limites fixées par la loi.



Seule la lutte paie !!!

Fait à Cotonou, le 11 novembre 2015



Pour le FRONT, les Porte-parole,







Francis Maxime OKOUNDE, Albert AKINOTCHO

FRONT D’ACTION DES SYNDICATS DE L’EDUCATION

Tél 64 44 02 61 / 66 47 54 16 / 68 18 18 89 / 97 27 08 56 / 66 08 01 90

COMMUNIQUE DE PRESSE



Directives aux militants et aux responsables du Front à divers niveaux



Pour le succès du mouvement en cours et pour notre propre crédibilité, il est demandé à nous tous d’observer les directives suivantes :

1. En vertu des dispositions de l’article 24 de la loi 2002-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin, les collègues sont invités à éviter la violence, les brutalités et les voies de fait envers les usagers de l’école, les apprenants, les enseignants et les membres de l’administration ;
2. S’abstenir de tout propos blessants et de toute violence verbale envers les enseignants, les membres de l’administration ou les apprenants dans le cadre de la mise en œuvre de l’opération ‘’école morte, collège et lycées morts’’.
3. Requérir par le dialogue, la persuasion, les échanges d’information et la courtoisie l’adhésion des collègues, des apprenants et des membres de l’administration à l’observance du mouvement et à la fermeture des collèges et des écoles ;
4. Obtenir par la diplomatie silencieuse et l’exposé des motifs de la grève l’appui discret et/ou ouvert des directeurs, des directrices, des chefs d’établissements, des conseillers pédagogiques et des inspecteurs qui semblent désinformés et résistants aux mots d’ordre de grève et à la fermeture effective des écoles et établissements secondaires ;
5. Se référer au Bureau Exécutif National du Front, aux membres des Bureaux Départementaux du Front pour toute entrave à la grève et toutes manœuvres de déstabilisation du mouvement en cours provenant de l’administration locale et départementale ou du cabinet : la lutte actuelle est collective et inclusive ;
6. Observer et concrétiser la camaraderie et la solidarité légendaires entre enseignants aux fins de démontrer à toute personne étrangère à l’espace scolaire que nous sommes unis, déterminés et engagés pour obtenir la signature des statuts particuliers, la sédentarisation, la fin du reversement, le recrutement d’enseignements qualifiés et la motivation des enseignants à la tâche ;
7. Expliquer aux populations les acquis obtenus sous le Président Yayi Boni : l’amélioration de l’allocation d’incitation à la fonction enseignante qui était de 10 000 f sous Kérékou à 25%, puis le reversement des Agents Contractuels Locaux (ACL) en Agents Contractuels de l’Etat (ACE), des Communautaires en instituteurs au primaire après trois mois et demi de grève en 2008 ; l’accompagnement de ladite allocation à la retraite en 2010 après des mois de grève, l’accord des 1,25 en 2015 qui ne sont pas encore concrétisés par un arrêté d’application. Nous reconnaissons ces efforts et remercions le Chef de l’Etat pour cela ;
8. Montrer que les enseignants qui achètent motos neuves, voitures neuves ou d’occasion, construisent maison ou s’habillent avec décence contractent des prêts bancaires pour y arriver en dehors des cas rares d’héritage. Autrement, c’est une grave injure ;
9. Indiquer que les enseignants attendent la mise en œuvre des nouveaux statuts particuliers pour soigner leur image, améliorer les résultats scolaires et s’exposer aux sanctions prévues dans lesdits statuts en cas d’écart de la morale et de la déontologie professionnelles.



Seule la lutte paie !!!

Fait à Cotonou, le 11 novembre 2015



Pour le FRONT, les Porte-parole,

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