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Concertations pour la présidentielle de 2016 à Paris : Yayi, Zinsou, Ajavon, Talon et Koupaki pour décider du destin du Bénin
Publié le vendredi 13 novembre 2015  |  La Nouvelle Expression
Célébration
© Autre presse
Célébration du 55e anniversaire de l’indépendance du Benin en présence d’hôtes étrangers dont le président nigérian, Muhammadu Buhari
Samedi 1er août 2015. Benin. Photo: le président Nigérian, Muhammadu Buhari, Lionel Zinsou, Premier ministre du Bénin et le president Boni Yayi.




On peut parier tout l’or du monde que le récent séjour parisien du Chef de l’Etat Boni Yayi, accompagné pour la circonstance du premier ministre Lionel Zinsou, du ministre d’Etat Komi Koutché au même moment que Patrice Talon, Sébastien Ajavon, Irénée Koupaki, à moins de quatre mois du scrutin présidentiel n’est pas anodin. Dans quelques jours, chacun saura ce qui a été tramé sur le dos des Béninois.

Matini MARCOS

Certes, Boni Yayi se trouvait sur le sol français depuis le 8 novembre dernier, sur invitation du Président François Hollande, en prélude au sommet sur les changements climatiques. Qu’au même moment, à moins de quatre mois de la présidentielle, ses grands challengers, déterminés à en découdre avec son «dauphin », décident d’aller en villégiature à Paris, est plus que surprenant. A moins de faire preuve de myopie politique, on peut affirmer qu’ils se sont retrouvés à Paris pour décider du destin du Bénin.

Ainsi, des choses se sont dites, des assurances ont été données au Président Boni Yayi, persuadé que la candidature de Patrice Talon est une candidature de vengeance et qu’il mettra tout en œuvre pour éviter de donner à Talon ce plaisir de lui succéder. Et France, déjà submergée par la guerre au nord du Mali, les conflits meurtriers en Centrafrique, en RDC, et Boko Haram qui sévit au Nigéria, au Niger, au Cameroun, au Tchad, n’a pas du tout envie de venir éteindre un autre brasier au Bénin. De plus, pour des raisons géostratégiques, la France a besoin de la stabilité du Bénin pour mieux suivre et contrôler la façade maritime du Golfe de Guinée infestée de pirates et d’éléments de Boko Haram qui s’est rallié à l’Etat islamique. C’est donc de raison que la France s’est empressée de décrisper la tension entre Yayi et les prétendants au Palais de la Marina. En plus, elle ne verra pas de mal à positionner Lionel Zinsou, comme le candidat du consensus.

Qui peut garantir la tranquillité à Yayi ?

En se fondant sur certaines indiscrétions, le souci premier de Boni Yayi a été d’assurer ses arrières, d’avoir une retraite paisible sans se soucier de se retrouver, un jour, à arpenter les couloirs de la justice pour se défendre. Dès lors, on peut croire que Yayi ne jettera pas son dévolu sur Sébastien Ajavon avec qui il a quelques malentendus, encore moins Patrice Talon, avec les dossiers de tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat ; même si la justice a prononcé un « Non-lieu ». Boni Yayi pourrait loucher vers Lionel Zinsou qui lui garantirait la tranquillité, en même temps qu’il constitue a priori une assurance pour les intérêts de la France et permet à celle-ci d’avoir un œil sur les agissements de Boko Haram au Nigéria et dans la sous-région. Il n’est donc pas exclu qu’Ajavon, Talon et Koupaki renoncent à leurs ambitions pour soutenir Lionel Zinsou. Si on admet, à l’étape actuelle de la situation, que les chances de Lionel Zinsou sont très minces au sein des populations, le choix pourrait être porté sur Pascal Irénée Koupaki, qui assurerait la tranquillité dont Yayi a besoin, et la stabilité que la France souhaiterait pour la sous-région du Golfe. De plus, Pascal Irénée Koupaki, de part son tempérament, n’entretient pas de conflits ouverts avec les autres candidats en lice. Dans tous les cas de figure, chacun sera fixé d’ici à là, à travers les agissements et les déclarations des uns et des autres.
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