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Paralysie du secteur éducatif : A qui profite la grève des enseignants ?
Publié le lundi 16 novembre 2015  |  Fraternité
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© aCotonou.com par TOP
Festival du Nouvel An Chinois
27 Janvier 2014, CEG Sainte Rita, Cotonou : la troupe artistique Jianjin offre un spectacle aux élèves du CEG Sainte Rita dans le cadre du Festival du Nouvel An Chinois




Les vieux démons qui paralysent et tuent l’école béninoise sont de retour. Comme il y a de cela quelques années, les grèves perlées ont, depuis le début de l’année scolaire 2015-2016, pris en otage le secteur éducatif. En effet, les enseignants réunis au sein du Front d’action des syndicats de l’éducation n’acceptent pas que les vacataires qui représentent plus de 90% du personnel enseignant du secondaire soient l’objet d’un mépris persistant, et qu’à ce jour, il soit besoin de réclamer leur sédentarisation. De plus, le Front, au vu, entre autres, de la misère imposée aux éducatrices et éducateurs des écoles maternelles et aux Ace promotion 2014 sans contrat et sans salaires depuis plusieurs mois et les licenciements massifs et abusifs de vacataires expérimentés au profit de personnes non qualifiées (volontaires et assimilés) n’entend pas fléchir devant la sourde oreille du gouvernement.


Le bras de fer est donc total. Avec comme défense, la légitimité de ses revendications, le Front est décidé à aller jusqu’au bout et naturellement, l’heure est déjà aux inquiétudes quant au sort des apprenants. Et si rien n’est fait pour sortir de ce cercle infernal, les apprenants feront, une fois de plus, les frais de ce langage de sourds entre le Front et l’Exécutif. Car, qu’on ne s’y trompe pas. Les grèves et donc les années scolaires bâclées ou des enseignants démotivés ont toujours produit des élèves mal formés et stupides.

Un contexte politique compliqué
De même, il faut craindre l’oisiveté des enseignants obligés du fait de la motion de grève, d’abandonner les salles de classe. Et quand on sait que l’oisiveté est la mère de tous les vices, personne ne serait surpris qu’ils en viennent à poser des actes répréhensibles. L’autre chose est que l’interminable grève du Front se déroule dans un contexte politique de fin de règne et de précampagne électorale. Le risque de la récupération politique est grand tout comme celle de la victimisation d’un gouvernement qui pourrait opposer aux syndicalistes, les priorités du moment à l’instar de l’organisation de la présidentielle de 2016.


C’est dire que même si l’Exécutif est coupable de ne pas prêter oreille aux revendications du Front et par conséquent, de délaisser l’éducation, il y aura aujourd’hui, plus de Béninois pour condamner la grève que ceux qui l’applaudiront. Alors, les syndicalistes doivent savoir à quoi s’en tenir. Ne pas prendre en compte le contexte purement électoral et de fin de règne est une erreur. De son côté, le gouvernement, conscient que l’avenir de la nation repose sur l’éducation n’aura aucune excuse devant l’histoire de n’avoir pas fait le nécessaire si, par la suite, il est démontré qu’il en avait les moyens, pour mettre fin à une situation dommageable. Mais, avec les différentes données développées, il n’est plus besoin de chercher à savoir à qui profite la grève. En tout cas, pas aux enseignants, au gouvernement, aux opposants, aux présidentiables encore moins aux apprenants. Seul le consensus triomphe.
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