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Rejet retentissant du projet de loi sur la révision de la Constitution : La commission des lois sauve le peuple
Publié le mercredi 25 septembre 2013   |  Le Confrère de la Matinée


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© Autre presse par DR
Assemblée nationale du bénin
Photo: Mathurin Nago, Président de l’Assemblée Nationale


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Le sujet qui fait couler plus d’encre et de salive, et mobilise plus d’attention dans la République vient de connaitre une fin catastrophique et précipitée : il s’agit de la révision de la Constitution béninoise que portent contre vents et marrées, des caciques du pouvoir. Les députés siégeant dans la commission des lois en ont ainsi décidé.



06 voix contre, 02 pour, c’est le résultat du vote sanctionnant la possibilité de soumettre la Constitution béninoise à révision, après 23 ans de pratique démocratique. Ce résultat qui produit un effet retentissant chez les uns et les autres est, on ne peut plus, historique. Il vient mettre fin, net, aux tracasseries qu’on fait subir les populations tous les jours au sujet de cette révision à laquelle on veut que tous, vieux, vieillards et jeunes, femmes et hommes souscrivent obligatoirement. Même ceux qui n’en voulaient pas devraient manifester d’une manière ou d’une autre, souvent en Habit Rouge vif ou sang, pour exprimer leur NON. La révision était prescrite comme la thérapie aux contre performances, à la mauvaise gouvernance, bref à la décadence observées ça et là. Tous, sans exception aucune, devraient s’embarquer dans ce navire sans boussole et au bord duquel on fait distiller l’onomatopée réalisée sur des airs ennuyeux.

Ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale hier n’a pas d’explication auprès des chantres de la révision. Que de moyens déployés, que de sous engloutis, que de …. Et nos députés ne semblent pas écouter l’air du temps : ils ont surpris et étonné plus d’un et le monde entier marque, béat, sa grande stupéfaction. Quelle force a pu résister au tsunami gouvernemental, porteur du projet.



Et dire que tout ça pour Rien ?!?

Il ne se passe pas de jour, surtout de week-end sans que le sujet reçoive dit-on, « Carte blanche » auprès de la population. Le sujet était même utilisé comme baromètre pour mesurer le degré de sincérité au Chef. Des proches du pouvoir n’étaient plus aussi libres de mouvement comme on le laisse croire. En tout cas, ils ne devraient tenir de propos sans évoquer ce sujet ou même le mettre en avant. Des rencontres improvisées étaient organisées où dominait le sujet sur la nécessité de la révision. Un ministre de Yayi, un ancien nouveau qui avait tenté l’expérience avec des jeunes de sa localité ne pouvait oser un compte rendu fidèle à son patron. Ce ministre en effet, avait essuyé la colère et la haine de son auditoire lorsqu’il a risqué ce sujet dans ses propos.



Des mobilisations d’hommes à travers tout le pays sont devenues monnaie courante. Et on sait comment les mobilisations se font chez nous. Sans qu’on puisse démontrer que l’argent a circulé, on a senti quand même que l’argent a parlé, partout. Tous les ministres sont systématiquement en campagne pour obtenir forte adhésion au projet de révision. De l’autre côté, les contestataires, c’est-à-dire les antirévisionnistes, souvent habillés en rouge les Mercredi, sont eux aussi mobilisés pour élever contestations, dans la répression aussi.



Yayi serait-il trahi ?

Tout porte à le croire. Car à la lecture de la scène ou de l’événement de ce Mardi presque Rouge pour les ténors de la révision, l’on a comme l’impression que quelque chose s’est passé au Palais des Gouverneurs, à Porto-Novo. Qui sont ceux qui forment cette commission des lois, et qui n’ont daigné battre complet pour aider à propulser le processus dans l’arène de la révision où attendait la large masse populaire dévote et crédule. Ils n’ont certainement pas voulu que le processus atteigne ce niveau des débats. Sur 14 députés qui composent cette commission, seulement 08 (huit) ont daigné se prononcer ouvertement sur le sujet. Six autres ont préféré jouer à la politique de la chaise vide, en subissant le vote des autres téméraires. Allez-y comprendre quelque chose ! Yayi ne peut plus trop compter sur ces députés qui font la vraie politique à la béninoise. Et le Chef doit comprendre que c’est aussi cela être Béninois pur sang.



Attention au gaspillage !

Le vote de la commission des lois n’arrête pas le processus. Il y a l’autre étape, celle de la plénière où les débats s’annoncent houleux. Le champ des discussions est désormais élargi aux autres députés. Mais Yayi, au regard de ce qui vient de se passer, peut ne plus avoir confiance, perdre confiance en tout. Mais il va se trouver des enchanteurs, qui voudront nécessairement le faire chanter. Ils lui feront du chantage, à coût sûr. De la surenchère aussi. Et l’argent dont beaucoup manquent du peu pour leur pain quotidien, va encore circuler, sérieusement et sans pitié. A moins que lui-même lise à travers ce vote de la commission, le signe annonciateur de l’échec du projet de révision dont la Représentation nationale connait actuellement. Les députés tiennent Yayi en respect, de par leur position actuelle dans cet important débat.



De l’autre côté, les antirévisionnistes ne doivent non plus crier victoire puisque le loup n’est pas tué pour qu’on vende sa peau. Attention donc, au demeurant !

Attention à la débauche d’hommes, d’argent et d’énergie !!!



Félix MAHOUGNON

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