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La justice et la paralysie du secteur éducatif béninois à la Une des quotidiens parus lundi à Cotonou
Publié le lundi 16 novembre 2015  |  APA
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© Autre presse par dr
Les journaux de la presse béninoise




Cotonou (Bénin) - La paralysie depuis près d’un mois du secteur éducatif béninois et le procès de l’assassinat de Pierre Urbain Dangnivo, un cadre du ministère béninois des finances et de l’économie porté disparu courant août 2010, sont les sujets dominants dans les quotidiens béninois parus ce lundi à Cotonou.


« Paralysie du secteur éducatif : A qui profite la grève des enseignants ? », s'interroge en Une « Fraternité », un quotidien indépendant d'analyse et d'information, alors que « Matin Libre », un autre quotidien privé du Bénin, annonce à sa Une : « Grogne dans le secteur éducatif : Les enseignants vacataires aussi en grève dès demain ».

Pour la majorité des quotidiens béninois parus ce lundi, la paralysie des activités académiques se généralise désormais dans les écoles maternelles, primaires, les collèges et lycées du pays.
« Les vieux démons qui paralysent et tuent l'école béninoise sont de retour. Comme il y a de cela quelques années, les grèves perlées ont, depuis le début de l'année scolaire 2015-2016, pris en otage le secteur éducatif », rapportent les mêmes quotidiens.

Pour « Fraternité », les enseignants réunis au sein du Front d'action des syndicats de l'éducation n'acceptent pas que les vacataires qui représentent plus de 90% du personnel enseignant du secondaire soient l'objet d'un mépris persistant, et qu'à ce jour, il soit besoin de réclamer leur sédentarisation.

De plus, analyse le même quotidien, le Front, au vu, entre autres, de la misère imposée aux éducatrices et éducateurs des écoles maternelles et aux Agents contractuels de l'Etat (Ace) promotion 2014 sans contrat et sans salaires depuis plusieurs mois et les licenciements massifs et abusifs de vacataires expérimentés au profit de personnes non qualifiées (volontaires et assimilés) n'entend pas fléchir devant la sourde oreille du gouvernement.

« Le bras de fer est donc total. Avec comme défense, la légitimité de ses revendications, le Front est décidé à aller jusqu'au bout et naturellement, l'heure est déjà aux inquiétudes quant au sort des apprenants », commente Fraternité.

Pour « Le Confrère de la Matinée », ces très fâchés d'enseignants du public ne veulent pas démorde car défendant une cause légitime qu'on ne saurait leur contester.

« Mais leur refus d'infléchir leur position amène de plus en plus de parents fatigués de cette situation à condamner les enseignants grévistes comme étant des gens qui se moquent d'eux et qui n'ont pas pitié des enfants », estime le journal.

Mais pour « Le Grand Matin », l'interminable grève du Front se déroule dans un contexte politique de fin de règne et de précampagne électorale.

« Le risque de la récupération politique est grand tout comme celle de la victimisation d'un gouvernement qui pourrait opposer aux syndicalistes, les priorités du moment à l'instar de l'organisation de la présidentielle de 2016 », écrit ce quotidien privé.

Le second sujet qui a retenu l'attention des quotidiens béninois parus ce lundi est la suspension, vendredi dernier, du procès de l'assassinat de Pierre Urbain Dangnivo, un cadre du ministère béninois des finances et de l'économie porté disparu courant août 2010.

Pour « Matin Libre », la Cour d'assises de Cotonou qui examine depuis peu l'affaire Dangnivo observe une pose. Elle a ordonné vendredi 13 novembre 2015 un sursis à statuer après que les avocats de la partie civile ont soulevé une exception d'inconstitutionnalité.

« Les regards sont désormais tournés vers la Cour constitutionnelle qui devra se prononcer sur l'exception d'inconstitutionnalité soulevée vendredi dernier par la partie civile dans le procès d'assassinat de Pierre Urbain Dangnivo », renchérie « Fraternité ».

En effet, explique le même quotidien, du fait de l'inexistence d'un acte de décès, la partie civile et la défense avaient exigé jeudi dernier un renvoi de la session et une libération provisoire des accusés.

Sous le titre : « Les Béninois s'inquiètent pour la vie des prévenus », Le Grand Matin, dans son éditorial du jour, a estimé que le procès relatif à l'affaire Dangnivo qui a démarré il y a quelques jours a été pour les prévenus, une occasion pour faire de nombreuses révélations à la satisfaction des populations.

« Elles se sont massivement déplacées sur les lieux pour écouter les déclarations des prévenus qui ont rejeté en bloc les accusations portées contre leur personne. Il y a eu également de nombreux témoignages sur cette affaire à la surprise générale des citoyens qui jusque-là n'avaient que la version des dirigeants au sommet de l'Etat », écrit le journal.

« Après tout ce déballage, des Béninois ont peur et demandent aux autorités de prendre des dispositions pour protéger les prévenus dont la vie pourrait être en danger », estime le même quotidien.


MT/od
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