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Organisation de la présidentielle de 2016 : Avec quelle carte carte allons-nous voter
Publié le mardi 17 novembre 2015  |  Fraternité
Augustin
© aCotonou.com par CODIAS
Augustin Ahouanvoébla ( au milieu) , Député, president du Cos-Lépi et de la federation beninoise de football (FBF), Cérémonie de prestation de serment et installation des membres du conseil d`orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée
Cotonou 26 aout. Prestation de serment et installation des membres du conseil d`orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (LEPI ) à la Cour Constitutionnelle.




L’élaboration de l’un des plus importants outils pour la présidentielle de 2016 est déjà sujet à polémique. Derrière la sérénité affichée par le Cos-Lépi et la Cena lors de leur rencontre du vendredi dernier, se cachent, en effet, mille et une incertitudes et appréhensions. Le facteur temps, l’éternelle question du financement posée par les présidents des deux institutions, Augustin Ahouanvoébla et Emmanuel Tiando et surtout les guerres d’intérêts autour du marché des cartes d’électeurs ne sont que les débuts de ce qui pourrait, dans les tout prochains jours, jeter le doute sur l’organisation à bonne date et la transparence du scrutin du 28 février 2016. Et au delà de ces légitimes craintes, le peuple s’impatiente et veut savoir avec quel type de carte d’électeur il ira aux urnes le 28 février 2016. Une curieuse question, mais bien préoccupante à trois mois du premier tour de la présidentielle de 2016. Car, si les acteurs clés de l’organisation du scrutin, à savoir la Cena et le Cos-Lépi s’accordent sur la nécessité d’aller à un vote électronique avec des cartes biométriques, pour réduire d’une part la fraude électorale et d’autre part, le temps de la proclamation des résultats, ils n’arrivent pas à faire l’unanimité sur le spécimen de la carte d’électeur à adopter. Si la Cena opte pour les kits biométriques pour faciliter la centralisation des résultats, le Cos-Lépi de son côté, a pensé à l’insertion d’une puce dans les cartes d’identité nationale pour sécuriser le vote. Pour couper la poire en deux, le gouvernement aurait adopté le principe du financement de l’impression de cartes d’électeurs à valeur de cartes d’identité nationale. Pendant ce temps, l’Assemblée nationale a commis des députés pour des missions en vue de s’imprégner de l’expérience en matière de vote électronique dans les pays de la sous région. Un imbroglio total.

La menace du délai
Et bien que l’établissement de nouvelles cartes d’électeurs et le modèle à adopter restent jusqu’ici toute une équation à résoudre, le Cos-Lépi et la Cena s’engagent déjà dans un bras de fer pour le contrôle du financement des opérations liées à la confection de la carte d’électeur. C’est bien donc la question du marché de confection des cartes devant servir pour le scrutin de février 2016 et les intérêts égoïstes qui dictent leurs lois aux réformes.
Dans cet imbroglio, le gouvernement mettra-t-il la main à la poche pour débloquer les fonds nécessaires pour le financement de la confection de nouvelles cartes d’électeurs ou les Béninois iront-ils aux urnes avec les anciennes cartes ? Mais déjà, ce qui n’est pas discutable, c’est le délai relativement court pour la production des cartes eu égard à la date du scrutin et à la Constitution du 11 décembre 1990. De plus, l’inquiétude il y a quelques jours du président du Cos-Lépi, Augustin Ahouanvoébla sonne comme un avertissement et un cri d’alerte à l’endroit des dirigeants : « Il nous reste très peu de temps pour démarrer l’impression de ces cartes sinon, nous serons le dos au mur ». Une sonnette d’alarme bien légitime, au regard de ce qu’il s’agit, pour la présidentielle de février prochain, à la fois des électeurs béninois de l’intérieur que de la diaspora. Toute une équation dont la résolution conditionnera la bonne organisation de l’élection présidentielle de février prochain.
Arnaud DOUMANHOUN
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