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Yayi le coupable !
Publié le mardi 17 novembre 2015  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe)




La famille politique du chef de l’Etat ne connaît toujours pas le nom de son candidat à la présidentielle. A moins de deux mois de la date de clôture du dépôt des candidatures, Fcbe est dans la psychose provoquée par la grande incertitude combinée à l’éternelle attente. Le rituel de la diversion se poursuit dans les couvents cauris sur fond d’atermoiements et de subterfuges collés à des convulsions politiques répétées. La première force politique du pays s’enlise toute seule dans la logique politique de l’impasse. Et rien ne semble lui éviter la catastrophe.
Après 10 ans de règne, Boni Yayi s’apprête à quitter la présidence sans léguer à Fcbe un héritage politique propice pour la longévité de ce conglomérat qui s’est révélé une vraie machine électorale. Le choix du successeur du leader cauri pose incroyablement problème. Malgré les deux mandats assortis d’un K.O historique, Yayi n’a pas réglé le détail vital de la désignation du porte-flambeau de l’alliance. Encore obsédé par son trône, le roi semble, dans une impressionnante absurdité, travailler pour lui-même et surfer sur l’égo du chef d’orchestre.
Les 10 ans de Yayi n’ont pas empêché ce cafouillage monstrueux à Fcbe. Avec le ballon d’essai Lionel Zinsou jeté brutalement et visiblement sans succès dans le décor de la présidentielle et des primaires anormales lancées parallèlement pour mieux amplifier la confusion. Si le candidat de Yayi n’était que Yayi lui -même pris dans la vaine illusion ? Dans les artifices Zinsou et la plongée politique de candidatures à la candidature unique, Fcbe subit la torture psychologique de son guide.
Boni Yayi doit humblement faire son autocritique et assumer l’entière responsabilité du traumatisme des cauris et de ce méli-mélo dans la maison Fcbe. C’est la faute du maître si à la veille de la compétition, aucun élève n’est désigné pour défendre les couleurs de l’école. Le père est blâmable si aucun de ses fils n’arrive à prendre la relève. Yayi, seul capitaine à bord du navire Fcbe n’a-t-il trouvé personne de loyal pour lui succéder à la candidature cauri ? Que goupille le président ?
Au fait, le chef donne l’impression de n’avoir confiance qu’en lui-même et de finalement couler dans la triste logique du « après moi , c’est le déluge ». Quelle est la vision politique que le héros cauri développe sur le slogan controversé mais légitime du « après nous , c’est nous » ? Jusqu’ici, Fcbe cherche l’identité de l’homme qui doit incarner l’avenir de la grande coalition.
Après avoir accumulé des succès électoraux avec Fcbe , Yayi joue en solo , peaufine son plan. Puisque Zinsou tarde à avoir l’effet escompté et que l’appel à candidature a la senteur d’une mise en scène, le Président sortant paraît en proie à une glissade embarrassante. Fcbe est au bord de la crise. Mais, Yayi tient debout dans ses manœuvres.
Fcbe attend toujours la délivrance politique pour lancer véritablement sa campagne pour son maintien au pouvoir. Yayi a choisi l’ombre contre la clarté pour avancer dans l’obscurité loin de la lumière. Kassa, Komi, Bako, Abiola, Gbadamassi, Okoulola … et les autres micro-patrons du système cauri risquent de perdre patience.
Après deux mandats, Yayi, forclos à la présidentielle, est candidat au tribunal de l’histoire. Il répondra de la chevauchée politique et surtout de sa volonté de ne pas assurer la relève à Fcbe. Il n’y a que l’histoire pour juger le président.
Sulpice Oscar GBAGUIDI
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