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Expo "Océan-Climat" à l’ambassade de France: Boni Yayi s’imprègne des projets phares du Bénin à la COP21
Publié le mardi 17 novembre 2015  |  La Nation
Politique
© AFP par DR
Politique : Thomas Boni Yayi, président de la République






Expo "Océan-Climat" à l’ambassade de France: Boni Yayi s’imprègne des projets phares du Bénin à la COP21


Le président de la République a visité hier, lundi 16 novembre, une exposition dénommée " Océan-Climat" dressée à l’ambassade de France sur les changements climatiques. Plus précisément, sur quatre projets qui ont été sélectionnés pour être présentés à la COP 21 à Paris. Le tout en présence de l’ambassadeur, Aline Kuster Menager et des maires des communes dans lesquelles lesdits projets sont conduits ou montés. Très impressionné, il s’est résolu à suivre désormais les conseils des scientifiques.

« Il est impérieux qu’on trouve un partenariat entre décideurs et hommes de sciences. Pendant longtemps, nous n’avons pas écouté les hommes de sciences. Nous avons fait la sourde oreille et en subissons actuellement les conséquences ». C’est en quelque sorte, la leçon que le président de la République a tirée suite aux différents exposés qu’il a suivis.

La rencontre de la dernière chance

La Conférence des parties sur les changements climatiques qui démarre dans quelques jours à Paris, selon Boni Yayi, est la rencontre de la dernière chance. Elle permettra d’opérer une rupture avec les autres conventions qui n’ont pas jusque-là permis de bien protéger la couche d’ozone. Ce qui cause de plus en plus des dérèglements et donc le réchauffement de la planète.
« Paris sera porteur de symbole pour nous », a estimé Boni Yayi. Il faut, a-t-il admis, un accord contraignant global qui sera accepté par tous les pollueurs pour faire de Paris un succès. Ainsi, poursuit-il, l’Occident et le monde entier reçoivent le SOS du monde. « Vous venez de nous armer ; les hommes de sciences ne mentent pas. Il faut qu’on les écoute maintenant. Nos oreilles sont ouvertes et nous ferons le nécessaire », s’est-il résolu.
Un engagement du président béninois pour le respect des exigences climatiques qui, selon Aline Kuster Menager, penche pour l’élaboration de règles et mesures visant l’adaptation ou l’atténuation. Elle a donc éprouvé du plaisir à introduire les maires intéressés par les sujets en question et dont les projets ont été retenus pour être exposés à la COP 21.
Pour Bouko Bio Sounon, maire de Tchaourou, chef de file des communes bénéficiaires, le projet qu’il porte s’appelle la Communauté forestière du moyen Ouémé (CoForMO) et s’intègre dans le programme d’appui à la gestion des forêts communales du Bénin. Il vise à constituer un domaine forestier communal composé de forêts gérées de façon durable et participative pour une valorisation économique dont la production de bois-énergie. Il s’agit d’aménager plus de 19 000 ha de terre, en prévoyant notamment 3000 ha de reboisement. L’objectif est de favoriser le développement économique et social des populations riveraines.
Ensuite, le projet « Porto-Novo Ville verte » a été présenté par le maire de Porto-Novo, Emmanuel Zossou. Le développement urbain de la capitale est un enjeu majeur que plusieurs partenaires français comme l’Agence française de développement, le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le Grand Lyon souhaitent aider la capitale. L’objectif est que le développement de la ville prenne en compte la protection des zones les plus vulnérables aux inondations induites par le réchauffement climatique.

La jacinthe d’eau, un bio fertilisant

Le projet de l’entreprise solidaire « Green Keeper Africa » de David Gnonlonfoun vise à tirer profit de la prolifération des jacinthes d’eau qui envahissent les lacs et les rivières, empêchant la navigation, restreignant la pêche, favorisant un certain nombre de maladies, affaiblissant l’économie locale et réduisant la biodiversité. L’entreprise propose de transformer ces jacinthes en produits commercialisables et durables, comme des biofertilisants, des fibres absorbantes pour la dépollution et des aliments pour le bétail. Ce projet a été le lauréat pour le Bénin du concours «La France s’engage au Sud», lancé en 2015 par le président de la République française.
Le projet de gestion intégrée des ressources en eau des communes du Zou est porté par Luc Atrokpo, maire de Bohicon, avec l’aide notamment de la Communauté d’agglomération Seine-Eure. Les six communes du Zou sont confrontées à de graves inondations. Afin de transformer ce danger récurrent en «eau portunité», ce projet vise à établir un diagnostic détaillé puis à réfléchir aux solutions hydrauliques «douces» qui permettront de contrôler les eaux de ruissellement.
Enfin, pour Casimir Da-Allada, Mesmin Awo et Armand Bahini, doctorants évoluant à l’Institut de recherche pour le développement, les changements climatiques constituent une réalité et la science doit réfléchir pour proposer des solutions ou mesures pour s’y adapter ou atténuer leurs effets. Ils s’y concentrent et sont disposés à faire des propositions.

Didier Pascal DOGUE
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