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Afrique de l’Ouest : le financement de la politique agricole régionale reste encore très dépendant de l’aide extérieure (CEDEAO)
Publié le vendredi 20 novembre 2015  |  Xinhua
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© aCotonou.com par Marc Innocent
Promotion de l`agriculture en Afrique: le deuxième sommet du Sahel et de l`Afrique de l`ouest se tient à Abidjan
Lundi 25 novembre 2013. Abidjan. Golf hotel. Le Ministre de l`agriculture Coulibaly Sangafowa repésentant le Premier Ministre SEM. Daniel Kablan Duncan a ouvert les travaux de la seconde édition du Sommet du Sahel et de l`Afrique de l`Ouest.Photo : Begonia RUBIO Saiz




DAKAR -- Le financement de la politique agricole ouest-africaine reste encore très dépendant de l'aide extérieure, ont souligné les participants à une conférence de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) organisée récemment à Dakar.

"Les partenaires (extérieurs) ne devraient en aucun cas remplacer les Etats membres" de la CEDEAO, a affirmé Begonia Rubio Saiz, coordinatrice du groupe des bailleurs de fonds.

Elle a relevé que l'engagement pris en 2009 par les quinze pays de la CEDEAO de financer leur plan quinquennal de développement de l'agriculture à hauteur de 150 millions de dollars, n'a pas été tenu.

"A la date d'aujourd'hui, cet engagement n'est pas tenu, bien que ces dernières années coïncident avec la période de la plus grande croissance économique jamais observée par la région", a-t-elle fait remarquer.

Pour rendre le secteur agricole productif, compétitif et capable de nourrir les populations de la sous-région, les experts ont plaidé pour une harmonisation des politiques agricoles, combinée à des financements conséquents, dans des marchés bien organisés.

Le même avis a été exprimé par le Premier ministre sénégalais Mahammed Boun Abdallah Dionne à l'ouverture de la conférence, organisée dans le cadre du 10ème anniversaire de l'adoption de la politique agricole commune par la CEDEAO.

"Cette agriculture a besoin de capitaux, d'innovations technologiques, d'infrastructures de stockage,

d'unités de transformation et de marchés organisés", at-il estimé.

Il a aussi soutenu que la sous-région doit avoir une agriculture qui procure des revenus suffisants aux producteurs, surtout aux jeunes pour qu'ils ne soient plus attirés par le mirage de l'émigration clandestine.

"Il nous faut continuer à transformer profondément notre agriculture. Nous ne devrons plus la considérer comme une activité de survie ou une activité par défaut mais comme un secteur économique à part entière où il est possible d'investir et de rentabiliser son investissement", a ajouté le chef du gouvernement sénégalais.

Le directeur exécutif du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF), Paco Sérémé, a lui aussi déploré les faibles budgets alloués à la recherche agricole par les pays de CEDEAO.

"Il y a une part congrue des financements qui revient à la recherche agricole, alors qu'elle est le pilier pour générer des technologies afin de vraiment développer ce secteur. (...) Ce sont les pays qui doivent financer la recherche, car l'agriculture est un domaine de souveraineté nationale et alimentaire", a-t-il souligné.

De son côté, l'ONG Oxfam, a plaidé en faveur d'une meilleure harmonisation des politiques agricoles dans cette partie du continent.

"Une politique agricole commune est un exercice d'une extrême complexité. Cet exercice est plus difficile, lorsque tous les acteurs ne participent pas aux efforts de coordination, voire lorsque certains promeuvent et financent des cadres d'intervention parallèles", a ajouté Oxfam.
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