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La Nation N° 5829 du 24/9/2013

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Opérationnalisation de la « Zone maritime pilote E » : Décliner le processus pour le rendre effectivement fonctionnel
Publié le jeudi 26 septembre 2013   |  La Nation




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Les chefs d’état-majors de la Marine des pays membres de la zone « E » dans le Golfe de Guinée sont en concertation depuis hier mercredi 25 septembre à Cotonou. Prévue pour s’achever ce jour, l’organisation de cette rencontre a été recommandée par la réunion extraordinaire du Comité des chefs d’état-majors généraux des Armées des Etats membres de la CEDEAO (CCEM), tenue les 12 et 13 août derniers à Lomé.


L’importance vitale et stratégique des océans et des mers dans le développement socio-économique et la prospérité des nations n’est plus à démontrer. Ils occupent 71% de la surface totale du globe et ne laissent qu’une portion congrue de 29% aux terres émergées.
De même, près de 90% en volume et 60% en valeur du commerce mondial passe par les voies maritimes. S’agissant du Golfe de Guinée, il assure plus de 13% des importations de pétrole et plus de 6% des importations du gaz vers l’Union européenne. Mais malheureusement, force est de reconnaître qu’aussi bien le salut et le péril de l’humanité viennent de ces océans et mers.
Selon le ministre de la Défense nationale, Denis Ali Yérima, en même temps qu’ils offrent des opportunités inégalées, ils sont également à la base d’une série de maux qui ont surtout trait à la recrudescence de la piraterie maritime. Face à la montée en puissance de ces actes criminels dans le Golfe de Guinée, a-t-il expliqué, la mobilisation de la communauté internationale a été spontanée. Tout comme le général de corps d’armée, président du Comité des chefs d’état-majors des Armées de la CEDEAO, Soumaïla Bakayoko, la commissaire chargée des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité de la CEDEAO, Salamatu Husséini et le capitaine de frégate, chef d’état-major des Forces navales du Bénin, Joseph Gonsalo, il a rappelé les initiatives qu’elle a prises dans le cadre du processus de la lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée.

Les objectifs de la rencontre

Il s’agit des Résolutions 2018 et 2039 prises respectivement en 2011 et 2012, par le Conseil de sécurité des Nations Unies qui a également recommandé que des actions soient coordonnées au niveau régional, pour l’élaboration d’une stratégie globale visant à lutter contre cette menace maritime.
C’est dans la perspective de la mise en œuvre de cette recommandation, ont-ils indiqué, qu’une conférence interministérielle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et celle des Etats de l’Afrique Centrale (CEAC), puis de la Commission du Golfe de Guinée (CGG) a été organisée à Cotonou, les 18 et 19 mars derniers.
Les projets des documents stratégiques relatifs à la sûreté et à la sécurité dans le Golfe de Guinée validés à l’occasion, seront définitivement adoptés les 24 et 25 juin derniers à Yaoundé, au cours du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des deux régions. Mieux, se sont réjouis les différents intervenants, la CEDEAO est ensuite allée très loin en adoptant un document de stratégie maritime intégrée et en s’engageant également dans un processus pour la mise en place et l’opérationnalisation complète d’une aire opérationnelle dénommée « Zone maritime pilote ‘’E’’ », constituée du Bénin, du Togo, du Niger et du Nigeria. N’étant qu’une extension géographique de l’opération Prospérité au Togo et au Niger, sa création a été entérinée lors de la 30è session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité de la CEDEAO tenue à Abuja le 15 juillet dernier, peu avant sa validation par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
L’objectif visé par la présente rencontre est de décliner tout le processus d’opérationnalisation de la « Zone maritime pilote E », afin de le rendre effectivement fonctionnel. Les participants auront donc à faire le point de la stratégie maritime intégrée, à définir ensuite les modalités de ladite opérationnalisation à l’occasion de la lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée.
Ils statueront enfin sur le plan de sa mise en œuvre....

Par Maurille GNASSOUNOU

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