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Présidentielles de février 2016 : Talon, seule alternative face au pouvoir
Publié le lundi 30 novembre 2015  |  La Presse du Jour
Patrice
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Patrice Talon, le politicien Béninois




Présidentielles de février 2016 : Talon, seule alternative face au pouvoir 30 novembre 2015 par richard

Au fur et à mesure que l’échéance présidentielle de février approche, le paysage politique se clarifie, dévoilant dans l’arène politique deux camps opposés : celui des résistants, aux côtés de Patrice Talon et celui de Boni Yayi et de ses collabos.

En décidant de se porter candidat à l’élection présidentielle, Patrice talon il s’est retrouvé leader naturel des candidats et des Béninois qui ont défendu, de façon intrépide, la paix, les acquis de la conférence nationale et les fondamentaux de la démocratie. Traqué comme une bête immonde, il a intelligemment et pacifiquement contré toutes les fourberies. Depuis les fables autour de la supposée tentative d’empoisonnement jusqu’aux accusations calomnieuses cousues de fil «d’or blanc», sans oublier le canular autour d’une inexistante tentative de coup d’Etat, tout a foiré. Au grand désespoir du président Boni Yayi et de ses affidés. Des coups qui, au demeurant ont permis à la justice béninoise de démontrer qu’elle est capable de résister.

L’Union fait la Nation (UN), ses dirigeants et ses militants sont des alliés naturels de Patrice Talon pour avoir aussi résisté avec une endurance jamais prise en défaut. A commencer par Séfou Fagbohoun, un des ténors de cette union qui, au terme de plus de deux années d’emprisonnement, sur instruction du directeur de cabinet de Boni Yayi, (et donc du pouvoir), sans trop savoir pourquoi, a déclaré stoïquement qu’il est «le premier apprenti du changement». Comme on devait s’y attendre, il y en a eu d’autres. Parmi eux, Eric Houndété, député de l’UN, dont l’épouse a dû faire les frais des questions embarrassantes posées par son époux au gouvernement. Sans compter les autres manœuvres visant à atteindre les autres ténors de l’Union ou à affaiblir l’entité, elle-même. Bruno Amoussou, incontestable sage de l’Un aura dit toute sa déception lorsqu’avec son humour proverbial, il dénonce qu’à l’ombre d’un pouvoir qui se veut propre, on puisse «manger à la louche, avec les deux mains tout en regrettant que Dieu n’ait pas doté l’homme d’une troisième main». Depuis, de nombreux cadres, militants ou proches de cette alliance rongent leurs freins dans l’appareil administratif.

Prd constamment attaqué

Que dire du Prd (Parti du renouveau démocratique), qui a choisi de résister, depuis 2006, à un pouvoir ivre et qui dans son souci de tout anéantir sur son passage, n’a pas épargné maître Adrien Houngbédji, son leader, obligé bien souvent de puiser dans son intelligence d’homme politique expérimenté, les recettes nécessaires pour éviter de nombreuses peaux de bananes dont l’épisode mémorable du supposé remboursement de ses frais de campagne au titre des présidentielles de 2006 ; fonds non encore remboursés mais que le pouvoir a voulu faire passer comme une prime au silence. Pour gagner la bataille du perchoir au lendemain des législatives de 2015, il lui a fallu la mobilisation générale et le soutien sans faille de tous les résistants y compris Patrice Talon, contre le candidat soutenu par le chef des Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent). Certains militants du parti de Me Adrien Houngbédji ont fait les frais de cette résistance en séjournant injustement en taule à l’occasion des législatives de 2007, avant d’être libérés ; libération présentée comme une grâce présidentielle alors que l’affaire n’a jamais été jugée. Le coup le plus récent, et peut-être pas le dernier, c’est l’acharnement remarquable dont a fait preuve le pouvoir pour faire débarquer de la tête de la Fbf (Fédération béninoise de football), Augustin Ahouanvoébla, un des membres les plus influents du parti. Un épisode curieusement semblable à celui de la destitution du poste de financier de la Céna de Freddy Houngbédji, fils du leader des «Tchoco tchoco». Aucune de ces manœuvres n’a fait fléchir le parti, ses dirigeants et ses responsables déterminés à résister au pouvoir réfractaire à toute liberté démocratique. Ce serait injuste de ne pas rappeler les cas de l’Alliance Soleil dont certains membres ont subi moult tribulations Issa Salifou «Saley» et Antoine Dayori, par exemple, œuvre du pouvoir en place. Figure dans cette alliance, l’Uds (Union pour la démocratie et la solidarité nationale) et son leader Sacca Lafia, qui a rompu les amarres avec ce pouvoir en dérive pour rallier le camp des résistants aux côtés de Patrice Talon.

Cynisme politique

La Rb (Renaissance du Bénin) qui continue de jouer à l’âne de Buridan, a été inconstant, il est vrai, mais n’a pas échappé à sa part de fourberie vu le nombre de ses militants débauchés par le pouvoir, le combat épique que son président et ses géniteurs ont dû mener pendant les dernières législatives pour préserver le parti d’une disparition forcée voulue par Boni Yayi dont le parti se croit parfois allié, mais qui ne rate aucune occasion pour le poignarder dans le dos. Même si la RB a dû faire bloc avec les Fcbe pour conserver la direction de la mairie de Cotonou, cela n’a pas empêché leur chef de nommer à la tête de la préfecture de l’Atlantique-Littoral Epiphane Quenum, un transfuge de la RB qui ne jure que par sa perte pour assurer la tutelle de cette mairie. Cela s’appelle du cynisme !

Même si dans le camp des résistants, on retrouve des éléments non encore homogènes, il se compose, toutefois, de formations politiques liées par un fil conducteur : la résistance nécessaire à Boni Yayi et ses affidés qui veulent faire du Bénin un gouvernorat. C’est pourquoi, s’agissant de Célestine Zanou et bien d’autres résistants constants au pouvoir du «changement-refondation», la cause est entendue : il faut enfin mettre un terme à ce théâtre de mauvais goût et faire barrage à ce plan diabolique.

Yayi et ses collabos

Alors qu’il doit céder le fauteuil présidentiel dans quelques semaines, et doit d’abord laisser les Béninois choisir lucidement un président à leur convenance, c’est le moment qu’a choisi Boni Yayi, tel un prestidigitateur, pour sortir de son chapeau la carte Lionel Zinsou, au grand dam des vrais militants Fcbe qui, logiquement prétendait à mieux. En dauphin désigné du yayisme, ce candidat importé tout droit de France pour la cause, continue de s’acclimater et de faire l’essayage des habits tropicalisés qu’il collectionne au pas de charge, dans son garde-robe. Son programme de société : perpétuer les errements du pouvoir Yayi et ses dégâts multiples et multiformes dans tous les secteurs de la vie publique. Il en donne déjà le ton en se retrouvant parfaitement dans le style frauduleux par lequel le président sortant berne les Béninois par la démagogie et la violation constante des lois de la République. La preuve tangible, c’est cet hilarant projet de «4 millions de lampes solaires aux Béninois». Ressemblance sublime : à l’image de son mentor, Zinli (sobriquet donné au candidat par les Béninois), veut vendre aux Béninois son profil de «magicien» des finances, avant qu’ils ne découvrent, à retardement, une fois encore, la vacuité du miracle annoncé.

Damien ADONONSI
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