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Art et Culture

«Démocratie financière en Afrique occidentale francophone»: Un ouvrage pour la bonne gestion des finances publiques
Publié le lundi 30 novembre 2015  |  La Nation






«Démocratie financière en Afrique occidentale francophone»: Un ouvrage pour la bonne gestion des finances publiques

L’ouvrage «Démocratie financière en Afrique occidentale francophone» a été officiellement lancé mardi 24 novembre dernier à Cotonou. Ecrit par le président par intérim de la Chambre des comptes de la Cour suprême Maxime Bruno Akakpo et édité par la Fondation Friedrich Ebert, cet ouvrage pose la problématique de la bonne gestion des ressources publiques dans les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) comme défi majeur pour le développement.

« La gestion des finances publiques dans les pays de l’Afrique occidentale francophone ne s’exerce pas selon les prescriptions établies par l’ancien colonisateur et reprises dans les législations nationales. Ces prescriptions consacrent la démocratie financière selon laquelle le pouvoir législatif vote chaque année la loi de finances qui est mise en œuvre par le pouvoir exécutif, lequel produit au juge des comptes, les documents de reddition des comptes pour le contrôle et la sanction des éventuelles déviances constatées par rapport aux principes établis pour la bonne utilisation des fonds publics. Tous ces intervenants ont l’obligation de produire au citoyen, propriétaire des ressources, les informations sur l’exécution de leurs missions respectives ». C’est ainsi que Maxime Bruno Akakpo décrit la gestion démocratique des finances publiques dans le résumé de son ouvrage « Démocratie financière en Afrique occidentale francophone » officiellement lancé mardi dernier.
Tirée en 3000 exemplaires, cette publication éditée par la Fondation Friedrich Ebert est gracieusement mise à disposition du public et téléchargeable sur la toile. A l’occasion de son lancement officiel, la maquette de l’œuvre a été présentée et son contenu a fait l’objet d’une présentation critique par le professeur agrégé de droit public Nicaise Médé qui a préfacé l’ouvrage et par Jean Alotonou, ancien conseiller à la Cour des comptes de l’Uémoa et ancien directeur général du Trésor.

Des questions de développement soulevées

Dans cet ouvrage, l’auteur dénote la violation des prescriptions en matière de contrôle, le non-respect des directives de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa)… Il fait aussi des recommandations pour enrayer la corruption et soulève l’importance d’une Cour des comptes efficace. « La maquette résume l’essentiel du contenu de l’ouvrage. On y voit un foyer traditionnel déséquilibré en raison de l’inégalité des trois pierres qui la constituent: une grosse pierre représentant l’Exécutif, une moyenne représentant le Législatif et une pierre minuscule caractérisant le Judiciaire. On constate que la marmite que porte ce foyer déséquilibré se vide de son contenu du fait de l’inégalité des pierres», décrit l’auteur Maxime Bruno Akakpo.
Dans sa présentation, le professeur Nicaise Mèdè atteste: «La légalité n’est pas la chose la mieux partagée au Bénin et dans la sous-région. La démocratie financière n’est pas effective». Fidèle à ses engagements, la Fondation Friedrich Ebert entend alors valoriser cette œuvre qui prône le développement. « Nous exploiterons cette publication pour pousser, en bon temps, le débat de la création et de la constitutionnalisation de la Cour des comptes», a également annoncé Nouratou Zato Koto Yérima, le chargé des programmes représentant la Fondation Friedrich Ebert ¦

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