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Budget général de l’Etat, gestion 2016 : Les Ministres Akadiri, Worou, Kossi, Yombo et la Sg Inès Aboh ont planché
Publié le mardi 1 decembre 2015  |  Fraternité
Siege
© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin




Le projet de budget de la présidence de la République pour le compte de l’année 2016 est désormais connu. Il est de l’ordre de 15.500.000.000 Fcfa prenant en compte les services centraux ainsi que les services rattachés à la présidence. Ledit projet de budget a été défendu vendredi dernier devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale par la Secrétaire générale de la présidence de la République, Inès Aboh Houessou. Ceci, dans le cadre de l’étude en commission du projet de budget général de l’Etat, gestion 2016. En dehors de la Secrétaire générale de la présidence, il y avait aussi 3 Ministres du gouvernement qui se sont soumis au même exercice devant la Commission budgétaire du Parlement le vendredi dernier. Il y avait le Ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la francophonie et des Béninois de l’extérieur, Saliou Akadiri, qui a défendu un projet de budget de 33.232.000.000 Fcfa, le Ministre de l’environnement, chargé de la gestion du changement climatique, du reboisement et de la protection des ressources naturelles et forestières, Théophile Worou, qui a présenté et défendu un projet de budget de 14 milliards environ et le Ministre de la communication et des technologies de l’information et de la communication, Etienne Kossi, qui a défendu devant les députés, un projet de budget d’environ 23 milliards Fcfa. Dans la journée d’hier lundi 30 novembre 2015, c’est le budget du ministère en charge des relations avec les institutions qui a été défendu par le Ministre Thomas Yombo. Quant au budget du ministère de la jeunesse, des sports et des loisirs, il a été défendu par le Ministre en charge des travaux publics et des transports, Gustave Sonon, qui assure l’intérim de son collègue des sports Safiou Affo, en déplacement à l’extérieur du pays. Dans chacun de ces projets de budget, il est prévu des actions spécifiques visant à contribuer efficacement au développement du Bénin. C’est du moins ce que ces personnalités ont laissé entendre après leur audition par la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale.
(Lire ci-dessous les déclarations des Ministres Saliou Akadiri, Etienne Kossi, Théophile Worou, Thomas Yombo et de la Secrétaire générale de la présidence Inès Aboh Houessou après leur audition)

Saliou Akadiri, Ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la francophonie et des Béninois de l’extérieur
« …Je viens de passer devant la représentation nationale pour présenter le projet de budget du ministère des affaires étrangères pour le compte de l’année 2016. Par rapport à l’année 2015, ce budget est en augmentation. Alors que nous étions à 31 milliards Fcfa en 2015, nous sommes passés en 2016 à 33.232.000.000 Fcfa répartis en dépenses de fonctionnement et en dépenses d’investissement. S’agissant du fonctionnement, ce sont des charges du personnel et les charges liées à l’équipement socio-administratif. Pour l’investissement, vous savez bien que le ministère des affaires étrangères, au-delà du rôle qu’il joue au niveau du département avec quelques organismes sous tutelle, gère également les postes diplomatiques. Aujourd’hui, nous avons plus d’une trentaine de postes diplomatiques à l’extérieur du Bénin. Comment les équiper à travers les 3 programmes que nous avons à savoir la construction, la rénovation ou l’acquisition de bâtiments pour abriter nos chancelleries et pour loger les chefs de missions diplomatiques ? C’est la question que l’on se pose souvent. Nous en avons beaucoup parlé avec les députés qui nous ont d’ailleurs encouragés à aller loin dans la politique d’acquisition des bâtiments pour amoindrir les charges de location. Nous avons aussi parlé de comment dynamiser l’action diplomatique et la coopération internationale. Par rapport à cela, une série de projets a été retenue et cela permettra au Bénin d’être mieux connu sur la scène internationale. En ce qui concerne la gestion à l’intérieur, nous avons fait des propositions dont la prise en compte permettra à nos agents d’être dans des conditions idéales de travail tant du point de vue du bâtiment que du point de vue mobilier et autres équipements… »

Théophile Worou, Ministre de l’environnement, chargé de la gestion du changement climatique, du reboisement et de la protection des ressources naturelles et forestières



« …Je voudrais remercier les honorables députés à l’Assemblée nationale qui ont fait montre d’une maîtrise parfaite de notre budget à travers leurs questions et surtout leurs propositions et leurs recommandations. Je crois que nous allons veiller à mettre en œuvre tout ce que nous avons enregistré pour que, l’année prochaine, quand nous allons revenir, les questions que les députés vont nous poser ne soient plus les mêmes. Pour ce qui est du projet de budget de mon département ministériel pour 2016, il est de l’ordre de 14 milliards de Fcfa. C’est à peu près le même montant que celui de l’année 2015. Nous sommes restés à ce niveau du budget parce que nous avons beaucoup de projets qui sont arrivés à terme. Les grandes actions portent essentiellement sur les 3 programmes techniques tels que le programme de gestion des ressources naturelles avec les projets forestiers (…) Ce sont des projets qui permettent à notre pays de démontrer à la communauté internationale qu’il participe aussi activement aux actions qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans le secteur de l’environnement, nous avons des projets qui portent sur la gestion des écosystèmes suivie de la ligne du code, et la lutte contre l’utilisation des sachets plastiques. Nous allons d’ailleurs soumettre dans les prochains jours à la représentation nationale, un projet de loi que nous sommes en train de finaliser au niveau de l’Exécutif par rapport aux sachets plastiques. Les députés avaient des préoccupations qui portent essentiellement sur la coupe du bois, la production du charbon de bois, la pollution engendrée par les cimenteries installées en pleine agglomération et la lutte contre l’érosion côtière. Par rapport à toutes ces questions, nous avons donné des réponses. Ce que j’ai apprécié des députés, c’est que non seulement ils ont posé des questions, mais ils ont également fait des recommandations pouvant permettre à notre département ministériel d’aller de l’avant dans les problèmes évoqués… »

Inès Aboh Houessou, Secrétaire générale de la présidence de la République


« …Le projet de budget de la présidence de la République est en deux volets. Il y a le budget des services centraux et le budget des services rattachés. Pour le budget des services centraux de la présidence de la République, il s’établit à 7.223.000.000 Fcfa et pour les services rattachés à la présidence de la République, le budget s’établit à environ 8.200.000.000 Fcfa. Il faut dire que nous avons 30 services rattachés à la présidence de la République. Si nous additionnons le budget des services centraux et celui des services rattachés, nous sommes en dessous de ce que certains ministères pris individuellement ont reçu. Mais, avec ces moyens que nous aurons à recevoir, nous allons continuer les activités que nous avions commencées par mener l’année qui s’écoule. Nous allons rénover l’ancien bâtiment du Palais de la République, acquérir des biens et des services, payer nos factures d’électricité et de carburant, nous équiper en matériels roulants, et réparer les équipements roulants qui sont là. Il faut préciser que ce budget concerne aussi bien la sécurité que les services civils qui sont à la présidence de la République. Les députés ont posé beaucoup de questions telles que celle relative au bureau de l’auditeur général. Ils ont voulu savoir pourquoi il y a réduction du crédit de l’Autorité de régulation des marchés publics et bien d’autres questions auxquelles nous avons apporté des réponses… »

Etienne Kossi, Ministre de la communication et des technologies de l’information et de la communication



« …Nous avons présenté le projet de budget 2016 du ministère de la communication et des technologies de l’information et de la communication à la représentation nationale. Il s’agit d’un projet de budget qui s’élève à 23 milliards Fcfa contre 24 milliards Fcfa pour le compte de l’année 2015. Il y a eu donc une baisse de 4,54% due au décaissement par rapport à l’investissement. L’investissement le plus important dans le budget de 2016 sera la mise en place du projet de passage de l’analogie au numérique. Nous allons continuer avec la restructuration de Bénin Télécoms puisque cela comprend l’ouverture de capital au niveau de Bénin Télécoms Infrastructures, au niveau de Libercom et au niveau de Bénin Télécom Services. Voilà ce que nous allons faire à côté des tâches habituelles à savoir le renforcement des capacités, la maîtrise de tout ce que nous avons commencé en 2015 ; afin que nous ne laissions rien comme projets non exécutés. Les députés sont bien informés et ils partagent les préoccupations des populations en ce qui concerne la qualité des services au niveau des opérateurs Gsm, le passage de l’analogie au numérique, et le réseau 4G. Nous avons beaucoup parlé avec les députés sur les projets de développement des infrastructures et la mise en place du réseau 4G qui va désormais permettre d’avoir une largeur de bande beaucoup plus grande ; c’est-à-dire 50 mégabits. En ce qui concerne les infrastructures, c’est le lieu de féliciter le Chef de l’Etat, le président Boni Yayi pour avoir permis de les mettre en place. L’élément le plus important aujourd’hui est que nous pouvons donner la fibre optique jusqu’à domicile ; ce qui permet d’avoir sur un même support chez soi, l’image, le son, et l’internet… »

Thomas Yombo, Ministre en charge des relations avec les institutions
« …Nous venons de présenter notre budget pour l’exercice 2016 qui tourne autour de 2.300.000.000 Fcfa, en légère augmentation par rapport au budget de l’année 2015 qui était de 1.801.000.000 Fcfa. C’est un budget qui a requis l’accord des députés membres de la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Ce budget va prendre en compte les charges salariales, l’acquisition des matériels pour permettre un bon fonctionnement de notre ministère. Par rapport au cadrage qui nous a été imposé, nous avons beaucoup d’autres préoccupations qui n’ont pu être prises en compte dans ce budget. Comme l’ont reconnu certains députés, c’est un ministère qui doit être grand et même élevé au rang de ministère d’Etat. Il devrait donc avoir assez de ressources d’autant plus que nous souffrons. Certains de nos collaborateurs ne travaillent même pas dans des locaux appropriés. C’est pour cela que nous avons essayé d’inscrire ces besoins dans notre budget pour l’exercice 2016. Nous allons poursuivre la construction des bâtiments de certaines directions départementales et acquérir les matériels roulants. Le montant n’étant pas suffisant, nous avons fait un plaidoyer auprès des députés pour qu’on puisse nous trouver des ressources additionnelles. C’est un ministère dont le Directeur de cabinet et le Secrétaire général n’ont pas de véhicules. Les préoccupations des députés ont tourné autour des subventions que le gouvernement accorde à nos chefferies traditionnelles. Ils ont voulu comprendre comment c’est réparti et les conflits que cela peut éventuellement engendrer. Naturellement, quand il y a l’aide de l’Etat, il y a toujours de ces genres de conflits que nous gérons. On ne peut plus suspendre cette aide à nos chefferies traditionnelles. Toujours est-il que pour éviter des embrouilles, il y a un projet de loi qui est sur la table des députés. Nous leur avons demandé de nous aider en votant cette loi là qui organise un peu les chefferies traditionnelles au Bénin. Cela va résoudre un certain nombre de problèmes… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN
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