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Togo. Quand Kokou Tozoun et ses amis de la HAAC délirent
Publié le vendredi 27 septembre 2013   |  lynxtogo.info




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A la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), Kokou Tozoun et les siens peuvent cesser de délirer pour retrouver toutes leurs facultés.
Dans la première quinzaine du mois de septembre de l’an en cours et plus précisément le vendredi 13 septembre 2013, la commission de la HAAC en charge de la gestion et de la répartition de l’aide de l’Etat à la presse a procédé à la remise de cette aide aux organes et associations de presse. Beaucoup de confrères étaient invités au siège de la HAAC à Lomé pour recevoir leur part. Mais quelle ne fut la surprise des deux journaux les plus critiques à l’égard du pouvoir de Faure, le quotidien Liberté et le bihebdomadaire L’Alternative de se voir refuser l’accès à la subvention. Et pour justifier leurs conneries, la bande à Kokou Tozoun, Philippe Evégnon, Pierre Kasséré Sabi et autres trouve que les deux organes sus mentionnés n’ont pas répondu à leurs convocations. Concernant le cas du confrère Liberté, la HAAC parle du« refus de déférer » devant elle. Et au confrère L’Alternative, il est reproché aussi son « refus de déférer » devant la très chère HAAC. Nous connaissant plus que trop bien au Togo, les sanctions infligées à ces deux confrères cachent la volonté délibérée des bénis oui oui de la HAAC, appelons chat, chat, de ne pas donner l’argent du contribuable aux journaux qui empêchent le pouvoir de Lomé de dormir tranquille et surtout de continuer à prendre les Togolais pour des bougnouls. Sinon, que Kokou Tozoun et ses potes de la HAAC disent franchement le tort commis par ces des deux journaux pour être exclus de la subvention de l’Etat.

Entre nous, le fait qu’un organe de presse ne défère pas aux désirs de Kokou Tozoun et ses collaborateurs suffit-il pour qu’il soit privé de l’aide octroyée par l’Etat ? Si un journal refuse d’aller à la HAAC perdre son temps pour entendre les mêmes conneries, où est au juste son mal ?

Nous nous rappelons comme si c’était hier matin à 8h 13 mn, les convocations de la HAAC sous la direction de Philippe Evégnon et son vice-président Pouwi Dadja. Une fois dans les locaux de la HAAC, les deux petits potentats vous accueillent par des questions du genre, non pardon, ne riez pas chers lecteurs: « Qui vous a donné l’information ? » Depuis quand un journaliste donne-t-il sa source ? Et pour conclure, Pouwi Dadja prononce sa sentence : « Président (il s’adresse ainsi à Philippe Evégnon), ils n’ont rien à dire. Ils n’ont qu’à publier un démenti ». Sans chercher à savoir si l’information rendue publique est vérifiée ou non. Surtout lorsqu’il s’agit d’un proche de l’un des membres de la HAAC, le journal convoqué est foutu. Du n’importe quoi !

Si Pouwi Dadja n’est plus de la partie, les mêmes comédies indigestes n’ont pas disparu de la scène à la HAAC. Et puis, si un organe ne répond pas à l’invitation, la HAAC doit-elle sanctionner par amputation d’une partie ou de toute l’aide ? Que les juristes nous éclairent un peu. Ce qui écœure le LYNX dans cette affaire, c’est que Kokou Tozoun et ses amis se comportent comme si l’argent du contribuable togolais leur appartient. C’est comme si le ministre de l’Economie et des Finances bloquait la subvention de l’Etat destinée aux partis politiques parce que ces derniers n’ont pas jugé bon de répondre aux invitations au dialogue du gouvernement. Pour qui se prennent au juste Kokou Tozoun et les siens de la HAAC ?

Et puis, lorsque les membres cooptés de la HAAC accusent souvent les journaux d’enfreindre les règles d’éthique et de déontologie, nous nous demandons si les lois, règles ou l’éthique sont respectées au Togo. D’ailleurs, c’est quand une presse est critique à l’égard du pouvoir que la HAAC lui colle l’étiquette de ne pas respecter les règles de déontologie et patati patata. Et ceux qui s’acharnent sans fondement sur d’honnêtes leaders de l’opposition dans leurs colonnes, que dit la HAAC à ce propos ? Le respect de l’éthique et de la déontologie est-il à sens unique ? Parlant justement de ces sacro saintes règles d’éthique et de déontologie, si chères à la HAAC, les hommes qui la composent respectent-ils celles-ci ?

Taffa Biassi Lynx.info

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