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Choix de Lionel Zinsou pour représenter les Fcbe : Le piège que la classe politique doit éviter
Publié le jeudi 3 decembre 2015  |  Matin libre
Lionel
© aCotonou.com par DR
Lionel Zinsou, premier ministre chargé du développement




Le vote au Bénin est avant tout ethnique. Le phénomène du fils du terroir a toujours guidé les populations dans l’expression de leurs suffrages. Même si cela est relatif dans certaines régions quand il s’agit du choix du président de la République, de 1990 à ce jour, le septentrion n’a pas dérogé à cette tradition. Si malgré cette réalité, Boni Yayi choisit comme dauphin Lionel Zinsou, c’est qui doit compter sur un effet boomerang.

Quelle pourrait être la réplique idoine au choix porté par le Chef de l’Etat sur la personne de Lionel Zinsou pour lui succéder en 2016 ? Un rassemblement des forces politiques autour d’un candidat. Et si rassemblement il y a, la chance pour ce candidat de battre le joker de Boni Yayi serait qu’il soit un homme politique qui a son fief dans le septentrion. Et la rencontre entre Léhady Soglo, Eric Houndété, Robert Gbian, Abdoulaye Bio Tchané, Victor Topanou, Mathurin Nago, Pascal Irénée Koupaki et bien d’autres en début de semaine pourrait bien aboutir à un consensus autour d’un tel candidat. Mais attention, cela pourrait bien être un piège dans la mesure où ce candidat, une fois élu, arrangera plus les affaires de Boni Yayi que celles de l’opposition qui l’a porté au pouvoir.

On soupçonne des intérêts français derrière le choix de Lionel Zinsou. D’aucuns affirment que Yayi serait en train de négocier un poste à l’international et que la contre-partie serait qu’il positionne Lionel Zinsou. L’un dans l’autre, Yayi n’aurait pas le choix. Mais sachant bien le comportement électoral des populations du septentrion qui, jusque-là, ont toujours voté en faveur du fils du terroir, le moins qu’il puisse espérer est que toute l’opposition se réunisse pour supporter un homme politique du septentrion. De cette façon, Boni Yayi aura fait d’une pierre deux coups. Il aurait remplir son contrat avec la France et en même temps « œuvrer » pour qu’un homme politique du septentrion soit le prochain président conformément à la volonté de ceux-là qui l’ont soutenu sans condition pendant 10 ans.

Depuis 1996 l’électorat du septentrion est toujours resté fidèle à un fils du terroir. D’abord Mathieu Kérékou, ensuite Boni Yayi. Cela ne risque pas de changer avec Lionel Zinsou. Et peut-être que Boni Yayi même ne l’espère pas.

Bertrand HOUANHO
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