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Fin du colloque de l’Abdc à Cotonou : Des pistes de solutions pour réduire les crises en Afrique
Publié le mercredi 9 decembre 2015  |  Matin libre
Professeur
© Autre presse par DR
Professeur Joel Aïvo




La rencontre d’échanges sur le thème «La Constitution et les crises en Afrique» organisée par l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) a pris fin mardi 08 décembre 2015 à Cotonou. C’était un colloque international riche en réflexions.

Durant deux jours, d’éminents professeurs de droit constitutionnel et d’autres universitaires de renom ont analysé « l’environnement crisuel africain» alimenté surtout par les Constitutions. A la salle de conférence des Tours administratives de Cotonou, les invités de l’Abdc ont analysé le thème central à travers plusieurs communications. Les différents travaux ont révélé que «la Constitution est souvent crisogène» et que le juge constitutionnel provoque également souvent des crises. Quand les crises se déclenchent, les acteurs politiques font recours à la communauté internationale et choisissent parfois de mettre en veilleuse la Constitution au profit des arrangements politiques. Des arrangements politiques dont la juridicité est souvent contestée. Face à ce constat, certains constitutionnalistes ont recommandé qu’il faille désormais, lorsque les crises surviennent, garantir l’effectivité des Constitutions et permettre au juge constitutionnel de travailler en toute sérénité. Pour l’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Robert Dossou, le juge devra se montrer audacieux, téméraire et prudent dans l’exercice de ses fonctions afin de minimiser les risques de crise. Le Professeur Fabrice Hourquebie soulignera, lui, que le juge doit faire des options différentes dans l’interprétation de la Constitution selon qu’il traverse une période de «légalité normale» ou qu’il est en période de crise. Les maîtres du droit constitutionnel ont aussi insisté sur le rôle du constitutionnaliste avant la crise. A les écouter, l’expert constitutionnel doit aussi bien contribuer à l’élaboration des normes qu’à leur décryptage. Et dans cette mission, il doit impliquer «plusieurs segments de la société».

Le colloque international de Cotonou soutenu entre autres par l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et la Fondation Hanns Seidel a été fait de plusieurs panels. Ces panels portaient sur différents sous-thèmes à savoir « Les crises de la constitution», «L’ingénierie constitutionnelle dans la crise», « Le rétablissement de l’ordre constitutionnel» et « Le juge dans la crise ». Hier à la fin des travaux, le président de l’Abdc, Professeur Frédéric Joël Aïvo, a exprimé sa satisfaction. « A l’Abdc, nous croyons à ce que l’on appelle aujourd’hui les sociétés ouvertes, à la connexion des sociétés, à la connexion des mondes. Nous croyons aussi au monde des universitaires, au monde des praticiens du droit. Nous croyons également à la puissance de l’intelligence. Et c’est pourquoi nous essayons modestement de mettre en connexion ceux qui sont capables d’impulser par les forces de l’intelligence les évolutions que nous souhaitons dans nos différents pays», a-t-il déclaré. Le Professeur Frédéric Joël Aïvo a promis que toutes les réflexions faites lors de la rencontre seront consignées dans un ouvrage de référence d’ici à la fin de 2015.

AS
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